Alors que des campagnes de vaccinations ont commencé dans plusieurs pays dans le monde, l’Agence européenne du médicament se retrouve sous la pressions des pays européens, hâtifs de commencer la leur.
Les États-Unis, le Canada, Singapour, Bahreïn et même le Royaume-Uni ont débuté leur campagne de vaccination contre le Covid-19 pendant que plusieurs pays de l'Union européenne, eux, durcissent les mesures de peur de voir les fêtes de fin d’année faire à nouveau augmenter les contaminations.
Sous la pression de plusieurs pays européens, Allemagne en tête, l’Agence européenne des médicaments a donc accepté de se pencher le 21 décembre, une semaine plus tôt que prévu, sur le vaccin Pfizer-BioNTech.
L'AEM précise avoir reçu lundi de Pfizer-BioNTech « des données supplémentaires » exigées par le comité de l'agence chargé d'examiner les médicaments à usage humain » et qu’ « une réunion exceptionnelle (du comité) a été planifiée pour le 21 décembre afin de trancher ». Concernant le vaccin Moderna, la date prévue reste fixée au 12 janvier.
L'Agence européenne des médicaments a ajouté qu'elle ne trancherait « que si les données sur la qualité, la sécurité et l'efficacité du vaccin sont suffisamment solides et complètes pour déterminer si les bénéfices du vaccin l'emportent sur les risques qui y sont liés ».
Pression des pays européens
Depuis plusieurs jours, différents pays européens, pressent le pas à l’agence pour obtenir l’autorisation de lancer leur campagne de vaccination. « L'objectif est d'obtenir une autorisation avant Noël », a déclaré mardi le ministre allemand de la Santé Jens Spahn au cours d'une conférence de presse à Berlin. « Nous souhaitons débuter les vaccinations en Allemagne avant la fin de l'année », a-t-il précisé.
L'Italie a vite joint sa voix aux réclamations des autres pays. Le ministre italien de la Santé a déclaré mardi qu'il espérait que l'AEM « sera apte à donner plus tôt que prévu son approbation pour le vaccin Pfizer-BioNTech ».
Même son de cloche du côté de la Commission européenne : « Je salue la décision de l'AEM d'avancer sa réunion pour discuter du vaccin Pfizer-BioNTech avant Noël. Chaque jour compte - nous travaillons à plein régime afin d'autoriser des vaccins Covid-19 sans danger et efficace », a rapidement réagi la présidente Ursula von der Leyen, dans un message publié sur son compte Twitter.
Avant Berlin, la Hongrie et la Pologne avaient déjà lancés des appels afin d’obtenir une décision plus rapide de l'AEM. La pression était d’ailleurs montée d'un cran la semaine dernière à l'occasion d'un sommet des dirigeants de l'Union européenne. En effet, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki avait déclaré avoir exhorté l'Agence européenne des médicaments à accorder son autorisation « le plus rapidement possible », estimant être soutenu par « plusieurs chefs d'État européens ».
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