L'environnement lors du développement d'un bébé peut influencer l'inflammation de son corps à l'âge adulte, et donc le risque de développer certaines maladies.
L'environnement des bébés dans leurs premières années jouerait un rôle sur leur santé à l'âge adulte. Des chercheurs de l'université Newnorthwestern aux Etats-Unis ont constaté que les conditions de vie des bébés avaient une influence sur l'inflammation de leur corps plus tard dans leur vie.
L'inflammation est impliquée dans le risque de nombreuses maladies comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, les maladies auto-immunes et les démences. Les scientifiques ont donc poursuivi leur étude, parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences, pour déterminer les mécanismes sous-jacents.
L'ADN N'EST PAS FIGÉ
L'équipe de chercheurs a tenté de répondre à la question : « comment le corps se rappelle des expériences infantiles et les retient pour former une inflammation à l'âge adulte ? ». L'analyse des données d'une cohorte de santé aux Philippines a montré que l'exposition nutritionnelle, microbienne et psychosociale pouvait prédire les méthylations de l'ADN, c'est-à-dire des modifications chimiques, dans 9 gènes impliqués dans la régulation de l'inflammation. En pratique, la qualité nutritionnelle et la durée de l'allaitement, la richesse de l'exposition aux agents microbiens qui forge les défenses immunitaires de l'enfant, et l'exposition à l'adversité (statut économique et absences parentales) influencent ces méthylations d'ADN.
Ces résultats montre qu'il faut dépasser le débat de l'inné et de l'acquis, et l'idée reçue selon laquelle l'ADN est figé à la conception. Les gènes ne sont pas statiques et évoluent en fonction de l'environnement, c'est ce qu'on appelle l'épigénétique. Et les conséquences peuvent se faire sentir bien plus tard.
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