Près de 70 gestionnaires de 18 pays d’Afrique et d’Europe devraient "désormais’’ gagner du temps dans l’élaboration et la gestion de leurs budgets respectifs, après avoir bénéficié d’une formation de renforcement de capacité, tenue à Diamniadio, a estimé Jean Marie Vianney Habarugira, formateur et chef de projet.
‘’Après cette formation, ils seront aptes à partager leurs expériences et connaître moins de risques dans la gestion de leurs budgets. Ils ne perdront pas de temps’’, a-t-il notamment indiqué.
Il s’exprimait en marge des travaux d’une session de "formation internationale en finance et gestion de projet", tenue à l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) à Diamniadio (environ 30 km à l’est de Dakar).
L’atelier a débuté mardi et a réuni 70 personnes représentant 18 pays d’Afrique et d’Europe.
Cette formation est une initiative de l’"European and Developing Countries Clinical Trials Partnership", qui dit vouloir "mieux équiper les participants en renforçant leurs compétences, pour une gestion efficiente des allocations provenant des bailleurs de fonds".
Il a assuré que les participants à la rencontre sont’’ intéressés’’ par le fonctionnement des projets. ‘’Ils veulent savoir les exigences des partenaires (financiers) dans l’octroi des financements’’, a-t-il poursuivi.
‘’Cette rencontre de renforcement de capacité va aider les participants, car, dans beaucoup d’institutions en Afrique, la capacité manque dans la gestion des grands projets’’, a pour sa part indiqué Olesen Olé, un des formateurs de l’atelier.
L’IRESSEF est dirigé par le professeur Souleymane Mboup, qui a découvert en 1985 le VIH 2.
Sante
5 Commentaires
Le Menteur
En Septembre, 2017 (11:12 AM)Anonyme
En Septembre, 2017 (13:02 PM)Mina
En Septembre, 2017 (13:09 PM)Vih-2
En Septembre, 2017 (16:05 PM)Ce virus a sans doute été majoritaire en Afrique avant d'être supplanté par le VIH-1. En effet, la découverte du SIVsm, une souche particulière du virus de l'immunodéficience simienne génétiquement identique au VIH-2, a désigné très tôt le macaque mangabey comme la source la plus probable de l'infection. Une hypothèse confortée par la correspondance entre l'habitat naturel de l'animal et l'épicentre de l'épidémie. Chassés pour leur viande ou employés comme animaux domestiques, les mangabeys ont eu toutes les occasions de transmettre le VIH-2 à l'homme.
On retrouve le VIH-2 essentiellement en Guinée-Bissau où le taux de prévalence est le plus élevé, au Cap-Vert, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en Gambie, mais aussi au Mali, au Ghana, en Sierra Leone, au Libéria. La présence de VIH-2 dans certains pays éloignés comme l'Angola et le Mozambique, l'Inde, le Brésil ou Cuba est attribuée aux relations commerciales et maritimes des anciennes colonies ou comptoirs Portugais.
Mbaye Niang
En Septembre, 2017 (16:10 PM)Vingt-cinq ans plus tard, il se souvient en toute modestie de ces instants qui ont changé sa vie. « Cette découverte m’a été attribuée et j’en suis fier, mais elle est le fruit de ma collaboration avec d’autres chercheurs, dont le Français Francis Barin, qui, le premier, a pris connaissance de mes recherches avant de les approfondir avec des spécialistes américains, alors mieux équipés. Ce sont eux qui m’ont ensuite demandé de venir aux États-Unis avec des échantillons. Le VIH-2 est donc une codécouverte », explique Mboup, ajoutant, amusé, qu’il avait emballé les précieux prélèvements dans… du papier cadeau. « Quand les douaniers m’ont demandé de quoi il s’agissait, j’ai répondu dans un anglais hésitant?: “It’s a gift” [“c’est un cadeau”, NDLR]. » La suite est connue.
Soutien financier et politique
L’existence du VIH-2, proche d’un virus trouvé sur des singes, est confirmée. Et la vie du pharmacien militaire (il est colonel de l’armée sénégalaise) passionné de recherche s’en trouve bouleversée. Il devient une personne ressource faisant l’objet de toutes les attentions. Il multiplie voyages d’études et conférences, et rédige parallèlement nombre d’ouvrages scientifiques.
À la suite de la découverte du VIH-2, il obtient le soutien de Max Essex, de l’université Harvard, considéré à l’époque, avec Robert Gallo et Luc Montagnier, comme l’un des plus grands spécialistes du sida. Grâce à Essex, Souleymane Mboup obtient une aide financière qui lui permet d’équiper son laboratoire et de recruter du personnel.
Alors qu’il était seul à ses débuts, il travaille aujourd’hui avec 100 scientifiques dont il a assuré la formation. Et dit recevoir un « soutien politique de l’État, qui prend très au sérieux [son] travail et [lui] facilite beaucoup de choses, au niveau administratif par exemple ». Néanmoins, les fonds nécessaires au fonctionnement du laboratoire proviennent essentiellement de l’étranger. Ils sont de l’ordre de plusieurs milliards de francs CFA, déclare Mboup sans plus de précisions.
Un passionné
Depuis ses débuts en 1978, le chercheur a réalisé près de 300 études sur des sujets allant de la méningite au sida, évidemment, en passant par l’hépatite B et les salmonelles. « J’ai toujours été passionné par mon métier. Au fil des ans, j’ai pris pleinement conscience de son importance », dit ce quinquagénaire heureux d’avoir aussi contribué à l’élaboration d’un programme national de lutte contre le sida.
Depuis 2004, l’accès aux antirétroviraux est gratuit pour plus de 12?000 malades au Sénégal. « À ce jour, notre pays a l’un des taux de prévalence du sida les plus faibles du continent. Grâce à une politique de prévention lancée peu après la découverte du VIH-2, nous l’avons maintenu autour de 0,7 %. »
Depuis quelques années, Mboup et son équipe planchent sur la diversité génétique du VIH, devenu très complexe. L’étude de ces « recombinaisons » est importante pour la recherche sur les vaccins, lesquels doivent être efficaces sur les différentes souches existantes. Il a ainsi largement de quoi occuper ses journées, devenues trop courtes depuis un certain jour de 1985.
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