Objet de toutes les convoitises, la bande des Filaos ne cesse de subir les agressions. Le ministère de l’Environnement qui a identifié les obstacles compte se doter de nouveaux moyens pour faire face.
Ayant fait l’objet de différents programmes depuis 1948, la zone des Niayes a pour mission de protéger les dunes de sables, afin de préserver la partie intérieur du pays de l’érosion côtière source de pauvreté chez la population. Parallèlement, la zone des Niayes offre des opportunités de production horticole de Dakar à Saint-Louis.
A ce jour, à part deux villes Mboro et Kayar, la zone, longue de 180 km n’abrite que de petits villages. Mais aujourd’hui plus que jamais, cette zone est menacée par des activités diverses.
Dans ce contexte de polémique liée au bradage du foncier, surtout à Dakar, particulièrement le littoral, la bande des filaos attire naturellement les attentions. « Il est intéressant de noter que l’ensemble des périmètres de restauration dans la zone des Niayes fait 93 236 ha alors que la bande boisée de filao est de 9 006 ha (soit moins du 10ième) Autrement dit, la zone classée ne se limite pas à la seule bande de filao », souligne un document du ministère de l’Environnement.
Mais à ce jour, la zone des Niayes fait l’objet de plusieurs agressions. Il s’agit de la coupe frauduleuse d’arbres dans la bande de filao, des empiètements de surfaces agricoles sur la zone boisée, la sédentarisation progressive des transhumants, l’érection de villages de pêcheurs et la divagation des animaux.
« De tous les facteurs de dégradation de la zone des Niayes, les plus déterminants sont : (1) le prélèvement du sable dunaire par les charretiers, entrainant le déchaussement des arbres (2) l’ouverture de carrières de sable non réglementées », regrettent les services d’Abdou Karim Sall.
Et à voir de plus prés, l’existence de plusieurs sources de droit rend davantage difficile la gestion de la zone. En effet, outre la coexistence entre le droit traditionnel et le droit moderne, il y a aussi le fait que le droit moderne a produit plusieurs règlementations qui posent parfois un problème de cohérence dans la gestion.
Il s’agit notamment du code forestier et du Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) de Dakar. Pendant que le code forestier essaie de délimiter les périmètres de reboisement ou même conférer le statut de forêt classée, le plan directeur de l’urbanisme facilite l’octroi de concessions d’habitation.
« En résumé, il se passe sur le terrain une application concomitante du code forestier, du droit traditionnel et du PDU de Dakar mais dans un contexte de très mauvaise communication institutionnelle qui explique toutes les infractions commises dans les périmètres de reboisement et de restauration des Niayes », constatent les professionnels de l’Environnement.
Face à ce constat, le ministère a essayé de déployer ses hommes sur le terrain, notamment les agents des eaux et forêts. Des unités ont été déployées le long de la zone des Niayes, de Dakar à St Louis en passant par Notto G. Diama, Mboro, Djogo, etc. Mais force est de reconnaitre que les moyens, que ce soit humain ou matériel, ne suffisent pas. Sans compter les obstacles nés de la coexistence entre les différents textes et le droit coutumier. D’où les actions de sensibilisation et de reboisement entre autres pour combler le gap.
C’est ainsi qu’une moyenne de 50 ha par an de superficies sont régénérées suivant le planning édicté par le plan d’aménagement de la bande.
Mais en dépit des difficultés réelles, les acteurs espèrent un avenir meilleur. En effet, il est prévu de se lancer à la recherche de fonds pour la révision du plan d’aménagement. Et pour cela, Il sera procédé à l’identification des « principaux obstacles à la mise en œuvre du plan d’aménagement de la bande de filao (Physique, organisationnel, écologique, social, économique etc.) ».
La direction des Eaux et Forêts prévoit également l’introduction de nouvelles espèces d’arbres, mais aussi l’utilisation de drones et des images satellitaires. La cartographie de la bande de filaos sera aussi réactualisée.
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