Pour Lori Lightfoot, maire de Chicago, les messages de Donald Trump attisent un peu plus la violence.
ÉTATS-UNIS - Le ton est donné. La mort de George Floyd lors de son interpellation lundi dernier par des policiers à Minneapolis a enflammé de nombreuses grandes villes aux États-Unis. Outre des manifestations réclamant justice, des affrontements ont également eu lieu à New York, Philadelphie, Los Angeles et Atlanta, conduisant les responsables de ces deux dernières villes, ainsi que ceux de Miami et Chicago, à annoncer à leur tour un couvre-feu.
Vendredi, l'édile de Chicago, Lori Lightfoot a pris la parole en conférence de presse pour évoquer le véritable drame que constitue la mort de George Floyd et répondre à Donald Trump. Celle qui est la première maire noire et lesbienne d'une grande ville américaine s'est dit personnellement touchée.
"Il m'est impossible, en tant que femme noire qui a été la cible d'un racisme flagrant au cours de toute sa vie de ne pas prendre personnellement le meurtre de George Floyd. Regardez ce pauvre homme implorer pour sa vie et un peu d'air, et puis voir la vie le quitter, là dans les rues, je me suis sentie en colère, je me suis sentie écœurée avec toute une série d'autres émotions à la fois ", a-t-elle déclaré. "Être noir en Amérique ne devrait pas être une condamnation à mort."
Chicago Mayor Lori Lightfoot has two words for Donald Trump pic.twitter.com/kBNlsJi84s
— BallerAlert (@balleralert) May 29, 2020
Surtout, Lori Lighfoot s'est adressée directement à Donald Trump, lequel s'en est déjà pris aux manifestants les qualifiant de "voyous". Dans un tweet posté vendredi et signalé comme une "apologie de la violence" par le réseau social, le président américain avait écrit: "Quand le pillage commence, la fusillade démarre". Une expression américaine qui date de la fin des années 60 estampillée comme raciste.
Réagissant à ces messages la maire de Chicago a répondu sans équivoque: "Son but est de polariser, de déstabiliser le gouvernement local et d'enflammer les pulsions racistes. Et nous ne pouvons absolument pas le laisser l'emporter. Je vais enrober un peu ce que je veux vraiment dire à Trump. Il s'agit de deux mots, ça commence par "f" et ça finit par "u" ["Fuck you"]", a-t-elle lancé.
À la télévision locale, elle a qualifié d'extrêmement dangereuse la déclaration de Donald Trump.
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