Le système glymphatique, sorte de système d'évacuation où circule le liquide céphalorachidien chargé d'éliminer les déchets qui se déplacent dans les tissus nerveux serait en cause dans la sclérose en plaques.
Une mauvaise élimination des déchets générés par l'activité des neurones pourrait bien expliquer la destruction progressive des fibres nerveuses des malades atteints de la sclérose en plaques, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Journal of Cerebral Blood Flow & Metabolism. Ces résultats ont été obtenus sur des souris.
Un test sanguin pour diagnostiquer la sclérose en plaques
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune où le mécanisme de défense du malade attaque son propre système nerveux central, le cerveau et la moelle épinière. Elle provoque des troubles moteurs, sensitifs et cognitifs.
Les chercheurs de l'Inserm du centre Cyceron à Caen ont observé via à un dispositif d'imagerie par résonance magnétique haute résolution, les tissus cérébraux et de la moelle épinière de souris atteintes d'un modèle de sclérose en plaques. Ils ont ainsi remarqué une dérégulation de ce système dont l'origine est à chercher du côté de l'aquaporine, l'ensemble de protéines qui forment des « pores » dans les membranes biologiques et qui sont perméables aux molécules d'eau.
"Les pores dans les membranes biologiques et qui sont perméables aux molécules d'eau. Tel un barrage sur un fleuve", explique Fabian Docagne, "ces canaux localisés au niveau des prolongements des astrocytes, que l'on nomme pieds, régulent la circulation du système glymphatique en dirigeant le flux de liquide. Si les aquaporines sont délocalisées dans tout l'astrocyte, la circulation ne se fait plus correctement."
Aujourd'hui, les scientifiques cherchent à identifier des cibles thérapeutiques qui permettraient d'intervenir sur le système glymphatique à différents stades de la maladie. "La recherche de nouvelles techniques d'imagerie non invasive chez l'Homme permettrait à l'avenir d'observer les effets d'un traitement qui cible le système glymphatique d'un patient, envisage le chercheur. Ainsi nous pourrons étudier l'évolution ou la régression de la maladie. Des options qui pourraient bénéfiques à d'autres pathologies, notamment neurodégénératives telles que la maladie d'Alzheimer, pour lesquelles une dérégulation du système glymphatique a aussi été mise en évidence".
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