Elle est sur toutes les lèvres dans le département de Podor. Depuis l'ébruitement de ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire Ngor Diop, du nom du désormais ex Président du tribunal départemental de Podor affecté comme conseiller à la cour d'appel de Thiès suite à une condamnation d'un dignitaire religieux, les langues se délient. Et l'indignation est la chose la mieux partagée car pour bon nombre de Podorois, le magistrat est « victime d'une nouvelle race de politiciens qui, au lieu d'encourager les jeunes cadres à rompre avec les pratiques d'une autre époque se permettent de travailler à la sanction d'un jeune magistrat qui n'a fait qu'appliquer la loi ». Ainsi réagit M.D., un citoyen que nous avons rencontré. P.S. lui, embouche la même trompette : « le cas de Podor est l'illustration parfaite de la non séparation des pouvoirs dans notre pays. Comment sanctionner un monsieur qui n'a fait que son travail ? Où allons-nous ? Peste t-il ».
Parmi les soutiens du magistrat figurent en bonne place les enseignants et parents d'élèves qui ont manifesté leur solidarité à l'homme qui a facilité à des centaines d'enfants l'obtention de pièces d'état-civil leur permettant d'acquérir qui des pièces d'identité, qui des papiers administratifs avec l'organisation des audiences foraines.
A côté de ces témoignages, d'autres insistent sur le caractère de l'homme : « il est accessible et d'un commerce facile », dira un autre citoyen qui demande de « restaurer le Président Ngor Diop ».
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