Le professeur Ibrahima Diagne, directeur de l’unité de formation et de recherche (UFR) des sciences de la santé, à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis (Nord), a déclaré qu’une personne sur 10 est drépanocytaire au Sénégal où, selon lui, il n’existe pas encore de programme de lutte contre cette maladie génétique.
Le professeur Diagne, médecin-pédiatre et point focal de la drépanocytose au Sénégal, participait à la cérémonie de signature d’une convention de partenariat entre l’UGB et la Fondation Pierre Fabre.
La convention porte sur "la mise en œuvre d’un projet de recherche opérationnelle sur le dépistage néonatal et la prise en charge précoce des syndromes drépanocytaires majeurs".
"La drépanocytose ne donne pas le temps de grandir aux enfants qui en sont atteints", a indiqué le pédiatre. "Si rien n’est fait avant cinq ans, pour la plupart des cas, l’enfant atteint de la forme grave de cette maladie finit par mourir'', a t-il dit.
La convention de partenariat signée à Saint-Louis peut déboucher sur la mise en place d'un programme national de lutte contre la drépanocytose, selon le professeur Diagne.
Le professeur Lamine Guèye, recteur de l’UGB, a salué la création du projet de recherche sur la drépanocytose, qui comprend un volet dédié à la formation des cadres et un autre portant sur la recherche et le traitement des malades.
"Les ressources humaines du projet seront fournies par l’UGB, qui n’aura aucun problème sur ce volet, puisqu'elle bénéficiera de l’appui du ministère de la Santé, qui mettra à sa disposition des médecins", a indiqué le professeur Guèye.
La Fondation Pierre Fabre a prévu un budget de 350 millions de francs CFA pour financer ce projet, selon sa directrice Béatrice Garette.
"La fondation a fait de la lutte contre la drépanocytose un des axes'' de sa politique, a dit Mme Garette.
"Cette terrible maladie qui ne touche pas seulement l’Afrique, mais aussi les Caraïbes, est sous-estimée et ne bénéficie pas d’investissements conséquents comme le Vih Sida", a-t-elle dit.
Les malades sont souvent confrontés à un manque de soins, a-t-elle signalé, précisant que "les effets" de la maladie peuvent être atténués. "Il est injuste de laisser ces malades sans soins. D’où l’engagement de la fondation de s’investir là où il n'y a personne", a t-elle souligné.
Les centres de santé et l'hôpital régional de Saint-Louis seront engagés dans la mise en œuvre du projet de recherche et pourront référer les malades dont les cas sont graves vers des laboratoires devant être construits "incessamment", selon Mme Garette.
2 Commentaires
Ind
En Novembre, 2013 (22:10 PM)Lolou
En Novembre, 2013 (11:45 AM)Participer à la Discussion