La manifestation contre la pénurie d’eau à Cap-Skrring (Ziguinchor, sud) a fait six blessés, dont trois dans les rangs des gendarmes, qui ont vu deux de leurs véhicules endommagés, a appris l’APS.
Samedi dernier, une foule composée en majorité de jeunes avait envahi la place publique de la station balnéaire au cours d’une manifestation spontanée. Les protestataires réclamaient l’accès à l’eau potable de cette localité de la commune de Djémbéring, dans la région de Ziguinchor.
Des heurts et des violences ont éclaté dans la foulée, occasionnant des blessés, des casses et une obstruction des principales voies. La gendarmerie a procédé à une série d’arrestations dans les rangs des manifestants.
‘’Le bilan des opérations est de trois blessés évacués à l’hôpital de Ziguinchor du côté des manifestants, et trois autres du côté des gendarmes de la brigade ainsi que deux véhicules de l’unité endommagés’’, a précisé la gendarmerie nationale dans un communiqué transmis à l’APS.
Selon la même source, 16 manifestants ont été interpellés pour participation à une manifestation interdite, attaque et résistance avec violences et voies de faits envers la force publique.
‘’Mais ils ont été par la suite relaxés sur instruction du parquet de Ziguinchor’’, signale le communiqué.
La gendarmerie dénonce un "envahissement illégal’’ de la place publique de la commune où se déroulait la distribution de l’aide alimentaire d’urgence. Elle explique que les manifestants étaient ‘’composés essentiellement de jeunes, déterminés à en découdre et opposant une violente résistance’’.
‘’Ce qui a obligé la brigade de gendarmerie de Cap-Skrring a fait usage de la force pour rétablir l’ordre sur réquisition du sous-préfet de Cabrousse’’, selon le communiqué.
Le Haut commandant de la Gendarmerie nationale a ensuite appelé les populations ‘’au calme et au respect des mesures édictées par les autorités administratives, conformément aux lois et règlements en vigueur’’.
Quarante-huit heures après ces manifestations, les blessés sont toujours admis au service d’urgence du centre hospitalier régional de Ziguinchor.
Le directeur de la structure hospitalière, Martial Coly Bop, a démenti ce lundi une rumeur faisant état de la mort d’une femme, qui aurait succombé à ses blessures.
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