Au Sénégal, les populations de Ngadiaga, dans la région de Thiès, restent inquiètes après le feu qui s’est déclaré sur un puits de gaz naturel le week-end dernier. Un agent américain travaillant sur le site a été blessé. L’incendie était toujours actif mardi soir. Une première dans le pays. Y a-t-il eu défaillance ? Les autorités tentent de rassurer.
Après la panique, les questions. Suite au spectaculaire incendie qui s’est déclaré samedi 19 décembre, les habitants de Ngadiaga se sentent en « danger » selon le maire de la commune. Des travaux de forage étaient en cours sur le puits numéro 11, en phase de test, sur un champ gazier exploité conjointement depuis 2000 par la société nationale Petrosen et une filiale du groupe américain Fortesa. Une petite quantité de gaz est produite sur le site, « 30 000 à 35 000 mètres cube par jour » selon Petrosen.
Les experts parlent d’une « poussée de gaz » et une étincelle d’un groupe électrogène aurait enflammé le puits. Depuis, les sapeurs-pompiers sont à pied d’œuvre, mais manquent de moyens techniques pour face à cet incident inédit. Des spécialistes de l’entreprise américaine de services pétroliers Halliburton doivent leur prêter main forte. Éteindre l’incendie pourrait prendre « jusqu’à quinze jours », explique le responsable de la communication de Petrosen. Problème : on ne sait pas quelle quantité de gaz se trouve encore à l’intérieur du puits.
Les autorités l’assurent : l’incendie ne présente pas de risque pour les riverains. Mais alors que le Sénégal se prépare à l’exploitation du gaz offshore, à grande échelle, Petrosen le reconnaît : cet incident prouve la nécessité de consolider l’expertise nationale pour sécuriser les installations.
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