Abdullahi Siraji était le plus jeune membre du gouvernement somalien. L’ex-ministre des Travaux publics et de la reconstruction de 31 ans a été tué par balles par des soldats de l’armée gouvernementale aux abords du palais présidentiel, mercredi 3 mai. Selon les premiers éléments de l'enquête, les forces de sécurité l’auraient confondu avec un membre de la faction islamiste radicale Al-Shebab alors qu'il se trouvait dans sa voiture. Les auteurs des coups de feu ont été arrêtés et les investigations sont en cours pour déterminer ce qui a motivé les militaires à tirer.
Abdullahi Siraji, dans son bureau, le 4 avril. (Photo Ifonuura. CC BY-SA 4.0)
Les messages de soutien ont afflué sur les réseaux sociaux, soulignant l’espoir que représentait le parcours de l’homme politique pour la jeunesse somalienne.
#Abbassiraji was one of our future backbone of our country, saddened its very dark day to our nation. My condolences goes out to his family pic.twitter.com/8LbRKSk0YF
— Mohamed Nor Amalow (@Amalow11) May 3, 2017
«Abdullahi Siraji était l'un des futurs piliers de notre pays, [je suis] attristé en ce très sombre jour pour notre nation.»
Abdullahi Siraji avait été promu au poste de ministre après l’élection du président Mohamed Abdullahi Mohamed, le 8 février, un an seulement après son entrée en politique. Il était revenu en Somalie en 2011 après un exil de plus de vingt ans au Kenya où il avait grandi dans le camp de réfugiés de Dadaab au nord-est du pays. Diplômé en gestion des affaires à Nairobi, il avait mené pendant cinq ans une carrière au sein de structures humanitaires onusiennes comme l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Les membres du gouvernement régulièrement visés
Abdullahi Siraji est le premier membre du gouvernement à être assassiné.
1 Commentaires
Dame
En Mai, 2017 (21:05 PM)Participer à la Discussion