Ménopause. L'origine des bouffées de chaleur serait génétique

Des chercheurs américains ont réalisé une étude auprès de 17 000 femmes ménopausées afin de comprendre pourquoi certaines d'entre elles souffraient de bouffées de chaleur. Selon eux, des variations génétiques en seraient la cause et leur découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements permettant de soulager les désagréments de la ménopause.

A la ménopause, toutes les femmes ne souffrent pas de bouffées de chaleur. On estime que c'est le lot de 7 femmes sur 10, sans toutefois que les médecins puissent en donner les raisons.

Plus de 11 millions de variantes génétiques observées

Une équipe de chercheurs de l'université de Californie (États-Unis) vient nénamoins de mettre la main sur « une variante génétique » qui affecte un récepteur dans le cerveau régulant la libération d'œstrogène. Un phénomène qui conduit a subir des bouffées de chaleur et des suées nocturnes, résume Santé Magazine.

Pour en arriver à cette découverte, nos experts ont passé au crible plus de 11 millions de variantes génétiques. Plus de 17 000 femmes ménopausées âgées de 50 ans à 79 ans ont participé à l'étude en fournissant des échantillons d'ADN. Elles ont également répondu à des questions sur leurs suées nocturnes et leurs bouffées de chaleur.

Liées au régulateur de la libération de l'œstrogène

Bilan : les universitaires ont remarqué que 14 variantes génétiques, toutes localisées sur le chromosome 4, étaient associées à des bouffées de chaleur. Ces variantes se retrouvent, de plus, liées à un récepteur de la tachykinine 3 situé dans le cerveau et qui joue un rôle régulateur dans la libération de l'œstrogène.

Selon le Dr Carolyn Crandall, coauteur de l'étude publiée dans la revue Menopause, « si cette variante génétique se confirme, cela pourrait conduire à de nouveaux traitements qui permettront de soulager ces désagréments de la ménopause ».

Toutefois, d'autres recherches plus exhaustives doivent encore être réalisées. Pourquoi ? Tout simplement parce que les chercheurs craignent être passés à côté d'autres variantes génétiques.