Le DMPA SC est un produit contraceptif innovant qui existe en mode injection cutanée. Il a transformé l'accès à la contraception, son usage et le choix des utilisatrices femmes et filles adolescentes. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a autorisé le passage à l’échelle de l’auto-injection de contraceptif DMPA en sous-cutané (DMPA-SC) par les femmes dans tous les districts sanitaires.
Seulement, au niveau des pharmacies privées (officines) il n’est autorisé que la vente. Dans ce contexte, un plaidoyer pour amener le ministère de la Santé et de l’Action sociale à autoriser l'administration du DMPA-SC dans les pharmacies privées, en initiant les usagers à l'auto-injection est initié. S’y ajoute, le renforcement des capacités, connaissances et aptitudes en plaidoyer des alliés clés (faitières des pharmacies, ambassadrices, groupes des pionniers, société civile, etc.) engagés dans la promotion et le développement du DMPA-SC. Cela en informant les décideurs et les autres parties prenantes sur l'importance de l'offre (administration et non seulement la vente) du DMPA-SC dans les pharmacies privées.
L’idée est, en outre, de pousser le ministère à s'engager en faveur d'une autorisation.
Momar Talla Seck est chargé de plaidoyer à l'ONG Acdev qui a lancé l’initiative. Il est membre de l'équipe de gestion du projet pour l'expansion du DMPA SC au niveau des pharmacies privées du Sénégal.
Dans le cadre d’un atelier de formation des journalistes en santé, populations et développement, il a expliqué qu’il s’agit d’un dispositif de contraception injectable qui pourrait être très facile d'utilisation, à l'image de l'insuline chez les diabétiques. Son utilisation, dit-il, pourrait contribuer davantage à autonomiser les femmes dans la pratique de la PF au Sénégal.
«Nous avons pensé que ce serait intéressant d'associer toutes les forces vives de la nation qui s'activent sur les questions de santé et de promotion de la santé pour les populations. Il s'agit d'amener les journalistes et les activistes à accompagner le projet». Il ajoute que le bocage principal réside autour de la réglementation qui interdit aux pharmaciens de poser des actes médicaux. «C’est normal de procéder ainsi. Pour le cas spécifique de ce produit, il est possible de faire une petite révision réglementaire. On ne peut pas comprendre qu'on puisse autoriser des agents de santé communautaire à de telles pratiques et le refuser à des pharmaciens qui ont été formés en soins infirmiers en quatrième année», précise M. Seck.
Dans la même dynamique, il faut d'abord dire que le Sénégal a un taux contraceptif de 26 % par rapport aux engagements de l'État qui veut aller au-delà (46 %) de taux de prévalence contraceptive. Il demeure évidemment que ce ne sera pas facile. Il s'agira de mener le plaidoyer auprès des autorités pour que cette possibilité, en ce qui concerne la planification familiale, ne pose pas problème. On sait déjà que la pratique existe au niveau des agents de santé communautaire, ça ne devrait pas poser problème au niveau des pharmaciens qui ont déjà une pratique médicale», a expliqué Alassane Cissé, président de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD).
Blocus juridiques
On parlait, au début du projet, de note ministérielle ou circulaire. Après une étude de l'encadrement juridique de la pharmacie, le constat est qu'il s'agissait d'un décret relatif à la déontologie de la pratique de pharmacie qui date de 1981. «En droit, il y a ce qu'on appelle la hiérarchie des normes. Il y a la norme supérieure qui est la Constitution et ensuite, les traités et autres, et les lois doivent être conformes aux traités et à la Constitution», a expliqué Mohamed Ka, juriste à Acdev.
Pour lui, l’arrêté qui est visé ne peut faire l'objet de solution pour ce projet. Il faut, dit-il, une révision du décret ou une loi qui est supérieure au décret. Il faut noter que l'environnement pharmaceutique de manière générale a fait l'objet de modifications. Une nouvelle loi relative aux médicaments a été révisée. Mais l'étude de cette loi démontre que la préoccupation n'est pas prise en compte. «Cette loi est générique en ce sens qu'elle ne prévoit que les grandes lignes. Il reste donc une solution pour réussir ce projet, c'est de réviser l'article 72 de ce Code de déontologie qui interdit des pratiques telles que l'injection du DMPA SC dans les pharmacies privées».
D'ailleurs, le président de l'ordre des pharmaciens signifie qu'en aucun moment, les pharmaciens ne vont prendre des risques dans ce projet pouvant engendrer des sanctions pénales. Ils accompagnent tout de même le projet sur la base des garanties que l'organisation leur a données. Il a été même question d'élaboration d'un guide d'offre de la pratique dans les pharmacies privées.
À noter que toutes les pharmacies ne seront pas concernées au départ.
3 Commentaires
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En Juillet, 2023 (00:36 AM)Ce genre de produit est formellement interdit dans les pays développés, Au Etats Unis pour concerver intacte leur fertilité et la Santé de leurs futurs enfants, l'avortement est la solution avec la prolifération des cliniques spécialisés et malgré qu'elle reste très contreversé politiquement entre les conservateurs et les démocrates, mais le recours à ses produits qui modifient la génétique de L'ADN sont considérés dangereux et risquent dans dans le futur après son arrêt il n'est pas certain de retrouver sa fertilité et que les enfants qui naîtront risquent souffrir de défiance mentale de maladies chroniques voir des cancers précoces et de malformations d'organes vitaux. Encore l'Afrique est le Champ d'essai pour tester et améliorer les recherches sur la génétique. Les ONG reçoivent de l'argent pour faire test sur les populations comme des des GUINEA PIGS, après L'expérimentation animale.
Il y a des nuées de gamins en bas âge dans les rues.
Les gens s'envoient en l'air sans retenue la nuit venue.
Que faire ?
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