La région de Dakar concentre 45 pour cent de la totalité des cas de tuberculose recensés au niveau national, a fait savoir mercredi la coordinatrice du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT), docteur Marie Sarr Diouf.
"Sur les 13.000 cas de tuberculose recensés, les 45 pour cent sont dans la région de Dakar", a-t-elle notamment dit lors d’un point de presse tenue en prélude de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, qui sera célébrée vendredi sur le thème "S’unir pour vaincre la tuberculose".
Selon sa coordinatrice, le PNT a relevé dans la région de Dakar, une forte charge de tuberculeux dans certains quartiers et dans certaines localités péri-urbaines, notamment à Yeumbeul, Keur Massar ou encore Guédiawaye.
"Il faut comprendre ici que la tuberculose est une maladie fortement reliée à la démographie et elle sévit là où il y a des masses humaines concentrées avec peu d’espaces" a-t-elle expliqué, précisant que "là où il y a la promiscuité, la tuberculose a tendance se développer et se transmettre assez rapidement".
Ainsi, le PNT compte-t-il développer des interventions assez spécifiques, calquées en fonction de la charge morbide de la localité.
"Il y a des régions à forte charge de tuberculose" a aussi indiqué la coordinatrice du PNT. Elle soutient que les 14 régions du Sénégal n’ont certes pas la même incidence en matière de tuberculose, mais il y en a cinq qui se distinguent.
Il s’agit notamment des régions de Dakar, Kaolack, Ziguinchor, Diourbel, Thiès.
A ce propos, elle note que dans les zones où la tuberculose sévit de manière très durable, le nombre d’organisations communautaires de bases intervenant dans les quartiers sera augmenté, les radios communautaires seront mieux impliquées et l’unité mobile de radio du PNT sera davantage déployée.
Selon le coordonnateur du PNT, la particularité de cette année est que la journée de lutte contre la tuberculose permettra au Sénégal de lancer la nouvelle stratégie mondiale de lutte contre cette maladie, dénommée "NTB".
De même, elle relève que 75 pour cent des cas de tuberculose sont situés dans la tranche d’âge 15-45 ans. "C’est pourquoi nous estimons que les jeunes ont un grand rôle à jouer dans la lutte contre la tuberculose", a-t-elle aussi indiqué.
5 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2017 (08:20 AM)Anonyme
En Mars, 2017 (10:21 AM)Les Causes Sont....
En Mars, 2017 (13:19 PM)Civilsanteb
En Mars, 2017 (14:06 PM)Dr. Bocar Hanne
En Mars, 2017 (22:55 PM)République du Sénégal
Un peuple – un but – une foi
Ministère de l’Elevage et des Productions Animales
Direction des Services Vétérinaires
Services d’Inspection Sanitaire et de Salubrité des Abattoirs de Dakar
Bonsoir!
A l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la tuberculose, le Service de l’Inspection Sanitaire et de Salubrité des abattoirs de Dakar apporte sa contribution pour cette journée.
La tubeculose est une zoonose c’est à dire une maladie parasitaire ou infectieuse transmissible naturellement des animaux vertébrés à l’homme et vice versa.
Chez l’homme la tuberculose se présent sous plusieurs formes: la forme pulmonaire et la forme extrapulmonaire. La tuberculose extrapulmonaire, qu'elle se localise aux reins, au foie, à la rate, aux os, aux méninges, aux testicules, aux ovaires ou à d'autres organes comme les ganglions lymphatiques, les intestins et le larynx, résulte habituellement de l'invasion du sang circulant par une lésion exsudative. Mycobacterium bovis est la cause la plus fréquente des lymphadénites cervicales et des autres formes de tuberculose extrapulmonaire observées chez l'enfant, notamment en bas âge.
Les bébés et les enfants sont particulièrement sensibles à l'infection d'origine animale. Il fut un temps où l'on disait couramment : « tuberculose infantile égale tuberculose bovine ».
L’incidence de la tuberculose humaine due à M. bovis varie considérablement d’un pays à l’autre, en fonction de la prévalence de la maladie chez les bovins, des conditions socio-économiques, des habitudes de consommation et des pratiques d’hygiène alimentaire.
L’intradermo-réaction (tuberculination) est le test standard pour détecter la tuberculose chez les animaux vivants et l’outil de dépistage de base actuellement disponible pour le bétail.
L’identification de la tuberculose bovine lors de l’inspection des viandes dans les abattoirs est une autre technique de surveillance importante, même si sa sensibilité est plutôt faible.
Dans les pays en développement, la tuberculose bovine est encore fréquente, en particulier dans le secteur laitier. La recrudescence de la production laitière péri-urbaine, les déplacements non réglementés des animaux, le manque d’identification des animaux, le manque de surveillance dans les abattoirs, et la faiblesse des services vétérinaires contribuent de façon significative à la mauvaise maîtrise de la tuberculose animale dans ces pays.
Aux abattoirs de Dakar, la moyennne de saisies des carcasses de bovins pour suspicion de tuberculose est d’une carcasse par mois avec une moyennee d’abattage de 200 bovins par jour. Et ce sont les animaux en bon appoint qui sont souvents touchés. Lorsqu’on fait l’inspection ante mortem, le vétérinaire ne trouve pas de signes spécifiques à la maladie (car l’intradermo-réaction n’est pas pratiquée). Ce n’est qu’après la mort de l’animal, à l’autopsie ou à l’inspection post mortem que la maladie est suspectée, la carcasse saisie et des prélèvevement envoyés au laboratoire pour confirmation qui prend beaucoup de temps. Si on admet que la consommation de la viande au Sénégal est de moins de un kg par habitant, pour une carcasse de bovin saisie pour tuberculose pouvant aller jusqu’à 200kg on a épargné plus de 200 consommateurs de l’ingestion du germe. Mais les abattages clandestins sabottent tous les efforts faits pour la santé publique.
En médicine vétérinaire, le traitement médical du bétail touché part la tuberculose est interdit dans la plupart des pays, notamment en raison de la possibilité d’accroître la résistance des mycobactéries aux médicaments.
Au Sénégal, le budget du plan stratégique de lutte contre la tuberculose 2013-2017 est de 32 600 035 943 F CFA soit un investissement annuel moyen de 6 500 000 F CFA. Pourtant le programe de lutte contre la tuberculose ainsi que les autres zoonoses devrait incomber à toutes les parties concernées : les professions médicales, vétérinaires et associées
Les consommateurs pourraient jouer un rôle important dans la lutte en évitent de consommer des viandes non inspectées et du lait non traité.
Le Chef de Serrvice
Dr. Bocar HANNE
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