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Des milliers de personnes se sont réunies samedi dans le nord du Liberia pour les funérailles de l'ex-chef de guerre devenu politicien Prince Johnson, réputé pour sa cruauté et acteur majeur des guerres civiles qui ont ravagé le Liberia entre 1989 et 2003.
Prince Johnson, rendu célèbre par une vidéo le montrant en train de siroter une bière pendant que ses hommes torturaient à mort le président Samuel Doe en 1990, était toujours un sénateur influent dans son pays. Il n'a jamais exprimé de regret sur son passé et n'a jamais été jugé.
La mort du président Doe fut l'un des premiers épisodes sanglants qui allaient faire basculer le Liberia dans des guerres civiles qui, jusqu'en 2003, ont été marquées par une litanie d'atrocités (massacres de civils, tortures, viols, enrôlement d'enfants soldats à grande échelle et cannibalisme) imputables à toutes les parties.
Elles ont fait quelque 250.000 morts et mis à genoux ce pays parmi les plus pauvres de la planète, ravagé une dizaine d'années plus tard, entre 2014 et 2016, par l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest.
Après les conflits, Prince Johnson était devenu un sénateur influent, agissant comme faiseur de roi aux trois dernières élections présidentielles, jusqu'à sa mort fin novembre près de la capitale Monrovia à l'âge de 72 ans.
L'inhumation de samedi marque la fin de cinq jours de funérailles nationales au cours desquelles son corps a été exposé devant le Parlement à Monrovia, avant d'être transporté à Ganta, dans son comté natal de Nimba (nord).
Plusieurs hauts responsables, dont le président Joseph Boakai et le vice-président Jeremiah Koung, avaient fait le déplacement dans le nord du pays.
"Bien que les opinions puissent varier concernant son héritage, nous pouvons tous tomber d'accord sur le fait qu'il a joué un rôle important dans le parcours du Liberia, forgeant notre passé, influençant notre présent et laissant une trace dans notre avenir", a déclaré le président pendant la cérémonie.
Le prédécesseur de M. Boakai, George Weah (2018-2024), a décrit Prince Johnson comme "un héros pour beaucoup, une figure paternelle pour d'autres", qui a eu une profonde influence sur le pays.
Dans la foule réunie à Ganta sur un terrain de la Liberia Petroleum Refinery Company, la société nationale important et distribuant les produits pétroliers, certains portaient les habits traditionnels de Nimba, de couleur rouge, avec les visages peints à la craie blanche.
D'autres brandissaient de fausses armes taillées en bois, qui selon eux symbolisent la nature de guerrier de Prince Johnson et son rôle dans la défense de Nimba pendant les tueries.
- "Un grand homme" -
"Le plus grand arbre, dont nous dépendions tous, est tombé", a déclaré Charles G. Wondor, un agriculteur de Nimba de 65 ans. "Nous n'aurons personne pour le remplacer pour tout ce qu'il a fait pour le comté et la population. Nous ne pensons pas avoir de nouveau quelqu'un comme lui".
"Prince Johnson était un grand homme", selon Darling N. Nuahn, femme d'affaires de Nimba. "C'est tellement regrettable de le perdre".
Après la cérémonie, l'inhumation a eu lieu à l'Université polytechnique PYJ toute proche, créée par le défunt et nommée en son honneur.
Il est l'un des huit chefs de guerre dont une commission "Vérité et réconciliation", installée en 2006, préconisait en 2009 qu'ils soient jugés par un tribunal spécial.
La commission l'avait alors identifié comme étant l'individu ayant le plus de victimes à son actif pendant les guerres civiles libériennes, l'accusant de meurtres, extorsion, massacres, destructions de propriétés, recrutement forcé, enlèvements, torture, travail forcé et viols.
La mise en œuvre des recommandations de cette commission se fait toujours attendre.
Prince Johnson "s'est débrouillé pour avoir une telle influence politique lorsqu'il est revenu" de son exil au Nigeria, de 1992 à 2004, "qu'il a en quelque sorte réussi à confisquer ou détourner les efforts de justice" de la commission "Vérité et réconciliation", estime Alain Werner, avocat et directeur de l'ONG Civitas Maxima, joint par téléphone. "En un sens, jusqu'à sa mort l'an dernier, il était au-dessus des lois".
Rentré au Liberia en 2004 avec un message de paix et de réconciliation, il était devenu prédicateur dans une église évangélique où il était suivi par de nombreux fidèles, conservant une forte popularité.
Ce père de 12 enfants n'a jamais exprimé de regret. "Je n'ai rien fait de criminel (...) J'ai combattu pour défendre mon pays, mon peuple qui était mené à l'abattoir, comme s'ils étaient des poulets et des chèvres, par le régime Doe", avait-il déclaré en 2011, pendant la campagne de l'élection présidentielle où il avait fini troisième.
En mai, le président Boakai a signé un décret créant un organisme chargé de mettre en place un tribunal spécial pour les crimes de guerre.
8 Commentaires
Ali
En Janvier, 2025 (20:34 PM)Reply_author
En Janvier, 2025 (23:05 PM)Reply_author
En Janvier, 2025 (00:52 AM)Quelle méchanceté !!!
Yaw Nopaloul
En Janvier, 2025 (21:01 PM)De toute façon tes mensonges de mécréance et tes calomnies ne pourront jamais empêcher que Macky Sall soit puni pour tous ses crimes ! Lorsque Dieu le saisira tu n’auras pas d’avis à émettre là-dessus
Au Malhonnête De 21:18
En Janvier, 2025 (22:01 PM)Point barre !
