Cinq millions et demi de femmes pourraient mourir du cancer chaque année à partir de 2030 (soit 60% de plus par rapport à 2012) selon un rapport compilé par la société américaine du cancer et rendu public lors du Congrès mondial contre le cancer qui a lieu en ce moment et jusqu'à jeudi à Paris. Le rapport souligne la forte augmentation du cancer dans les pays à revenus faibles, en raison du vieillissement de la population et de la hausse des facteurs de risque. Ainsi, selon différentes institutions présentes à ce congrès, 500 000 personnes meurent chaque année du cancer en Afrique.
Pénurie en matériel de radiothérapie, manque d'accès aux traitements et au dépistage : la situation est préoccupante en Afrique, il faut donc alerter les gouvernements africains, estime le professeur Serigne Magueye Gueye. Il est urologue et président de l'Alliance des ligues francophones africaines et méditerranéennes contre le cancer (Aliam) :
« Il faudrait du plaidoyer pour que le gouvernement aussi ait cette notion importante qu’il faut mettre en place des moyens de diagnostics efficaces, mais aussi des moyens de traitement par des initiatives à l’instar de ce que nous avons réussi à faire de façon très bénéfique pour nos populations : le programme de lutte contre le VIH-sida ».
Un autre problème touche de plus en plus les pays en développement, à savoir les modes de vie à risques, souligne le professeur Richard Sullivan, directeur de l'Institut des stratégies contre le cancer du King’s College à Londres. « Il relève aussi de notre responsabilité d'endiguer le tabagisme et la consommation de graisses saturées. Le problème, c'est que les pays riches transmettent les facteurs de risques aux pays à revenus faibles, particulièrement en Afrique subsaharienne. »
Ces deux médecins appellent donc à une mobilisation au niveau international pour endiguer le fléau du cancer.
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