De nombreuses fausses rumeurs se propagent sur les réseaux sociaux, sans doute aussi vite que le virus lui-même. Ainsi, on peut lire que les femmes enceintes auraient plus de risques d’être contaminées par le Covid-19. Faux. Petit tour d’horizon des fausses rumeurs qui sont peut-être passées dans votre fil Facebook.
Femmes enceintes
Sur Facebook, de nombreux utilisateurs relaient de faux résultats d’études sur la fragilité des femmes face au nouveau coronavirus. Or aucune statistique n’indique encore qu’elles sont plus touchées que le reste de la population. Il ne faut donc pas croire et encore moins relayer ces allégations infondées.
Si les futures mamans sont bel et bien plus sujettes aux infections des voies respiratoires, il n’y a actuellement aucune preuve scientifique qu'il en va de même pour le Covid-19, précise l’Organisation mondiale de la Santé. L’OMS confirme qu’il y a actuellement un travail de recherche effectué sur l’impact exact de la maladie sur la grossesse mais informe les femmes enceintes de simplement suivre les mêmes recommandations et mesures conseillées à l’ensemble de la population pour se prémunir du virus: la distanciation sociale et un lavage des mains fréquent.
Prétendu décès d'un sujet après l’injection d'un vaccin
Un post Facebook prétend que l’un des volontaires s’étant fait administrer un vaccin anticoronavirus à l’essai à Oxford est décédé. La jeune femme, Elisa Granato, a prétendument succombé deux jours après l’injection, peut-on lire en légende d'une photo. Il n’en est rien.
La microbiologiste Elisa Granato, 32 ans, a bel et bien été la première volontaire à se voir administrer le vaccin développé par l’université d’Oxford le 23 avril dernier. Mais l’Italienne se porte à merveille. La scientifique a même tenu à démentir les rumeurs en personne dans un entretien via Skype avec le journaliste Fergus Walsh pour la BBC. Elle est toujours en pleine santé, a-t-elle précisé.
Une photo de corps de “victimes” du coronavirus
Une photo déchirante, des corps alignés en nombre sur le sol et des personnes portant des masques buccaux, visiblement affectées par la tragédie. “Une seconde, c’est le temps qu’il faut pour remercier Dieu d’avoir la vie!! Voici les victimes du coronavirus”, prétend la légende d'une publication d'un quidam sur Facebook.
Une brève recherche via Google indique rapidement que la photo a été détournée: elle provient de l’agence de presse AP et elle date du 30 décembre 2004. Les victimes visibles sur le cliché sont celles du tsunami qui a ravagé la Thaïlande.
Une voiture en feu “à cause de gel désinfectant”
Une vidéo d'une voiture en flammes à Sao Paulo au Brésil, relayée dans de nombreux médias, qui aurait pris feu à cause d'un flacon de gel désinfectant laissé sur le tableau de bord en plein soleil. Les images sont vraies mais l’explication ne l’est pas.
Marcus Boava Bertoni, chef des pompiers locaux, explique que l’incendie a démarré dans le moteur du véhicule et s’est rapidement propagé au reste de la voiture. L’incendie est survenu le 24 avril dernier, mais “aucune trace de gel hydroalcoolique à bord”, précise le commandant-chef.
Informations correctes
Pour éviter de croire à de fausses informations, souvent anxiogènes, contentez-vous des canaux officiels et des médias traditionnels. Le Centre de crise compile également toutes les informations essentielles et exactes concernant la crise du Covid-19 sur son site officiel www.info-coronavirus.be. Vous pouvez également poser toutes vos questions au numéro d’appel gratuit 0800 14 689. Enfin, si vous êtes confrontés à une information qui vous interpelle sur le net, prenez l’habitude de vérifier la source de celui qui la partage. Ne relayez rien d’invérifiable, qui propage inutilement la peur ou qui puisse véhiculer des informations probablement erronées.
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