D'après une récente étude irlandaise, écouter la radio en voiture pourrait perturber fortement la concentration du conducteur... et provoquer des accidents.
Que faites-vous lorsque vous conduisez ? D'après un sondage Sacem publié en avril 2014, 65 % des Français écoutent de la musique en voiture. Une habitude qui, selon une récente étude menée conjointement par la University College Cork et la University College Dublin (Dublin), pourrait nuire à la concentration et... provoquer des accidents ( source ).
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs irlandais ont mené une petite expérience : ils ont invité 36 volontaires à s'installer dans un simulateur de conduite - l'autoradio était allumé tandis que les participants « conduisaient » virtuellement.
Les scientifiques ont ensuite demandé à 18 volontaires d'écouter la radio et de repérer le moment où s'effectuait le changement d'animateur - une « tâche simple ». Les 18 volontaires restants, eux, devaient exécuter une « tâche complexe », c'est-à-dire retenir les informations diffusées à la radio. À un moment, au cours de l'expérience, un animal (un gorille ou un éléphant) apparaissait à l'écran, sur le côté de la route.
« C'est tout notre cerveau qui doit rester concentré sur la conduite »
Résultat ? Seuls 71 % des participants exécutant la « tâche simple » ont perçu la présence de l'animal... Et cette statistique descend carrément à 23 % pour les participants réalisant la « tâche complexe » ! Par ailleurs, ces derniers ont également eu davantage de mal à respecter le code de la route, à stabiliser leur vitesse et à anticiper les situations dangereuses.
« Les campagnes de prévention routière n'arrêtent pas de nous dire de garder nos yeux sur la route. Mais en réalité, c'est tout notre cerveau qui doit rester concentré sur la conduite ! » analyse Gillian Murphy, de la University College Cork. « En voiture, tous les éléments qui sont susceptibles d'attirer notre attention peuvent être dangereux : cela va de l'autoradio au kit mains libres . Restez vigilants. »
Ces travaux ont été présentés au congrès annuel de la British Psychological Society ce mercredi 27 avril 2016.
1 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2016 (23:34 PM)Participer à la Discussion