Décédée en 2007, leur maman doit se retourner dans sa tombe en ce moment. Quatre de ses enfants, âgés de 61, 57, 55 et 51 ans ont été déférés devant le procureur de la République par le commissariat de Dieuppeul pour violences réciproques. Usant d’eau chaude, d’essence, de coups de poings et de nervis, ils soldaient leurs comptes nuitamment. L’immeuble de 29 appartements laissé par leur mère est la source de leurs querelles.
Quel dommage qu’ils en arrivent là, surtout à leur âge ! P.D. Youm, E.H.S. Youm, A. Youm et I. Youm, âgés respectivement de 61, 59, 55 et 57 ans, frères utérins, ont été conduits devant le procureur de la République le 3 février dernier pour violences réciproques par le commissariat de Dieuppeul. Ils se bagarraient pour l’exploitation d’un immeuble de quatre étages sis à Castors, composé de 29 appartements, laissé par leur défunte mère. N’eût été l’intervention de la police et des riverains, le pire se serait produit. Après le décès de leur maman qui a laissé six fils et quatre filles, en 2007, la famille s’est réunie pour le partage provisoire des appartements, en attendant une décision de justice. A en croire P.D. Youm, sa sœur N.A. Youm et ses frères E.H.S. Youm et A. Youm ont accaparé l’immeuble. Ils ont pris neuf appartements qu’ils ont transformés en chambres de passe et encaissaient l’argent issu des loyers.
Armes blanches et liquides…
En tant qu’aîné de la famille, avec l’accord des autres héritiers qui s’estimaient lésés, il a récupéré quatre appartements sur les neuf. Ils ont engagé des démarches, trouvé des locataires et, dans la nuit du 1er au 2 février 2020, vers 20 h, il s’est rendu à l’immeuble pour le faire visiter aux clients. Mais à sa grande surprise, un de ses neveux qui fait office de gardien, a refusé de lui ouvrir les portes sur instruction de sa mère et d’une autre de ses sœurs. Il a défoncé la porte d’un appartement et est entré. A peine a-t-il commencé la visite que sa sœur A.Youm et ses enfants l’ont attaqué, usant de coups de poings. Son frère A.B. Youm débarque avec un couteau, mais il est accueilli par un jet d’eau chaude. Il allait même être aspergé d’essence si des voisins et la police n’étaient pas intervenus, dit-on.
Le dossier pendant au tribunal
A. Youm, qui rentrait d’un week-end à Saly Portudal, soutient avoir été alerté par une nièce vers 21h. Elle lui a dit que P.D. Youm, I. Youm et A. Youm, accompagnés de cinq nervis, ont saccagé des appartements et s’en étaient pris à deux de ses sœurs. Dès qu’il est arrivé, il a ordonné à tous ceux qui n’étaient pas de la famille de quitter les lieux et a fermé les portes après leur départ.
Les nervis, a-t-il soutenu, ont été recrutés par P.D. Youm. Le camp de ce dernier veut un partage des appartements. Le sien préfère la vente. Le juge a statué en leur faveur, mais P.D. Youm a interjeté appel. L’affaire revient devant la barre ce mois. Cela lui fait mal de voir sa famille se déchirer de la sorte.
E.H.S.Y qui se trouvait à la Médina, avisé par sa nièce, est venu sur les lieux presque en même temps que la police.
I.Youm nie avoir pris part à la bagarre. Il a rejoint P.D.Youm à l’immeuble pour la visite des locataires.
Veuve et mère de 11 enfants, âgée de 65 ans, A. Youm, entendue comme témoin, a déclaré qu’elle était de passage pour faire visiter une chambre à une proche lorsque les autres membres de sa famille en sont venus aux mains.
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