Vas prendre tes médicaments !
@sosskate Haineux De 22:19
En Janvier, 2025 (22:35 PM)En aucun cas tu ne peux être sain d’esprit vu ton milieu d’origine …
Yallah Terral Nga Gnou !
En Janvier, 2025 (20:51 PM)les ivoiriens le disent et c’est un fait : Les moutons se promènent ensemble mais ils n’ont pas tous le même prix …
WaLLAHI AL AZEEM amna lou YALLAH dèffal Sénégal : les femmes Sénégalaise font un minimum attention à ce que leurs enfants ne cultivent un niveau de haine qui engendre des nations de KULUNAS capables de s’entretuer sans qu’il y ait grand-monde pour rattraper les autres, comme on l’a malheureusement observé au Soudan, au Burundi, au Rwanda, En Sierra Léone, au Congo rdc, etc …
Nagnou santa YALLAH !
Au Sénégal, supposons que quelqu’un ait le projet de faire des tueries de masse, il ne pourra jamais recruter, les premiers qu’il va démarcher iront tout doucement le signaler à la police et ça en sera terminé pour ses ambitions mortifères. Ok, de temps en temps on entend quelqu’un qui a poignardé un autre, ok, mais c’est toujours une personne et en général il a été défavorisé dès sa conception, son géniteur n’a pas honoré sa mère et a déserté dès sa basse besogne perpétrée. Nos religions luttent activement contre l’indiscipline sexuelle car Dieu leur a fait comprendre que les commanditaires de sales besognes trouvent leur main d’œuvre parmi les fruits d’oeuvres non-validés …
Nagnou santati YALLAH MI-gnou faral !
@rejeton De La Miséreuse
En Janvier, 2025 (22:03 PM)Monsieur Plus
En Janvier, 2025 (22:12 PM)Suivez mon regard.
80 morts, c'est pas rien !
Ahmadou kourouma , l'écrivain ivoirien, racontait lors d'une émission Regards de sada Kane sur la RTS où il était venu présenter un de ses livres que Samory Touré avait l'habitude de laisser pourrir sur le champ de bataille et à la merci des charognards les cadavres de ses ennemis.
C'était disait- il la règle à l'époque pour inspirer la crainte.
Des pratiques inhumaines de cette nature, on les a vues au Camp Boiron en Guinée sous sékou Touré,en Sierra-Leone avec Fodeh Sankoh du RUF ,au Liberia et même ailleurs en Afrique comme en Ouganda avec Joseph Koni de l'armée de résistance du seigneur etc.
Les partisans de Fodeh Sankoh,chef de guerre Sierra-Leonais et époux d'une sénégalaise sont les inventeurs du supplice de la " courte manche" qui consistait à amputer au sabre les avant-bras bras de leurs ennemis pour les dissuader de poursuivre la lutte
A la fin de la guerre civile Sierra-Leonaise , beaucoup de citoyens de ce pays se sont retrouvés manchots.
Tous ces personnages cités plus haut et leurs sbires ont eu sur la conscience des milliers de morts .
Guinée, Sierra-Leone et Libéria faisaient partie de l'Empire du Mali.
Question : La fameuse Charte du furufanfuga sur les droits de l'homme et du citoyen a-t-elle jamais existé ?
Si oui, pourquoi elle n'a pas déteint sur le comportement des citoyens de ces pays
Cette bestialité dans ces pays n'est pas quelque chose de spontanée.
Non, ça c'est quelque chose de profondément ancrée dans les mentalités..
Si le toubab sait être inhumain , l'Africain ce cette partie du continent l'est encore plus.
Suivez mon regard.
80 morts, c'est pas rien !
Ahmadou kourouma , l'écrivain ivoirien, racontait lors d'une émission Regards de sada Kane sur la RTS où il était venu présenter un de ses livres que Samory Touré avait l'habitude de laisser pourrir sur le champ de bataille et à la merci des charognards les cadavres de ses ennemis.
C'était disait- il la règle à l'époque pour inspirer la crainte.
Des pratiques inhumaines de cette nature, on les a vues au Camp Boiron en Guinée sous sékou Touré,en Sierra-Leone avec Fodeh Sankoh du RUF ,au Liberia et même ailleurs en Afrique comme en Ouganda avec Joseph Koni de l'armée de résistance du seigneur etc.
Les partisans de Fodeh Sankoh,chef de guerre Sierra-Leonais et époux d'une sénégalaise sont les inventeurs du supplice de la " courte manche" qui consistait à amputer au sabre les avant-bras bras de leurs ennemis pour les dissuader de poursuivre la lutte
A la fin de la guerre civile Sierra-Leonaise , beaucoup de citoyens de ce pays se sont retrouvés manchots.
Tous ces personnages cités plus haut et leurs sbires ont eu sur la conscience des milliers de morts .
Guinée, Sierra-Leone et Libéria faisaient partie de l'Empire du Mali.
Question : La fameuse Charte du furufanfuga sur les droits de l'homme et du citoyen a-t-elle jamais existé ?
Si oui, pourquoi elle n'a pas déteint sur le comportement des citoyens de ces pays
Cette bestialité dans ces pays n'est pas quelque chose de spontanée.
Non, ça c'est quelque chose de profondément ancrée dans les mentalités..
Si le toubab sait être inhumain , l'Africain ce cette partie du continent l'est encore plus.
Lucifer
En Janvier, 2025 (11:49 AM)Participer à la Discussion