Après avoir été sacré champion olympique à Londres en 2012, le Français a remporté dimanche sa deuxième médaille d'argent consécutive sur le 50 m nage libre.
Florent Manaudou exulte après sa 2e place sur le 50 mètres nage libre, dimanche 1er août à Tokyo. (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)
Florent Manaudou exulte après sa 2e place sur le 50 mètres nage libre, dimanche 1er août à Tokyo. (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)
L’exploit est à l’image de son palmarès aux Jeux olympiques : colossal. En décrochant la médaille d'argent du 50 m nage libre, dimanche 1er août, Florent Manaudou est bel et bien entré dans la légende de la natation. Tout en haut de l'Olympe à Londres en 2012, et déjà vice-champion olympique en 2016 à Rio, le Français a donc inscrit son nom au palmarès de la distance pour la troisième fois consécutive, devenant ainsi le deuxième nageur de l'histoire à faire preuve d'une telle régularité sur le 50 m nage libre.
Plus que fort que le légendaire Aleksandr Popov
20 secondes, c'est presque rien. Enfin, pour Florent Manaudou, ces 21 secondes et 55 centièmes en disent beaucoup ce dimanche. Quand il souffrait à coup de bornes à l'entraînement dans la piscine d'Ambérieu-en-Bugey (Ain), alors qu'il n'avait pas 15 ans, il ne pouvait pas imaginer à quel point cette partition, autour des 20 secondes, serait aussi importante à répéter, encore et encore. Lui-même, après sa nouvelle médaille d'argent sur la distance la plus courte de la compétition - et forcément la plus indécise sur le papier -, s'est plus ou moins rendu compte de sa performance hors normes : "Je suis fier de devenir le deuxième nageur à remporter trois médailles sur le 50 mètres."
Cet homme n'est d'ailleurs pas le légendaire russe, et immense référence du sprint, Aleksandr Popov, champion olympique de l'épreuve en 1992 et 1996. Ni les Américains, et non moins reconnus Matt Biondi (or en 1988 et argent en 1992) et Tom Jager (argent en 1988 et bronze en 1992). Seul leur compatriote Gary Hall Junior, entre 1992 et 2000, avait donc réussi pareille performance, démontrant à quel point une telle régularité, dans une discipline aussi intense et exigeante, est tout simplement exceptionnelle.
Paris 2024, ultime défi ?
Surtout, Florent Manaudou a poussé l'exploit encore plus loin car le nageur du CN Marseille est revenu de très loin, deux ans après son retour dans les bassins et trois années d'arrêt complet pour se consacrer au handball. Un retour qui avait été motivé par une seule et même mission : décrocher cette troisième médaille olympique. L'objectif rempli, plus rien ne semble arrêter celui qui fêtera ses 31 ans en novembre prochain : "Je veux faire les Jeux olympiques dans mon pays et on verra pour la médaille". Une annonce qui place Paris 2024 comme son ultime défi. Une manière aussi, pour Florent Manaudou, de devenir le plus grand spécialiste du 50 mètres nage libre.
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