La lutte contre la tuberculose connait un succès au Sénégal. Fort de 25 postes de santé, pour une population de 404 000 habitants, et un taux de guérison de 82%, l'un des meilleurs au niveau national, le district sanitaire de Mbour joue le rôle de pivot dans ce combat. Ces résultats satisfaisants ont attiré les membres de l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), qui y ont effectué ce jeudi une visite de terrain.
Il s’agissait de rencontrer certaines autorités médicales et des relais communautaires pour un partage d’expérience, à même de vulgariser la stratégie mise en œuvre pour de meilleurs résultats au niveau national. L’occasion a été saisie par Astou Seck, responsable du Centre de traitement de la tuberculose de Mbour, pour saluer l’accompagnement des relais communautaires, mais aussi étaler quelques difficultés. «Il y a une rupture nationale de crachoirs. Ce qui pose un problème majeur de dépistage des cas, pointe-t-elle. Chaque malade doit faire au bout de 6 mois de traitement 3 contrôles, aux 2e, 5e et 6e mois. S’il y a rupture de crachoirs, on ne peut pas faire les contrôles au moment échu.»
Cet impair, souligne Astou Seck, «peut compromettre» les performances du Centre. C’est pourquoi elle pousse, en direction des autorités, «un cri de cœur pour une meilleure prise en charge de la tuberculose au niveau national».
Autre problème : l’absence de Genexpert. «On aimerait bien avoir cette machine, vu le nombre de cas du district de Mbour, plaide la responsable du Centre. Ce serait un outil considérable pour dépister tous les cas de traitement. Il permet de savoir si le malade a une résistance ou non. Il est important également pour détecter les cas suspects qui ne sont pas confirmés au niveau bactériologique. Donc, c’est un élément très important disponible uniquement à Dakar et au Centre de santé «10e» de Thiès. Donc, nous envoyons tous nos cas de retraitement pour le Genexpert à Thiès ou à Dakar.»
La rupture de médicament constitue également un frein à la lutte contre la tuberculose. Astou Seck : «Il y avait une rupture des médicaments pour enfants au courant du 2e trimestre de 2016. Cela se confirme jusqu’à présent. Mais actuellement, nous avons dépisté 88 cas (tous types confondus) de tuberculose en 2017. Ils sont actuellement suivis au niveau du Centre et des autres points de prestation. Quand l’enfant est déclaré tuberculeux, c’est l’absence de ce médicament qui pose problème.»
1 Commentaires
Talibediouma
En Mars, 2017 (08:44 AM)Participer à la Discussion