La 2e édition de la Journée nationale de la décentralisation s’est tenue ce dimanche 11 décembre, sous la présidence du chef de l'État. Le thème choisi est ''Les territoires face aux défis du développement durable''.
‘’C’est un moment de dialogue entre le chef de l’État et l’Association des maires et l’Association des départements», a rappelé Mbaye Dione. Le secrétaire général du bureau sortant de l’Association des maires du Sénégal (AMS) souligne qu’il est important de maintenir ce dispositif de concertation et de dialogue. Ce dernier a notamment salué les réalisations du chef de l’État.
À ce propos, il affirme que le président de la République a beaucoup fait pour le renforcement des moyens financiers des collectivités territoriales. Parmi ces réalisations, Mbaye Dione énumère le fonds de dotation qui, en dix ans, est passé de 30 à 60 milliards. En guise d’exemple, il cite la mise en place des programmes d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal, en plus des autres programmes de l’État tels que le PUDC, le Promovilles et le Puma.
Malgré ces avancées, le porte-parole de l’AMS a listé certaines préoccupations. Il évoque les retards notés dans la réception du fonds de dotation reçu au mois d’octobre et le fonds de concours en novembre. ‘’Nous n’avons pas encore reçu la contribution économique locale’’, renchérit-il.
Ces mêmes difficultés sont notées sur l’effectivité du fonds minier. Mbaye Dione a tenu à rappeler la nécessité de finaliser les projets de transfert des nouvelles compétences aux collectivités territoriales. Pour une décentralisation cohérente et des territoires viables contribuant au développement durable, il faut transférer aux collectivités territoriales les activités qui se mènent au niveau de leurs terroirs. Il s’agit de l’agriculture, de l’élevage, de la production animale, de la pêche, du tourisme et de l’hydraulique.
‘’Des changements doivent être opérés du côté des élus, dans le sens d’une plus grande efficacité et une meilleure gouvernance’’, a souligné Mbaye Dione.
Adama Diouf, Président du bureau sortant de l’Association des départements du Sénégal (ADS), a abondé dans ce sens. Il plaide pour une révision du statut de l’élu local. Ce dernier prône également pour une correction des incohérences. L’aménagement des territoires, leur cohérence et leur viabilité sont aussi des préoccupations. Des décisions sont attendues.
Des préoccupations prises en compte
Macky Sall a pris bonne note des inquiétudes émises par les membres de l’AMS et de l’ADS. Il a réitéré la disponibilité du gouvernement à poursuivre le dialogue, en rapport avec les exécutifs territoriaux, afin de trouver des réponses consensuelles aux doléances sur la gestion des ressources humaines.
Le chef de l’État souligne, dans le même sillage, la nécessité de finaliser le projet de statut de l’élu territorial pour asseoir la modernisation du modèle de décentralisation.
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