En marge de l’Assemblée générale des Nations unies se tenait, ce jeudi, une rencontre à huis clos sur la situation en Libye à l’initiative de la France et de l’Italie. Une rencontre précédée d’une réunion du Conseil de sécurité. Rien n’a filtré de ces rencontres, mais selon une source, l’UA entend désormais à reprendre la main sur un dossier qui pour l’instant lui échappe.
Ce diplomate africain est déterminé. Il est temps de changer de méthode en Libye, selon lui. « En presque dix ans, tout a échoué, rappelle-t-il. Maintenant, c’est notre proposition ou rien. » Pour lui, il est temps de remettre l’Afrique au centre et de l’impliquer davantage dans une crise dont elle est exclue sur le plan politique, mais qu’elle subit pourtant violemment sur le terrain.
Selon cette source, voilà quelle était la substance des interventions du président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat ce jeudi, d’abord devant le Conseil de sécurité, puis devant Antonio Guterres et les cinq membres permanents, plus l’Allemagne et l’Italie, réunis discrètement avec les « parrains » de la guerre : Turquie, Émirats, Égypte et plusieurs organisations internationales.
Face au dédain européen, il est temps pour l’ONU de s’associer étroitement à l’UA, selon ce diplomate. Les pays africains militent notamment pour la nomination d’un envoyé spécial conjoint – un envoyé spécial africain -, excluant donc à mots couverts le Libanais Ghassam Salamé. Avec une mission : casser le tête-à-tête mortel entre Fayez el-Sarraj et le maréchal Haftar.
Cette source ajoute enfin que cette demande est soutenue à l’unanimité au sein de l’UA, même par l’Égypte, même avec des réserves. « Après tout, s’étonne ce diplomate sur le ton de l’évidence, la Libye est en Afrique. »
Par ailleurs, la rencontre italo-française sur la Libye à New York doit être suivie d’une rencontre similaire, mais cette fois en Allemagne, probablement à Berlin, fin octobre ou début novembre.
2 Commentaires
Mohamed Seck
En Septembre, 2019 (19:38 PM)Participer à la Discussion