Serigne Ndiaga S. jouit-il de toutes ses facultés mentales ? En tout cas, il s'est délibérément jeté dans la gueule du loup.
Après l'arrestation d'Abou D. et d'Abdoulaye Babou S. pour des faits d'agression à Yoff, le jeune homme de 34 ans a brandi une carte professionnelle de la police pour les sauver d'un lynchage.
Alors qu'il ne connait ni d'Adam ni d'Eve les malfaiteurs présumés. Pis, rapporte Rewmi Quotidien, il a menotté Abou D., avant de contacter la police.
Et une perquisition de son véhicule avait permis aux vrais flics d'y saisir un pistolet, une décharge électrique, un brassard... Des actes qui lui ont valu des poursuites judiciaires.
Accusé d'usurpation de fonction, Serigne Ndiaga S. a fait face, avant-hier, au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar.
"Quand la foule a commencé à lyncher Abdoulaye Babou S., j'ai brandi la carte professionnelle de mon ami policier qui me l'avait confiée", a confessé le kinésithérapeute qui a l'habitude de se faire passer pour un limier.
D'après ses dires, il était sensible au sort de ses co-prévenus. "Je travaille avec la police. J'avais acheté les menottes pour me protéger", déclare-t-il.
Poursuivi pour vol en réunion commis avec violence, Abdoulaye Babou S., 22 ans, renseigne qu'il était sur la moto d'Abou D. au moment où il arrachait le sac de la dame Ndèye Khady Diouf.
Mais, son copain n'est pas mêlé à ses agissements délictuels. Des propos confortés par Abou D. qui a nié toute implication dans l'agression.
La partie civile a, pour sa part, expliqué qu'elle se rendait au boulot au moment des faits.
"Je marchais sur le trottoir. À hauteur de la Brioche Dorée, mon téléphone sonne. C'est à ce moment qu'Abdoulaye Babou a arraché mon sac", raconte Ndèye Khady Diouf.
La déléguée du procureur, qui a fait fi du certificat médical déposé par les avocats de Serigne Ndiaga S., a requis deux ans d'emprisonnement ferme contre les prévenus. Selon elle, Abou D. et Abdoulaye Babou S. se sont concertés avant de passer à l'acte.
"Serigne Ndiaga détenait une carte au nom de Mohamed Moustapha Diop. Il a dit aux enquêteurs qu'il faisait partie de la 44e promotion et il travaille à la Sûreté Urbaine", a-t-elle révélé.
Un réquisitoire qui a fait sortir de ses gonds la défense de Serigne Ndiaga S. Les trois robes noires ont soutenu que leur client suit des traitements à l'hôpital Fann.
"Le professeur Thiam a dit qu'il souffre de troubles mentaux chroniques. Il ne disposait pas de toutes ses facultés mentales au moment où il posait ses actes. S'il n'est pas fou, il est dans l'antichambre du fou", a fulminé Me Kane qui a plaidé la relaxe à titre principal et une application bienveillante de la loi, à titre subsidiaire.
Écroués le 4 février dernier, les mis en cause seront édifiés sur leur sort le 22 février prochain.
Après l'arrestation d'Abou D. et d'Abdoulaye Babou S. pour des faits d'agression à Yoff, le jeune homme de 34 ans a brandi une carte professionnelle de la police pour les sauver d'un lynchage.
Alors qu'il ne connait ni d'Adam ni d'Eve les malfaiteurs présumés. Pis, rapporte Rewmi Quotidien, il a menotté Abou D., avant de contacter la police.
Et une perquisition de son véhicule avait permis aux vrais flics d'y saisir un pistolet, une décharge électrique, un brassard... Des actes qui lui ont valu des poursuites judiciaires.
Accusé d'usurpation de fonction, Serigne Ndiaga S. a fait face, avant-hier, au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar.
"Quand la foule a commencé à lyncher Abdoulaye Babou S., j'ai brandi la carte professionnelle de mon ami policier qui me l'avait confiée", a confessé le kinésithérapeute qui a l'habitude de se faire passer pour un limier.
D'après ses dires, il était sensible au sort de ses co-prévenus. "Je travaille avec la police. J'avais acheté les menottes pour me protéger", déclare-t-il.
Poursuivi pour vol en réunion commis avec violence, Abdoulaye Babou S., 22 ans, renseigne qu'il était sur la moto d'Abou D. au moment où il arrachait le sac de la dame Ndèye Khady Diouf.
Mais, son copain n'est pas mêlé à ses agissements délictuels. Des propos confortés par Abou D. qui a nié toute implication dans l'agression.
La partie civile a, pour sa part, expliqué qu'elle se rendait au boulot au moment des faits.
"Je marchais sur le trottoir. À hauteur de la Brioche Dorée, mon téléphone sonne. C'est à ce moment qu'Abdoulaye Babou a arraché mon sac", raconte Ndèye Khady Diouf.
La déléguée du procureur, qui a fait fi du certificat médical déposé par les avocats de Serigne Ndiaga S., a requis deux ans d'emprisonnement ferme contre les prévenus. Selon elle, Abou D. et Abdoulaye Babou S. se sont concertés avant de passer à l'acte.
"Serigne Ndiaga détenait une carte au nom de Mohamed Moustapha Diop. Il a dit aux enquêteurs qu'il faisait partie de la 44e promotion et il travaille à la Sûreté Urbaine", a-t-elle révélé.
Un réquisitoire qui a fait sortir de ses gonds la défense de Serigne Ndiaga S. Les trois robes noires ont soutenu que leur client suit des traitements à l'hôpital Fann.
"Le professeur Thiam a dit qu'il souffre de troubles mentaux chroniques. Il ne disposait pas de toutes ses facultés mentales au moment où il posait ses actes. S'il n'est pas fou, il est dans l'antichambre du fou", a fulminé Me Kane qui a plaidé la relaxe à titre principal et une application bienveillante de la loi, à titre subsidiaire.
Écroués le 4 février dernier, les mis en cause seront édifiés sur leur sort le 22 février prochain.
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