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Un père de famille de 42 ans a été condamné par la cour criminelle du Doubs à 15 ans de réclusion pour avoir violé, souvent sous soumission chimique, ses filles, des jumelles alors jeunes majeures.
La cour a suivi les réquisitions de l'avocate générale Margaret Parietti, qui avait demandé le maximum de la peine encourue pour "viols par ascendant" lors du procès lundi à Besançon.
Les faits se situent entre 2021 et 2023 pour l'une, et 2022 et 2023 pour l'autre, alors que les jumelles avaient 18 et 19 ans, a expliqué Mme Parietti mardi à l'AFP, évoquant la personnalité de "pervers narcissique" de l'accusé qui a "mis tout le monde sous contrôle", y compris la mère qui avait quitté le domicile en 2009.
Des "somnifères" et des "anxiolytiques" qui étaient administrés aux jeunes filles faisaient qu'elles n'étaient au début pas conscientes de ce qu'elles subissaient, selon l'accusation.
Selon le quotidien L'Est républicain l'accusé a exprimé sa "profonde honte" et ses "regrets" lors du procès.
- Surveillance permanente -
"Elles étaient dans une surveillance permanente", a expliqué à l'AFP leur avocat Mikaël Le Denmat, ajoutant que le père avait instauré un "climat de possession psychologique avant les faits" sous prétexte de les "protéger des dangers du monde extérieur".
Régulièrement, l'une de ses filles était soumise à des examens digitaux du vagin afin de s'assurer qu'elle n'avait pas eu de relation sexuelle.
Il commence à lui administrer des médicaments qu'il s'était fait prescrire "parce qu'elle avait du mal à dormir" puis "bascule dans l'acte sexuel", a expliqué à l'AFP Me Le Denmat.
La première des deux soeurs à avoir été violée se rend compte des agissements de son père quand un jour il lui parle d'un détail de son anatomie intime.
- Aidée par un détenu -
Les faits avaient été révélés en 2023, grâce à l'intervention d'un détenu de la prison d'Avignon avec lequel l'une des deux soeurs était par hasard entrée en contact en jouant en ligne.
Il avait gagné sa confiance et elle avait fini par lui révéler que son père abusait d'elle. Il lui avait alors conseillé de recueillir le sperme de son père pour avoir des preuves.
C'est le 29 mai 2023 qu'elle décide de suivre ses recommandations.
Elle dissimule un flacon dans les toilettes, propose de "prendre la place de sa soeur" puis, une fois l'acte sexuel accompli par son père, prend la fuite avec un petit bocal contenant le sperme vers Marseille, où elle sera prise en charge par l'épouse du détenu. Cette dernière va l'accompagner au commissariat pour déposer plainte.
Le détenu, qui était en possession d'un téléphone dont il faisait usage la nuit pour jouer à des jeux en réseau, a témoigné lundi par visioconférence depuis son lieu de détention.
L'homme, lui même condamné pour un viol qu'il nie avoir commis, a expliqué, selon Me Le Denmat, que le viol intrafamilial était quelque chose qui heurtait sa morale et qu'il avait considéré qu'il devait venir en aide à la jeune fille.
Les deux soeurs ont accepté la publicité des débats sauf pendant leur propre déposition devant la cour.
Pour expliquer leur impuissance à parler pendant de longs mois elles ont évoqué la "peur", selon l'Est républicain.
"On est dans l'hyper courage", a estimé Me Le Denmat en commentant la démarche de dénonciation. "Il fallait sortir de l'emprise" et être "sûr que ça s'arrête vraiment" avec le risque "que ce soit pire" si le plan échouait.
2 Commentaires
Quant au père, encore un porc, il y en a de plus en plus ! Internet a facilité l’accès à des contenus pornographiques extrêmes, d’où la multiplication des actes immoraux !!!
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