La lèpre, la rage, la dengue, la dracunculose ou ver de Guinée, les bilharzioses, géo helminthiases ou vers intestinaux, le trachome onchocercose et la filariose lymphatique, constituent les Maladies tropicales négligées (Mtn). Ce sont des maladies très répandues au Sénégal et sont liées au manque d’hygiène, d’assainissement et d’éducation et touchent les populations pauvres, ont indiqué ce lundi, les responsables de la Division des maladies transmissibles et la Direction de la lutte contre la maladie.
Initiateurs d’une séance d’information avec des journalistes, Dr Marie Khémesse Faye Ngom, Dr Aloyse Diouf, respectivement Directrice de la direction de lutte contre la maladie, et chef du service national de l'éducation et de l'information pour la santé (Sneips) ont fait le plaidoyer pour l’augmentation de moyens pour la lutte contre les Mtn. A ce titre, ils ont rappelé que «ces types de maladies sont à l’origine de handicaps de longue durée, de déformation, de retard de croissance chez l’enfant, de baisse de rendement scolaire chez les apprenants, de grossesse à complications et de baisse de la productivité. Elles favorisent et aggravent l’anémie et la malnutrition chez les personnes touchées qui généralement sont déjà dans un état nutritionnel précaire».
Ces Mtn, selon les acteurs, «aggravent la pauvreté et constituent un frein au développement des pays». La région orientale étant l’une des zones les plus affectées par les Mtn, ils ont relevé que les facteurs climatiques favorisant la prolifération d’insectes et de mouches, sont une des raisons qui expliquent la présence endémique des Mtn dans ces localités comme Tambacounda, Goudiry, Vélingara, Kédougou.
Pour obtenir de meilleurs résultats dans la lutte contre les Mtn, ils ont invité l’Etat à mieux les prendre en charge. «L’Etat doit prendre à bras le corps ces maladies et veiller à la sensibilisation des populations sur l’hygiène, à la disponibilité d’une eau potable. Il faut une action combinée à l’échelle nationale», a indiqué Dr Aloyse Diouf qui trouve que «les populations ont aussi un rôle à jouer». D’où la séance d’information avec les journalistes qui doivent inviter ces populations, à être plus regardant sur l’hygiène de leur environnement pour éviter ces Mtn qui engendrent des complications à long terme, comme les cancers de prostates et autres complications irréversibles.
Youssoupha MINE
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