Pour la première fois, des chirurgiens australiens ont réussi à implanter un cœur qui avait cessé de battre sur une femme de 57 ans.
Habituellement, pour les transplantations cardiaques, les organes utilisés proviennent de donneurs en état de mort cérébrale mais dont le cœur continue de battre. C'est donc une première pour les chirurgiens de l'Hôpital Saint Vincent de Sydney (Australie) qui ont implanté avec succès un cœur qui avait cessé de battre depuis une vingtaine de minutes.
Le cœur est, normalement, un organe qui ne peut plus être implanté lorsqu'il a cessé de battre. C'est pourquoi les donneurs sont des personnes en état de coma dépassé dont seul le cerveau a cessé de fonctionner. Leur cœur, lui, fonctionne toujours, et peut être conservé dans de la glace pendant quatre heures avant d'être ré-implanté sur un receveur.
Mais pour cette première, les chirurgiens australiens ont pris un cœur qui avait cessé de battre et l'ont "ressuscité" à l'aide d'un système d'assistance circulatoire portable. Après avoir été purgé avec une solution saline, le cœur y est conservé au chaud, le rythme cardiaque est restauré et un liquide nourricier permet de réduire les dommages qui pourraient être provoqués au muscle cardiaque.
Déjà 3 opérations réussies
La transplantation a été effectuée il y a plus de deux mois sur une femme de 57 ans, qui souffrait d'insuffisance cardiaque congénitale. Depuis deux ans, elle était dans l'incapacité de marcher plus de 100 mètres et son cœur ne fonctionnait plus qu'à 25% de ses capacités.
"Maintenant je suis une femme tout à fait différente. J'ai beaucoup de chance, j'ai l'impression d'avoir 40 ans" a-t-elle déclaré à sa sortie de l'hôpital.
Depuis cette transplantation, deux autres patients ont été opérés de la même manière et avec succès à l'hôpital de Sydney.
Pour le Professeur Peter MacDonald, chef de l'unité de transplantation cardiaque de l'hôpital Saint-Vincent, "cette percée représente une incursion majeure vers la réduction de la pénurie de donneurs d'organes. L'utilisation de cette technique pourrait en effet permettre 30% de transplantations supplémentaires en augmentant le nombre d'organes disponibles".
2 Commentaires
Mieux
En Novembre, 2014 (07:49 AM)Pourvu que ça marche encore et encore
Amina Rassoul
En Novembre, 2014 (09:49 AM)Participer à la Discussion