
L'armée malienne a dit mercredi avoir frappé deux engins blindés abandonnés selon elle par la mission de l'ONU dans son retrait et tombés entre les mains de ce qu'elle a présenté comme des "terroristes" dans la ville stratégique de Kidal (nord).
La surveillance aérienne menée mardi et mercredi a identifié "des terroristes en possession de deux engins blindés abandonnés par la Minusma à Kidal", a dit l'armée sur les réseaux sociaux.
Les deux blindés "ont été neutralisés par les vecteurs aériens" de l'armée, a dit cette dernière.
L'armée procède à des frappes aériennes depuis la fin de la semaine passée à Kidal dans le sillage du retrait de la Minusma de cette ville, bastion de la rébellion touareg et enjeu majeur de souveraineté pour l'Etat central.
Des frappes menées mardi par drones ont tué 14 civils, dont des enfants, selon la rébellion. L'armée a assuré avoir visé des "cibles terroristes" dans l'ancien camp de la mission de l'ONU.
Ces frappes confirment les craintes d'une confrontation à laquelle les quelques dizaines de milliers d'habitants de la ville, foyer historique des insurrections indépendantistes, se préparent depuis quelque temps en raison du désengagement de la Minusma.
Le nord est le théâtre depuis août d'une escalade militaire entre les acteurs présents: armée régulière, rebelles qui viennent de reprendre les hostilités, jihadistes qui ne les ont pas cessées mais les ont intensifiées.
Le retrait de la Minusma, poussée vers la sortie par la junte, a déclenché une course pour le contrôle du territoire.
La mission de l'ONU, contrainte par cette dégradation sécuritaire, a accéléré son désengagement et a quitté la semaine passée son camp de Kidal. La rébellion séparatiste en a aussitôt pris le contrôle, devançant l'armée.
La précipitation du décrochage de la Minusma a irrité la junte qui voulait faire concorder ce départ avec l'arrivée sur place de l'armée. Les entraves mises par la junte à l'évacuation ont forcé la Minusma à détruire ou à mettre hors service une partie de son matériel faute de pouvoir l'emporter, a dit la mission.
Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a répété mercredi que le retrait accéléré des derniers 848 Casques bleus de Kidal (du Bangladesh, du Tchad, d'Egypte, de Guinée et du Népal) avait eu lieu dans des conditions dangereuses sur 350 km de route sans couverture aérienne, faute d'autorisation de vol de la part des autorités maliennes.
Le convoi de 143 véhicules parti le 31 octobre de Kidal et arrivé mardi soir à Gao (nord) a heurté six engins explosifs improvisés et 37 Casques bleus ont dû recevoir des soins, a-t-il dit dans un communiqué.
La Minusma est censée être partie d'ici au 31 décembre.
Elle a à présent quitté huit de ses treize camps. Elle devrait évacuer ses camps d'Ansongo (nord) et Mopti (centre) dans les prochaines semaines, a dit M. Dujarric. Trois dernières bases, à Gao, Tombouctou (nord) et Bamako serviront après le 1er janvier à "liquider" la mission, a-t-il rappelé.
La Minusma, dont plus de 180 membres ont été tués dans des actes hostiles depuis son déploiement en 2013, a retiré la moitié de ses 13.871 personnels, a-t-il dit.
7 Commentaires
Titros
En Novembre, 2023 (20:25 PM)Reply_author
En Novembre, 2023 (20:34 PM)Arrêtez de nous prendre les gens pour des demeurés
il va falloir maintenant vous trouver un autre bouc émissaire pour masquer les échecs de la comédie de putschistes
Le matériel abandonné à Kidal est désactivé. Le Mali bombarde des civils avec leurs copains de Wagner.
Les pays contributeurs n'oublieront jamais et un jour le Mali paiera pour son ingratitude !
Reply_author
En Novembre, 2023 (21:48 PM)Vous ne pourrait jamais influencer un africain.
Allez vous reposer
Amagara
En Novembre, 2023 (09:34 AM)Bonjour;
Je ne vois pas comment des africains traitent le Mali d'ingrat mais combien de pays ont demandé à l'ONU de quitter leur sol. Le Mali a participé à combien de mission des nations Unies. ATT était à Bangui non?
