La situation délétère qui sévit entre les commerçants du marché central et le maire de la commune est au centre de toutes les préoccupations dans la ville de Ourossogui et par ricochet, de toute la région. Raison suffisante pour revenir sur l’écheveau, 24 heures après la grève déroulée par les acteurs du commerce.
Après un mouvement de grève observé hier en réponse à un déménagement formulé par la mairie, les commerçants du marché central de Ourossogui ont repris le travail ce mercredi suite à une médiation du guide religieux Thierno Aliou Thiam. Mais la colère couve toujours dans la ville carrefour et économique de la région de Matam, où les frondeurs continuent d’opposer un niet catégorique devant un recasement sous des bâches pour les besoins de la réhabilitation du marché programmée sur une durée de 6 mois. Informés d’un pressant relogement, par les ouvriers de Khelcom bâche, les commerçants qui disent avoir été pris au dépourvu, continuent de crier leur désapprobation face à toute opération de déménagement.
Disant constater un manque d'implication de la part des autorités locales, pour discuter des tenants et des aboutissants du projet de réhabilitation du marché, les occupants ont, sur le fait, dénoncé la décision de l’édile de la ville qui vise à les reloger sous des abris provisoires en bâches. Au-delà de la caractéristique des infrastructures jugées pour le moins adaptées au climat de la zone où le thermomètre frise les 46° à l’ombre en période de chaleur, c’est aussi la nature du site inondable qui suscite également une levée de boucliers des commerçants.
Ainsi lient-ils, leur « déguerpissement à une condamnation à mort » qui sonne les prémices d’un désastre qu’entendent éviter les vendeurs de fruits et légumes et notamment ceux des denrées périssables.
A côté de ces griefs, c’est la convention que la mairie a signée avec « une société de prestation de services » qui se traduit comme point de discorde qui oppose la mairie aux commerçants. Sous ce registre, les acteurs du commerce au niveau du marché central, qui ont pris la décision de ne pas quitter les lieux, ont élevé la voix devant le préfet du département afin d’avoir des éclaircissements. Dans leur réflexion, c’est la construction d’un deuxième marché sur un autre site qui est vivement partagée.
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