Mardi 17 Décembre, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Contribution

Connectivité pour tous par le biais du Service Universel des Télécommunications (SUT) (Par Amadou Moctar Ndiaye et Souleymane Ndiaye)

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Connectivité pour tous par le biais du Service Universel des Télécommunications (SUT) (Par Amadou Moctar Ndiaye et Souleymane Ndiaye)
Introduction
Les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) englobent l'ensemble des outils et infrastructures numériques permettant la transmission, le stockage, le traitement et l’édition de l’information. L’évolution des TIC, marquée par des révolutions technologiques successives : de l’émergence de l’écriture et de l’imprimerie à l’avènement de la télégraphie et de la téléphonie, jusqu’à l'ère de l'Internet, de la 5G et de l’Internet des objets, a irrémédiablement transformé les sociétés, les économies et les cultures. Aujourd’hui, l’accès aux TIC n’est plus un luxe, mais un besoin fondamental, équivalent à des droits essentiels tels que l’accès à la santé ou à l’éducation. En ce sens, l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) ¹ a instauré le Service Universel d'Accès aux Télécommunications, visant à garantir à tous un accès égal et équitable aux technologies numériques essentielles.
Cet article débutera par l’histoire et l’évolution du Service Universel. Nous aborderons ensuite ses missions et principes. La troisième partie sera consacrée à son impact. Nous discuterons des défis actuels dans la quatrième partie, avant de conclure sur les perspectives d’avenir.

I. Définition du Service Universel des Télécommunications

Le SUT a pour vocation de fournir à chaque citoyen, quelle que soit sa situation géographique ou socio-économique, un accès fiable, abordable et de qualité aux services de base, notamment Internet, téléphone fixe et mobile, ainsi que les services de données. Ce dispositif est d’une importance capitale pour réduire la fracture numérique, en permettant à toutes les populations, y compris les plus isolées ou défavorisées, de bénéficier de ces services à des coûts raisonnables, tout en assurant un niveau de qualité satisfaisant. Il faut noter qu’on peut trouver dans la littérature les deux notions Accès universel et Service universel. “Même si les politiques de service universel et les politiques d’accès universel peuvent différer, les deux concepts sont étroitement liés et les deux termes sont quelquefois utilisés de manière interchangeable…” ². Pour plus de simplicité, le terme de «service universel» utilisé dans le présent article inclut également l’accès universel.

-    La genèse du Service Universel des Télécommunications
Dès le XIXe siècle, l'idée d'un service universel est née avec l'extension des premières infrastructures de communication, comme le télégraphe et la téléphonie. Aux États-Unis, AT&T obtient en 1877 un monopole imposant des obligations de desserte, y compris pour les zones rurales. Au XXe siècle, des régulations publiques émergent pour garantir un accès équitable à des services de base, mais les zones rurales restent largement exclues.
Dans les années 1950-1980, la régulation des télécommunications se renforce avec la nationalisation des réseaux dans de nombreux pays. Les modèles de tarifs uniques permettent un accès subventionné dans les zones rurales, bien que la qualité de service reste inégale. La véritable transformation se produit dans les années 1990, avec la libéralisation du secteur et l'émergence de la concurrence. Cependant, cela creuse la fracture numérique, laissant les zones isolées souvent sans couverture. C’est dans ce contexte que l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) formalise le concept de Service Universel, avec des principes axés sur l'accessibilité, l'abordabilité et la qualité des services, financés par des contributions publiques ou privées et encadré dans chaque pays par des autorités, fonds et autres tels que l’ARTP ³ et FDSUT ? au Sénégal, l’ARCEP ? en France et RURA ? au Rwanda.
Dans les années 2000, le Service Universel devient une priorité mondiale, avec des régulations spécifiques adoptées dans de nombreux pays, et l’ONU reconnaît l’accès universel à l’information comme un droit fondamental, ainsi le 17 novembre 2015, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a proclamé le 28 septembre Journée internationale de l'accès universel à l'information ?. Aujourd'hui, avec les avancées technologiques, notamment la 4G et la 5G, l'inclusion numérique devient un enjeu mondial crucial, particulièrement dans les zones rurales et les pays en développement. Le Service Universel englobe désormais non seulement l'accès à Internet, mais aussi des services essentiels tels que l'éducation en ligne, les soins de santé à distance et les services financiers mobiles, transformant ainsi les vies et stimulant les économies locales.

-    L'Implantation du Service Universel des Télécommunications en Afrique
Avant les années 1990, la plupart des pays africains adoptaient un modèle de télécommunications public, centralisé et monopolistique, visant à garantir un accès minimal aux services dans les zones urbaines, tandis que les zones rurales étaient largement exclues. Avec la libéralisation des années 1990, encouragée par la Banque mondiale et l'OMC, le secteur des télécommunications s'est ouvert à la concurrence, accompagné de réformes et de la création d'autorités de régulation indépendantes comme ARPT ? en Guinée Conakry et AMRTP ? au Mali. Ce tournant a favorisé l'essor de la téléphonie mobile, qui, par son faible coût d’implantation, a permis une extension rapide des services, notamment dans les zones rurales. Dans les années 2010, l'accès à Internet est devenu une priorité pour les gouvernements africains, bien que des défis persistent en zone rurale. Des initiatives locales et internationales, comme les réseaux 3G/4G et des projets satellitaires, ont été lancées pour connecter les régions isolées, soulignant le rôle stratégique du Service Universel des Télécommunications pour l'inclusion numérique en Afrique.