Depuis plus de 10 ans, qu' a-t-elle apportée la Minusma? Il y a une vraie crise de confiance. Un pays que vous êtes venu aider ne sent plus votre utilité mais c'est que le résultat est mauvais. Les vols ont été interdits car le Mali ne fait pas confiance à la Minusma qui va juste faire des photos des positions de l'armée malienne pour les vendre à la rébellion. Venez m'aider est une chose et merci pour votre aide en est une autre. Foutez-nous la paix et si ce que vous appelez ingratitude, nous le serons et merci aussi pour vos mépris et traitrises. Le Mali cherche à survivre seulement et chacun a droit à un peu de dignité. Imaginer la CEDEAO, le Niger à part, la Cote d'Ivoire, la France, chacun veut que le Mali soit ceci, cela mais comment peut-on s'en sortir. Combien de fois IBK est allé prendre des ordres à Paris, pleurer pour des morts de journalistes Français, marcher pour Charlie ou quoi? Pour quel résultat? Ligne rouge, pas de négociation avec les terroristes, pas de Wagner, pas de ceci, pas de cela mais au même moment, Macron change de stratégie. Quitter des bases ou la France coopérait avec la rébellion pour laisser la place à qui? Réfléchissez un peu. Le Mali ne regretterait rien. Une vraie traitrise sinon comment des armes venues de Lybie se retrouvent au Mali? Le Mali est-il frontalier de la Lybie? Bref, ça suffit.
Senegalais Authentique
En Novembre, 2023 (21:47 PM)Depuis la destabilisation de l aLybie,le terrorisme continue a se propager ,jusqu a toucher des pays , jadis tranquilles ( Burkina,cote d ivoire,Bénin) et menacer tous les pays du Golf de Guinée;mais comme les interets occidentaux sont énormes en Angola,au Mozambique et ans cette zone,et pour ne pas "laisser la place aux chinois,russes et turcs" qui les hantent,ils viennent d accorder un appui conséquent n logistique au Ghana,mais en réalité pour défendre leurs interets dans cette zone.
La vérité,tous les africains la connaissent : les occidentaux n ont que des interets a défendre en Afrique,tout leur bla bla n est que de la poudre aux yeux.La sécurité et le développement ne se sous traitent pas,ils s assument.
Si le Mali n avait pas demandé le retrait de la Minusma elle serait restee encore sur place. Alors qu est ce qui justifie d abandonner ces camps avant l arrivee de l armee malienne ? Rien, si ce n est que de servir les vils intérêts de l ex - colon et de ses amis imperialistes, en transferant de facto ces moyens au rebelles sécessionnistes.
Vous voulez prouver que n eut- ce été votre presence les rebelles auraient envahi le tout le Mali, alors que c est vous qui leur cédez gratuitement ces emprises
Xeme
En Novembre, 2023 (07:21 AM)Xeme
En Novembre, 2023 (07:33 AM)Commentaire à la suite de la conclusion des experts de la CEDEAO sur les limites des missions de maintien de la paix en Afrique.
Rappel
Les populations africaines qui manifestent depuis belle lurette contre ces forces sont 10 000 fois plus experts que ces experts. Parce que ces populations vivent ce que ces experts n'oseront jamais aborder: le viol de leurs femmes et de leurs enfants par ces forces. Maintenant ceux qui y ont toujours refusé de donner de la valeur aux récriminations des africains contre ces forces viennent découvrir le fil à couper le beurre. Et évidemment les médias complices font comme si ces experts étaient préoccupées par l'efficacité des ces forces dans leurs missions officielles.C'est pourtant ici, à Dakar, que Idriss Déby avait déclaré, lors d'une rencontre des chefs d'état de la CEDEAO (supervisée par la France comme d'habitude) que son pays est prêt à envoyer des troupes au Mali pour combattre les djihadistes si la France en manifeste le besoin. Pas si le Mali en manifeste le besoin, mais la France. Une seule phrase qui aurait pu réveiller tout un pan des endormis africains. Mais en pareil cas, comme d'habitude, la presse est chargée soit de taire ce qui est dit, soit de le déformer, mais de ne jamais laisser le peuple africain comprendre.
