Dans le cadre d’un dossier sur les longues détentions préventives, L’Observateur a donné la parole à des victimes de cette faille du système judiciaire. Épisode 3 : la rocambolesque histoire de ce chauffeur de l’université Iba der Thiam de Thiès.
Le 6 août 2020, en pleine pandémie de Covid-19, la vie de Serigne Mor Dione bascule. Alors que ce chauffeur de l’université Iba Der Thiam de Thiès quitte Diourbel pour se rendre dans la Cité du Rail, son téléphone portable sonne à hauteur de Bambey. Un inspecteur de police lui fait savoir qu’il fait l’objet d’une plainte pour viol. La plaignante ? L’ex-petite-amie du mis en cause, N. K.
Arrivé au commissariat de Diourbel, les choses s’accélèrent. «On m’a mis au violon sans recueillir ma version des faits, rembobine Serigne Mor Dione, qui s’est confié à L’Observateur. Quand on m’a déféré au parquet, j’ai nié les faits, mais on m’a placé sous mandat de dépôt.»
Le chauffeur passera 23 ans mois en détention préventive. Son accusatrice viendra lui rendre visite. C’était pour remuer le couteau dans la plaie. «N. K m’a avoué qu’elle a payé 10 000 francs CFA pour obtenir un certificat médical sans que sa fille soit consultée pour des faits de viol», raconte Serigne Mor Dione.
Ce dernier était prévenu. Lorsqu’il a décidé de rompre avec N. K, qui lui avait caché qu’elle dans les liens du mariage alors qu’il projetait de l’épouser, la dame aurait menacé de le «détruire». «Je ne prenais pas ses menaces au sérieux. J’avais cru à des histoires de maraboutage. J’étais loin d’imaginer qu’elle m’accuserait d’avoir violé sa fille de 7 ans.»
Serigne Mor Dione sera jugé le 22 juillet 2022. «Le jour du procès, quand on a demandé à la fille ce qui s’est passé, elle a commencé à pleurer et la salle a été évacuée. La fille a dit aux juges que je ne lui avait rien fait. Finalement le juge m’a dit : ‘Serigne Mor Dione, vous êtes acquitté’. Elle a détruit ma vie.»
À SUIVRE
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Le chauffeur passera 23 ans mois en détention préventive. Son accusatrice viendra lui rendre visite. C’était pour remuer le couteau dans la plaie. «N. K m’a avoué qu’elle a payé 10 000 francs CFA pour obtenir un certificat médical sans que sa fille soit consultée pour des faits de viol», raconte Serigne Mor Dione.
Ce dernier était prévenu. Lorsqu’il a décidé de rompre avec N. K, qui lui avait caché qu’elle dans les liens du mariage alors qu’il projetait de l’épouser, la dame aurait menacé de le «détruire». «Je ne prenais pas ses menaces au sérieux. J’avais cru à des histoires de maraboutage. J’étais loin d’imaginer qu’elle m’accuserait d’avoir violé sa fille de 7 ans.»
Serigne Mor Dione sera jugé le 22 juillet 2022. «Le jour du procès, quand on a demandé à la fille ce qui s’est passé, elle a commencé à pleurer et la salle a été évacuée. La fille a dit aux juges que je ne lui avait rien fait. Finalement le juge m’a dit : ‘Serigne Mor Dione, vous êtes acquitté’. Elle a détruit ma vie.»
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8 Commentaires
Senegalais
En Décembre, 2022 (17:03 PM)Franchement de 02 choses l une : soit le juge punit sévèrement celles qui instrumentalisent le viol pour des raisons obscures,soit les victimes utilisent la justice privée pour mettre un terme a ces sordides agissements.
La criminalisation du viol a été décidée pour punir les violeurs,mais pas pour donner un outils de guillautine a de salopes personnes.
QUE LES ASSOCIATIONS FEMINISTES AIENT LE DEVOIR MORAL DE DENONCER CE TYPE DE COMPORTEMENT,SINON LEUR SILENCE EST COUPABLE
Justisse
En Décembre, 2022 (17:45 PM)Participer à la Discussion