La Commission ouest-africaine sur les
drogues, créée en 2013, a publié jeudi à Dakar son premier rapport
intitulé "Pas seulement une zone de transit: drogues, Etat et société en
Afrique de l’Ouest".
"L’expérience montre que la criminalisation de l’usage de drogues
aggrave les problèmes sanitaires et sociaux, pèse lourdement sur le
système pénal et encourage la corruption", écrivent les auteurs de ce
document.
Ils estiment que "la consommation et la détention de drogues pour un usage personnel ne devraient pas constituer un crime".
La commission antidrogue, créée en janvier 2013, a lancé son rapport en
présence de certains de ses membres: l’ex-secrétaire général de l’ONU,
Kofi Annan, l’ancien président du Cap-Vert, Pedro Pires, l’ancien
Premier ministre du Togo, Edem Kodjo, en plus de M. Obasanjo.
Le ministre des Affaires étrangères du Guatemala, Fernando Carrera, a participé à la réunion de lancement du document.
Sur la base de "documents de référence" présentés par des experts, ses
auteurs ont conclu qu’"il convenait de considérer l’usage des drogues
avant tout comme un problème de santé publique". "Les usagers de drogue
ont besoin d’aide et non de sanctions", ajoutent-ils.
"Il faut que les usagers soient considérés comme des gens ayant des
problèmes de santé. (…) L’Etat doit les aider à se réhabiliter et les
réintégrer dans la société, pour qu’ils deviennent productifs", a fait
valoir M. Obasanjo lors du lancement du rapport.
Les auteurs du document appellent les Etats ouest-africains à créer des
structures chargées de la prise en charge médicale des usagers des
drogues.
"Dans certains Etats, les gouvernements dépensent plus d’argent pour
emprisonner les consommateurs qu’ils en avaient besoin pour les
rééduquer", a soutenu Kofi Annan.
Il préconise "des mesures plus humaines et plus efficaces" que celles
actuellement en vigueur contre la consommation des drogues. "Je souhaite
que la répression de la consommation soit remplacée par une approche de
santé publique."
Kofi Annan affirme, sur la base du contenu du rapport, que les Etats
ouest-africains doivent "avoir le courage de changer les politiques et
les lois qui ne s’adaptent plus au contexte actuel" en matière de lutte
contre l’usage des drogues.
L’étude exhorte "les dirigeants politiques d’Afrique de l’Ouest à unir
leurs efforts pour changer les lois et les politiques qui se sont
révélées inefficaces" contre la consommation des drogues.
"Nous abhorrons les trafiquants et leurs complices, lesquels doivent
être jugés avec la plus grande fermeté", écrivent les auteurs du
rapport.
"Cependant, soulignent-ils, l’application de la loi ne doit pas se faire
au détriment des personnes pauvres, vulnérables et moins éduquées,
tandis que les puissants et ceux qui ont des contacts bien placés
passent à travers les mailles du filet."
Le document recommande l’implication de la société civile ouest-africaine dans la lutte contre ce phénomène.
Il signale que les économies africaines sont "en pleine croissance, mais
une nouvelle menace pèse sur ces progrès: avec la complicité d’acteurs
locaux, les réseaux internationaux de trafic de drogue déstabilisent nos
pays et détruisent des vies".
Sécurité
Afrique de l'Ouest: des personnalités appellent à décriminaliser l’usage des drogues
Une commission antidrogue dirigée par
l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo appelle les Etats
d’Afrique de l’Ouest à décriminaliser l’usage des drogues.
14 Commentaires
Dof Bi
En Juin, 2014 (16:12 PM)Wakh Deugue
En Juin, 2014 (16:16 PM)Kffi
En Juin, 2014 (16:17 PM)Sexe
En Juin, 2014 (16:24 PM)Loo
En Juin, 2014 (17:12 PM)Baba
En Juin, 2014 (17:15 PM)mais il se trouve que si les flics sentent meme une odeur de fumee venant de chez vous,ils vous embarquent , apres vous prenez un mois,vous perdez votre job, vous perdez tout .c est trop con quoi
Potou
En Juin, 2014 (17:28 PM)Bine Bine
En Juin, 2014 (17:37 PM)Xalat
En Juin, 2014 (19:45 PM)Woup
En Juin, 2014 (19:55 PM)Fuck
En Juin, 2014 (22:24 PM)Pap
En Juin, 2014 (22:32 PM)Lllllll
En Juin, 2014 (13:36 PM)Liti
En Juin, 2014 (14:42 PM)Participer à la Discussion