Et pourquoi d'ailleurs cette autorisation de la France pour aller combattre des djihadistes au Mali, on oublie ? On nous a chanté qu'après l'assassinat de Khadafi, des djihadistes qu'il gardait dans son grenier se sont échappés avec des armes ultra sophistiquées et sont venus assassiner des soldats maliens, en criant Allahou Akbar. Mais au Mali, l'armée a reproché à Toumani Touré de n'avoir pas armé les soldats pour qu'ils puissent se défendre contre les djihadistes. Elle le dépose. Sanogo prend le pouvoir, et la première chose qu'il fait est de commander des armes à la Chine. Les armes sont bloquées aux ports de Dakar et Conakry par Macky Sall et Condé. Un blocage dit fait sur recommandation de la CEDEAO. Et la CEDEAO justifie, officiellement, que le pouvoir malien étant illégitime, obtenu par la force, elle ne veut pas laisser ce pouvoir s'armer et obtenir une victoire sur les djihadistes, victoire qui aurait pour effet de le légitimer aux yeux du peuple malien. Je passe le bien fondé de cet argument bancale pour faire noter que la CEDEAO a admis que l'armée malienne bien outillée peut vaincre les djihadistes. Et en refusant les armes au Mali, la CEDEAO se proposa de monter une force inter africaine pour aller combattre les djihadistes. Pendant que cette force était composée, la CEDEAO dépose une demande de résolution à l'ONU. L'ONU lui renvoie une demande de fournir des preuves que la CEDEAO pourra faire l'intervention. Et pendant ce temps, la France dont il est absolument certain qu'elle ne peut pas faire l'intervention (La France ne peut intervenir en Afrique sans le soutien des USA, ou de la Chine, ou la Russie, ce sont les seuls pays dotés d'avions capables de faire de pareils transports) envoie ses troupes, après avoir fait signer à son Diocounda (son pantin installé pour la transition après Sanogo) une demande d'intervention de la France. La résolution de l'ONU est arrivée après pour régulariser l'intervention française, sans lui demander de prouver qu'elle le peut. L'intervention de la France au Mali a bloqué deux possibilités pour pouvoir se faire, avec la complicité de dirigeants africains et de l'ONU. Elle a bloqué l'armement de l'armée malienne pour combattre elle-même, elle a bloqué l'intervention de la force africaine en instrumentalisant l'ONU.
Et toutes ces choses se sont passées sous nos yeux, et continuent de se passer sous nos yeux. Personne ne peut le contester, et c'est facile à vérifier. Refuser d'en parler c'est refuser aux africains la compréhension et le réveil par rapport à ce qu'on leur fait subir. Et les premiers responsables de cela sont les médias africains.Et qu'est ce qui est entrain de se passer actuellement encore contre un état africain, sous le silence de ces mêmes médias ? Pourtant, à la suite de la réunion de la CEDEAO à New York (plus précisément au consulat de la France), une délégation de la CEDEAO a été composée pour aller rencontrer le pouvoir malien pour obtenir la libération des 46 terroristes dits ivoiriens. Vous avez eu l'information. Le pouvoir malien a montré ne pas désirer une délégation où figurerait le nom de Macky Sall. Là on a cessé de vous donner les informations. Une délégation sans Macky Sall est allée rencontrer le pouvoir malien. Après la rencontre le silence des médias a été doublé du silence des membres de la délégation. Rien n'est publié. Pas de communiqué officiel. Les médias n'ont même reçu l'ordre de mentir, ne serait-ce que pour dire que la médiation aurait réussi, ou que la réussite est en bonne voie, ou que le Mali va subir d'autres sanctions à cause de l'entêtement de son pouvoir composé d'enfants qui ne comprennent rien. Les médias ont reçu l'ordre de garder le silence, d'autant plus facilement qu'ils pourront dire qu'ils n'ont pas d'infos sur.La vérité est que le mensonge de 49 soldats ivoiriens arrêtés par le Mali alors qu'ils étaient dans le cadre de la force onusienne au Mali, ce mensonge donc, ne peut plus être porté. Même si les pions français qui dirigent l'Afrique s'entêtaient absolument dans le satanisme, ils ne pourront pas défendre ce mensonge. Et ils savent que mentir c'est pousser le Mali à mettre à la disposition des peuples africains la vérité qu'elle détient. Alors le silence pour trouver une issue est la meilleure solution. Toute autre tentative serait un risque de se mettre à nu. Or le plus grand danger pour ces dirigeants est que le peuple africain comprenne. A éviter donc autant que possible.
Reply_author
En Novembre, 2023 (07:43 AM)Barguet
En Novembre, 2023 (09:45 AM)Participer à la Discussion