Le coordonateur du Réseau ouest-africain contre la tuberculose, le Vih et le paludisme (Wanetam), le Pr. Souleymane Mboup, a révélé que l’accréditation des laboratoires sera l’une des priorités de la seconde phase. C’était lors de l’ouverture de la 3ème réunion annuelle de cette structure.
Les règles du jeu ont changé en faveur des pays africains. Ils auront désormais la possibilité de prendre part à la prise de décisions. C’est ce qui ressort de la communication du coordonnateur du Partenariat des pays européens et en développement sur les essais cliniques (Edctp), le Pr. Alioune Dièye. Les Etats doivent travailler de concert afin de tirer plus d’opportunités dans cette seconde phase, conseille-t-il, déclarant que « les chercheurs ont reçu les informations. Ils savent maintenant à quoi s’attendre. Ce sont maintenant des membres à part entière ».
En plus de cette ouverture, l’Union européenne a sensiblement augmenté les financements, sans compter les contributions des pays membres. « Dans cette seconde phase, l’Union européenne a déjà mis en place 680.000.000 d’euros. Les autres pays doivent aussi débourser le même montant », informe le Pr. Souleymane Mboup, coordonateur du Réseau ouest-africain contre la tuberculose, le Vih et le paludisme (Wanetam). Dans la phase intermédiaire, comme dans la seconde, un accent particulier sera mis sur les accréditations des laboratoires et des sites de recherche. « L’accréditation est la phase ultime de la qualité. Le réseau a ciblé 6 laboratoires pour pouvoir les amener à l’accréditation », soutient le coordonnateur du Wanetam.
Le Pr. Ogobara Dimbo, responsable de la recherche sur le paludisme au Mali, s’est empressé de préciser : « L’accréditation n’est pas une histoire de petite monnaie. Tout le processus peut revenir à un laboratoire à plus de 500.000 dollars ».
M. Mboup a tout de même tiré un bilan positif des recherches menées pour la mise au point des médicaments et vaccins pour la prise en charge des patients souffrant de tuberculose, de Vih et de paludisme.
Le représentant du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Samba Cor Sarr, a mis l’accent sur l’importance de la recherche dans l’amélioration des soins.
« La recherche est un instrument essentiel pour permettre à des personnes aux circonstances les plus diverses de mettre en œuvre des solutions déjà disponibles et de générer de nouvelles connaissances pour s’attaquer à des problèmes dont on ignore encore la solution », soutient-il.
Le partenariat des pays européens et en développement sur les essais cliniques (Edctp) a favorisé la formation de 400 chercheurs et l’encadrement de plusieurs doctorants et des étudiants en Master. « L’Edctp I a enregistré des résultats importants et permis de développer, à ce jour, huit traitements médicaux améliorés du Vih ou du paludisme, notamment pour les nouveau-nés, les enfants ou les femmes enceintes ou allaitantes », souligne le Pr. Souleymane Mboup.
400 millions d’enfants affectés par
les maladies liées à la pauvreté
Plusieurs personnes continuent de souffrir des maladies liées à la pauvreté. L’Afrique, en particulier sa région subsaharienne, compte le grand nombre de victimes. « Les effets sanitaires et socioéconomiques des maladies liées à la pauvreté continuent de peser. Plus d’un milliard de personnes, dont 400 millions d’enfants, souffrent d’une ou de plusieurs maladies liées à la pauvreté », regrette M. Mboup.
Idrissa SANE
2 Commentaires
Fakir
En Décembre, 2013 (16:11 PM)Latdior2012
En Décembre, 2013 (20:41 PM)Participer à la Discussion