"On m'a raconté ce qui s'était passé ! Je ne me souviens de rien de tout ce qui s'était passé. Tout ce que je sais de cette histoire on me l'a raconté. Je demandais à ceux qui venaient me voir ce que je faisais en prison".
Ce sont les propos du professeur de sciences de la vie et de la Terre accusé d'avoir tué sa femme Amy Dieng, qui était en état de grossese avancée (9 mois).
Saliou Ngom agé de 32 ans affirme ne pas se souvenir de son acte.
A la barre de la chambre criminelle, le professeur de Svt n'a pas trouvé les mots pour revenir sur cette horrible journée.
Les témoins appelés à la barre du tribunal ont décrit Saliou Ngom comme une personne sincére, serviable, attentionnée, fiable, respectueuse, studieuse.
Saliou expliquera à la cour s'etre marié avec Amy en 2013, quand il était encore étudiant. Il devient professeur de Svt et c'est à sa 2e année d'enseignement qu'il a été sujet à des troubles jusqu'à commettre l'irréparable.
A Koboran, un village situé dans la commune de Fissel Mbadane, Amy Dieng a été retrouvée couchée sur un matelas gisant dans une mare de sang. Elle venait d'être égorgée par son mari.
Le frère de la victime explique que le couple n'a jamais eu de problème.
"Nous n'avons jamais eu de problème avec Saliou. Si je pouvais, il sortirait de prison. Nous ne réclamons aucun dommage", explique le frère de la victime.
Abdoulaye Ngom, oncle de Saliou raconte qu'un jour, l'accusé s'est jeté au fond d'un puits d'une profondeur de 15 mètres.
"Son acte a été une surprise pour tout le monde. Le jour où il s'est jeté du fond du puits, c'est moi qui l'ai repêché. 29 à 30 jours, il a posé cet acte", déclare Abdoulaye Ngom.
Le procureur s'est demandé si Saliou jouissait de toutes ses facultés mentales.
"Est-ce que Saliou avait toutes ses facultés parce qu'il y a absence totale de mobile. Absence d'antécédents de violence", insiste le procureur qui pense qu'une expertise pouvait au moins l'aider. A la lecture de ce dossier, je ne peux pas dire si Saliou est sain d'esprit", assure le procureur qui a requis une réclusion criminelle à perpétuité car selon lui, la matérialité et l'intention de donner la mort est établie vu l'arme utilisé et la partie du corps visée.
La Cour de la chambre a demandé une expertise à la charge du prévenu qui devra être fait par Abdoulaye Danfa, psychiatre au centre Dalal Xel de Thiès. Rendez-vous lui a été donné le 24 fevrier 2023 pour les résultats de l'expertise.
3 Commentaires
Participer à la Discussion