La Journée mondiale du don de sang a été célébrée, hier, au Sénégal. Nombreuses ont été les personnes qui ont répondu présents. L’Association nationale des donneurs bénévoles du Sénégal (Andobes) a insisté sur l’urgence de faire du don de sang une cause nationale. Le pays ne compte que 4 donneurs pour 1.000 habitants.
La Journée mondiale du don de sang a été célébrée, hier, par les donneurs volontaires au Centre national de transfusion sanguine de Dakar. Au-delà du fait de pouvoir donner son sang, ce fut une manière de rassembler et de remercier les Sénégalais qui s’investissent pour la cause. Après avoir passé un entretien préalable avec un médecin du centre qui juge de l’aptitude du patient à donner ou non son sang, le bénévole est orienté vers la salle de transfusion.
Les critères essentiels pour être donneur sont de peser 50 kg au minimum, d’avoir entre 18 et 60 ans, et de ne pas être malade. Le don se clôture par une collation afin de récupérer des forces. Le volontaire ne doit pas nécessairement venir à jeun, mais juste prendre soin de ne pas manger trop gras. L’Andobes encourage particulièrement les donneurs de groupes rares, tels que ceux négatifs, à se manifester. Il est important que le Sénégal puisse atteindre l’autosuffisance en sang et en produits sanguins.
En effet, pour Thierno Lecompte Seck, président de l’Andobes, le problème majeur est que « la demande en sang au Sénégal est plus forte que l’offre ». Les normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) sont de 9 donneurs pour 1.000 personnes. Or, a-t-il informé, le pays en recense seulement 4 pour 1.000 personnes. Cela s’expliquerait, a avancé M. Seck, par le manque de communication et les blocages socioculturels. Ainsi, il demande aux autorités de s’investir encore plus, de même que les populations, pour faire du don de sang une cause nationale. « La transfusion sanguine n’est pas considérée comme étant une priorité et les fonds manquent, alors qu’à travers nos 45 départements, il n’existe que 19 banques de sang. Aujourd’hui, l’Etat doit 400 millions de FCfa au Centre de transfusion sanguine », a-t-il noté. De plus, outre l’accès difficile aux structures décentralisées, le personnel médical doit être motivé, a ajouté le président de l’Andobes.
L’association travaille à inciter les Sénégalais à offrir leur sang, à réduire, voire éradiquer les décès liés à l’insuffisance de sang, et contribuer à la construction de banques de sang ou de postes de transfusion sanguine dans les départements administratifs.
A noter que la cérémonie officielle du lancement de la campagne aura lieu, le 29 juin prochain, à Tivaouane, sous la présidence du ministre de la Santé et de l’Action sociale. Un don de sang sera organisé à l’hôpital Serigne Abdoul Aziz de la ville et 200 donneurs bénévoles y sont attendus. La journée sera complétée par une randonnée pédestre à l’intérieur de la cité, où les marcheurs porteront le « flambeau du sang » en signe de solidarité.
9 Commentaires
Bf
En Juin, 2013 (03:48 AM)Reew
En Juin, 2013 (10:31 AM)ON VOIT QUE LES SENEGALAIS NE COMMENTENT PAS POUR UN SUJET AUSSI CRUCIAL!
ILS PREFERENT PARLER SEXE,CUL,LUTTE,DANSE,ETC...
QUEL PEUPLE!
TOUT RESTE A FAIRE.
Canader
En Juin, 2013 (12:08 PM)C'est vraiment médiocre et hallucinant!
Babs
En Juin, 2013 (13:50 PM)ne ferons pas une remise en cause de notre mentalité.
En ce qui concerne l'insuffisance des donneurs de sang au Sénégal, la raison est, à mon avis le manque de motivation et d'une bonne politique de fidélisation des donneurs; les donneurs qui fréquentent le Centre National de Transfusion Sanguine (je le fais depuis Mars 1983) le savent: l'accueil laisse à désirer (les gens sont dans les bureaux et on ne sait pas à qui s'adresser), il y'a trop de lenteurs (pour les travailleurs, les étudiants et élèves) qui profitent d'un petit temps libre pour venir faire cet acte noble, rien n'est fait pour inciter ceux qui sont déjà venus à revenir (alors que sur les fiches remplies figurent l'adresse et le numéro de téléphone du donneur), les grands donneurs (ceux qui, malgré tout cela y vont régulièrement et totalisent un nombre important de dons) ne sont même pas conviés aux manifestations...
Chaque année, à l'occasion de la "Journée mondiale du sang", c'est le même refrain; On a beau dire, seuls ceux qui sont réellement sensibles à cet acte de haute portée civique continuent à donner leurs sang mais si les autorités veulent une amélioration de la situation, elle doivent revoir leur politique dans ce cadre.
Sans rancune, je voulais juste éclairer.
Reply_author
En Mai, 2024 (10:02 AM)Reply_author
En Mai, 2024 (15:23 PM)Pip
En Juin, 2013 (15:35 PM)Bitan
En Juin, 2013 (22:19 PM)Nsk
En Juin, 2013 (09:12 AM)Dd
En Juin, 2013 (11:19 AM)Abdoulaye
En Décembre, 2015 (21:56 PM)«on donne son sang pour sauver une vie» et ça doit être fait sur une base volontaire.
c'est juste qu'au Sénégal on n'a pas un système de santé universel gratuit pour tous.
Quelqu'un doit payer la facture quelque part, l'Etat ou bien le pauvre citoyen.
Dans les pays occidentaux qui ont un système universel de santé, l'argent des impôts sert d'une part à soutenir le système de santé. Qui paye les impôts ? c'est le citoyen, seulement quand tu es malade tu as l'impression que c'est gratuit mais au moins tu n'es pas confronté à payer les frais exorbitants que ça coûterait si tu n’étais pas assuré.
moi je pense on doit sensibiliser le peuple et l’État doit être capable au moins d'assumer les coûts liés à une transfusion sanguine.
De plus l,anémie falciforme fait des ravages en Afrique et le don de sang peut contribuer à soulager ces malades avec la transfusion sanguine.
Bonne journée
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