Au Bénin, les Centrales et Confédérations syndicales semblent avoir engagé un bras de fer avec le gouvernement. Elles ne comptent visiblement plus se laisser intimider par le régime actuel. Ce 1er mai, ces structures ont organisé un meeting et une marche à travers la ville de Cotonou.
Noël Chadaré : « on ne peut pas acheter le maïs à 500 FCFA et se taire »
Le meeting s’est tenu à la Bourse du travail sous l’œil vigilant d’une horde de policiers déployée aux alentours de l’édifice.
Devant une foule de militants, les Secrétaires généraux ont vivement condamné la dispersion de la marche du 27 avril dernier et la brève interpellation de trois des leurs en plus d’une quinzaine de manifestants. Ils ont également dénoncé la vie chère dans le pays.
« On ne peut pas acheter le maïs à 500 FCFA et se taire » a lancé, le secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré.
« Le peuple vit mal, la vie est chère. Nous voulons une meilleure protection du pouvoir d’achat », renchérit son collègue de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB) Moudassirou Bassabi.
Une nouvelle marche annoncée pour le 11 mai prochain
Afin de protester une nouvelle fois contre cette cherté de la vie, ils projettent une nouvelle marche le 11 mai prochain dans la ville de Cotonou. « Cette marche a besoin d’avoir lieu pour montrer à la gouvernance actuelle que les temps ont changé et que les citoyens n’ont pas peur », a déclaré le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou.
Notons que le meeting de la Bourse du travail a été organisé par quatre grandes centrales et confédérations syndicales du pays. Il s’agit bien évidemment de la CSA-Bénin, de la CGTB, de la COSI-Bénin et de l’UNSTB (Union Nationale des Syndicats et des Travailleurs du Bénin).
20 des 72 personnes arrêtées sont libres
La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), l’autre mouvement syndical d’envergure du pays, a préféré organiser le même jour une marche dans la ville de Cotonou. Comme on pouvait s’y attendre, la police a dispersé les manifestants avant d’en arrêter 72. C’est ce qu'a indiqué Kassa Mampo, le Secrétaire général de cette Confédération, dans un communiqué.
Le quotidien pro-gouvernemental Le Matinal a annoncé il y a quelques heures que 20 des 72 personnes arrêtées ont déjà recouvré leur liberté.
Ces individus auraient bénéficié d’un abandon de charges parce qu’il a été prouvé qu’ils sont des travailleurs de la société ATC.
Quant aux 52 autres militants, ils ont été placés en garde à vue pour attroupement et seront présentés au procureur de la République ce jeudi 02 mai.
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