En 18 mois, les forces de sécurité et de défense ont comptabilisé 323 accidents dont les bilans s'élèvent à 43 morts et 703 blessés. Suffisant pour tirer la sonnette d'alarme afin d'amener les auteurs d'arrêter d'ensanglanter la route et de mettre fin à cette tragédie humaine et aux dégâts matériels et infrastructurels considérables.
C'est dans ce cadre que l'agence nationale de la sécurité routière (ANASER) mène une campagne nationale de sensibilisation des acteurs impliqués. Cette structure a rencontré ce mercredi, au cours d'un comité régional de développement (CRD) les autorités administratives, sanitaires, les forces de sécurité et de défense, les élus locaux et les chefs de services déconcentrés pour des solutions durables.
C'est ainsi que les différents intervenants ont, sans complaisance indexé les principaux responsables de ces malheureux événements.
Les premiers sur le banc des accusés sont les conducteurs de motos Jakarta. Ils sont, selon la totalité des membres du CRD, les principaux auteurs des accidents. Deux accidents sur 10 sont commis par ces deux-roues, informent les forces de défense. Soit par ignorance du code la route faute de permis de conduire, soit par indiscipline, soit à cause d'une conduite nocturne sans aucune mesure de protection civile ou qu'ils n'ont pas souvent l'âge de conduire ces engins.
Les chauffeurs et transporteurs étaient aussi devant la barre de ce tribunal régional. Ils sont accusés de surnombrer les véhicules, de conduire des véhicules hors d'usage, de ne pas disposer de triangles de pré-signalisation et de conduire à des vitesses excessives en agglomération.
Le président régional des conducteurs de motos Jakarta, dans sa prise de parole, a imputé la responsabilité du comportement déplorable de ses camarades à leurs parents et ce, depuis la maison. Mais, annonce-t-il, des mesures allant dans le sens de mieux organiser le secteur par la formation des conducteurs et l'exigence de 18 ans requis pour être autorisé à conduire sont en cours de d'études.
Pour les transporteurs, le principal responsable reste l'État. "Il a annoncé le renouvellement du parc automobile mais jusque-là, rien. Il annoncé la suppression des deux-roues, rien. Les War ngaindé (nouveaux types de véhicules de transport à 7 places) ne sont pas autorisés à faire du transport, l'État les laisse faire et pourtant ce sont eux qui causent la plupart des accidents", rapporte le représentant des chauffeurs et transporteurs.
Peut-être les cinq piliers de la sécurité routière que sont le management, la sécurité des véhicules, celle des infrastructures, des usagers et la prise en charge post accidents combinés aux mesures urgentes que sont le renforcement du contrôle routier, la régulation du transport de nuit et la mise en place du conseil national du transport suggérées par L'ANASER, constituent déjà un début de solution.
A cette disposition, s'ajoutent les fortes recommandations prises de concert avec les forces de sécurité et de défense pour que, au-delà de la sensibilisation, que force reste à la loi pour le respect de la vie humaine.
2 Commentaires
Participer à la Discussion