Les crises humanitaires aggravent la mortalité maternelle. « Chaque jour dans le monde près de 500 femmes et adolescentes meurent de complications liées à leur grossesse ou à leur accouchement dans des situations d’urgence ou dans des États fragiles », a déclaré, le représentant-assistant du Fonds des Nations-Unies pour la population. Moussa Faye d’ajouter que dans le monde, plus de 130 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. De plus, le quart de ces personnes affectées sont des femmes et les filles. « Malheureusement, cette situation accentue leur vulnérabilité », a-t-il signalé. « Dans les différentes situations d’urgence, la priorité est surtout accordée aux besoins primaires : accès à la nourriture, à l’eau, à l’assainissement, à l’hygiène et à un abri. L’accès aux services de santé de la reproduction/planification familiale, la prévention des grossesses non désirées et du Vih sont souvent ignorés », a-t-il fait remarquer, ce lundi, à Saint-Louis, à l’atelier de communication et de plaidoyer à l’intention des journalistes suivi d’une visite de terrain sur la Santé de la Reproduction en situation d’urgence organisé par la Direction de la Santé-mère et enfant (Dsme), la région médicale et de l’Unfpa.
« Nous ne pouvons ignorer les risques d’urgence humanitaire auxquels le Sénégal est exposé »
Non sans attirer l’attention sur un fait : « Gardons à l’esprit que dans toute situation d’urgence de crise les femmes continuent de donner naissance. Il est donc vital de rendre disponible les services de santé sexuelle et reproductive »,
« Nous ne pouvons ignorer les risques d’urgence humanitaire auxquels le Sénégal est exposé, que cela soit d’ordre environnemental, inondations, avancées de la mer, comme c’est le cas dans certaines zones à Saint-Louis, risque sécuritaire, alimentaire (crise nutritionnelle) et sanitaire », indique Moussa Faye. Avant de soutenir : « il est donc important d’être préparé pour anticiper et faire face aux risques potentiels. Nous devons atteindre les femmes et les filles pour arriver à zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en planification familiale et zéro violence basée dur le genre ».
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