Les études s’enchaînent. Les conclusions contradictoires aussi. Alors qu’au mois de juin, une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tirait la sonnette d’alarme indiquant que l’usage des téléphones portables devait être considéré comme « peut-être cancérogène pour l’homme », une nouvelle étude danoise remet en cause les résultats des travaux du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Publiée vendredi par le British Medical Journal, elle montre qu’utiliser un téléphone portable sur la durée n'augmente pas le risque de développer un cancer du cerveau. Conduite pendant 18 ans au Danemark, cette vaste étude fait en effet apparaître une absence de lien entre l’utilisation du portable et le développement du cancer. Chez les 358 403 personnes dont l'état de santé a été suivi, il y a eu 10 729 tumeurs du système nerveux central -5111 chez des hommes et 5618 chez des femmes-, soit, autant chez les abonnés que chez les autres.
Les limites
Cette étude présente toutefois ses limites. Elle ne tient compte que des personnes abonnées individuellement, sans se soucier de celles qui ne disposent que d’un téléphone portable professionnel. Enfin, la durée quotidienne d’utilisation du téléphone portable n’est pas connue, les abonnés n’ayant pas été interrogés. Or, selon Jonathan Samet, président du groupe de travail au CIRC, c’est l’usage intensif des téléphones portables qui pourrait causer « un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau ». D’ailleurs, les chercheurs danois n'excluent pas à cet égard qu'une augmentation du risque apparaisse chez les très gros utilisateurs, pour une utilisation de plus de 15 ans. Ceci fera l'objet d'études ultérieures.
2 Commentaires
Mensonges Mensonges
En Octobre, 2011 (02:08 AM)C'est bien connu.
Doc
En Octobre, 2011 (16:33 PM)Participer à la Discussion