Les soins de santé de qualité constituent encore un luxe pour les populations de Windou Thingoli. Une localité où les femmes accouchent toujours à domicile.
Les populations de Windou Thingoli, un village situé dans la communauté rurale de Tessékéré, dans le département de Linguère, sont confrontées à de nombreux problèmes. Mais aujourd’hui, le défi à relever est d’inciter les femmes à se rendre dans le poste de santé pour les accouchements. « Le problème récurrent, c’est l’eau. Windou Thingoli n’a pas pratiquement d’eau potable. Il m’arrive même de les sensibiliser et de les orienter pour qu’elles respectent les normes d’hygiène. Si on arrivait à avoir un château d’eau, ce serait mieux », déclare Amy Faye, infirmière chef de Poste. Selon elle, les femmes accouchent à domicile et se rendent rarement au Poste de santé. « Interpellées, elles nous disent que la structure sanitaire est éloignée, et qu’elles manquent de moyens », souligne-t-elle, avant de soutenir que « les moyens logistiques font défaut, car le poste n’a même pas un vélo ou une moto ».
L’infirmière ajoute que les patients sont évacués au poste de référence de Dahra par des voitures à ciel ouvert, communément appelées « wopou-ya ». L’infirmière chef de poste exhorte l’Etat à consacrer davantage d’investissements à ce village qui compte plus de 10.000 âmes vivant dans une pauvreté extrême.
Surtout que les populations rencontrent toutes les peines du monde pour trouver de l’eau potable. Le seul bassin existant ne peut pas assurer la forte demande. Elles se rabattent sur un bassin à ciel ouvert. Les canaux d’écoulement sont le lit de gîtes larvaires. Pour Amy Faye, l’infirmière chef de Poste de santé de Windou Thingoli, l’eau consommée n’est pas potable et elle est source de maladies diarrhéiques.
1 Commentaires
Teswendou_diaabee
En Février, 2013 (11:40 AM)Participer à la Discussion