Techniquement, la Haute autorité de santé (HAS) donne donc son feu vert à la reprise “sans délai” de la vaccination avec le sérum du laboratoire suédo-britannique mais elle recommande de le réserver aux personnes de 55 ans et plus.
Cette restriction a été décidée car les graves ?et rares? troubles de la coagulation qui avaient motivé la suspension de ce vaccin dans plusieurs pays européens ont uniquement été observés chez des moins de 55 ans, a précisé l’autorité de santé française. Il y a eu trois cas en France, a-t-elle ajouté.
Si le gouvernement suit ces recommandations, que va-t-il advenir des moins de 55 ans qui ont déjà reçu une première dose de vaccin AstraZeneca, dont beaucoup sont de jeunes soignants? Sur cette question, la HAS temporise, précisant qu’elle “se positionnera très prochainement sur les modalités d’administration de la seconde dose”.
Il reste un peu de temps aux autorités sanitaires, le délai officiel recommandé entre l’administration des deux doses étant de 12 semaines. Les premières doses du vaccin AstraZeneca avaient été administrées début février en France.
Le Premier ministre Jean Castex, âgé de 55 ans, s’est fait vacciner pour donner l’exemple en début d’après-midi ce vendredi.
En Europe, certains pays comme l’Allemagne, l’Italie ou encore la Bulgarie ont repris la vaccination avec AstraZeneca après l’avis favorable de l’EMA. Mais la Finlande, qui n’avait jusqu’ici pas suspendu le vaccin, a décidé ce vendredi d’interrompre son utilisation par “précaution” après deux cas suspects de thromboses cérébrales. La Norvège, le Danemark et la Suède ont eux décidé jeudi d’attendre des éléments supplémentaires avant de relancer la vaccination avec ce produit.
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