-    L'Implantation du Service Universel des Télécommunications au Sénégal
Le Sénégal, pionnier en Afrique de l'Ouest, a progressivement mis en place un modèle de Service Universel des Télécommunications pour répondre aux défis d’inclusion numérique et d'accès équitable. Avant les années 1985, le secteur des télécommunications était monopolisé par l'État à travers Sonatel ¹?, avec un accès limité aux zones urbaines, les régions rurales étant largement exclues.
Dans les années 1990, le Sénégal amorce une réforme du secteur avec la libéralisation du marché et la privatisation partielle de Sonatel en 1997-1998, facilitant l'entrée de nouveaux opérateurs privés. L'arrivée de la téléphonie mobile en 1996 avec SONATEL, suivi de nouveaux acteurs comme Tigo Sénégal devenu YAS ¹¹ et Expresso ¹², marque un tournant dans l'accès aux services, notamment en milieu rural. Dans les années 2000, une loi régulant le secteur et la création de l’ARTP ³ en 2001 ont renforcé l'accès universel aux services surtout au niveau des zones moins rentables pour les opérateurs téléphoniques.
L'essor de la 3G en 2010 et du haut débit mobile a accéléré l'inclusion numérique, notamment en milieu rural. Le fonds de service universel soutient le développement des infrastructures dans les zones non rentables. En 2016, le déploiement de la 4G et les projets de connectivité pour les écoles et hôpitaux témoignent des progrès réalisés.
Depuis 2020, le Sénégal poursuit sa transition numérique avec des projets comme Smart Sénégal. Ces initiatives visent à renforcer l'accès à Internet haut débit, à promouvoir la cybersécurité et à développer des plateformes de services publics en ligne, assurant ainsi l'universalité de l'accès à Internet pour tous.
Lors du lancement du Référentiel Sénégal 2050 (Agenda National de Transformation 2024 - 2050), particulièrement lors de la présentation de l’Axe 04 : Économie Compétitive, et plus précisément du quatrième moteur de croissance, Services à valeur ajoutée, Victor Ndiaye, président du cabinet Performances Group, déclarait : «D’abord le numérique. Aujourd’hui, c’est le moteur de l’économie mondiale. L’ambition du projet est aussi d’en faire demain le moteur de l’économie sénégalaise, à travers une large adoption qui permettra d’améliorer aussi bien la vie quotidienne économique que la gouvernance. Pour cela, le Sénégal commencera à mettre en place, dès ce mandat (du Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye), les fondements solides d’une société numérique.» Il poursuivait en précisant certaines déclinaisons phares du projet : «Chaque citoyen disposera d’une identité numérique fiable. Le foncier et les biens immobiliers seront digitalisés pour l’équité dans d’accès à la terre et d’une meilleure justice fiscale. Les citoyens bénéficieront d’un accès généralisé et abordable à l’Internet haut débit. Les services publics aussi seront entièrement numérisés, de même que de nombreux secteurs de l’économie.» Cela démontre que ce Référentiel Sénégal 2050 intègre effectivement les missions régaliennes du Service Universel des Télécommunications. L'universalité du numérique favorise l'émergence de talents à travers tout le pays, et c'est dans cette optique que M. Ndiaye conclut en affirmant que : «L’État encouragera l’émergence de champions nationaux, pour que les Google et les Facebook de demain soient sénégalais.»

II. Objectifs et Principes Généraux du Service Universel des Télécommunications
-    Accessibilité universelle :
Les services de télécommunication doivent être accessibles à l’ensemble de la population, y compris les groupes marginalisés ou éloignés, sans distinction de statut économique ou social. Cette accessibilité implique la couverture des zones rurales ou autrement difficiles d'accès, et la fourniture, à l’échelle nationale, de services de téléphonie fixe et mobile, de transfert de données, ainsi que d’accès à Internet haut débit. Il convient également d’assurer l’acheminement des appels d’urgence, l’installation de postes téléphoniques publics, et la mise à disposition d’un service de renseignement.
-    Réduction de la fracture numérique et accessibilité tarifaire :
L’objectif principal du SUT est de réduire l’écart numérique, en particulier en incitant les opérateurs à investir dans les infrastructures nécessaires, notamment dans les zones rurales ou économiquement moins rentables, tout en garantissant une couverture nationale pour les services de base. L’accès aux services de télécommunication doit demeurer financièrement abordable pour l’ensemble des citoyens, quel que soit leur niveau socio-économique. Ce principe implique la mise en place de mécanismes de subvention pour les zones économiquement moins attractives. Le SUT œuvre ainsi à combler le fossé entre zones urbaines et rurales en matière de technologies de communication, facilitant l’accès à des services essentiels comme l’éducation en ligne, la télémédecine, les services bancaires mobiles et autres prestations sociales susceptibles de transformer les conditions de vie des citoyens.
-    Promotion de l’innovation et de la compétitivité, tout en assurant la qualité des services :  
Par la stimulation de l’accès à des services modernes, le SUT participe à la dynamisation économique, à l’innovation technologique et à la compétitivité des économies locales et nationales. Les services fournis dans le cadre du SUT doivent répondre à des standards élevés de qualité, y compris en termes de fiabilité, de sécurité, de vitesse, de couverture et de disponibilité.
-    Neutralité technologique et équité d’accès :
Le SUT repose sur une approche ouverte, permettant l’utilisation de toutes les technologies susceptibles de garantir l’accès universel. Cela inclut non seulement la téléphonie mobile, l’Internet haut débit et les réseaux sans fil, mais aussi des solutions innovantes comme les technologies par satellite et la fibre optique. Le principe d’équité assure que toutes les catégories sociales, quelle que soit leur localisation géographique ou leur condition économique, bénéficient des mêmes opportunités d’accès aux services, avec une attention particulière portée aux personnes en situation de handicap.
-    Financement durable et structuré :
Le financement du SUT repose sur un modèle économique pérenne, fondé sur des contributions des opérateurs de télécommunications, des fonds publics ou encore des mécanismes de financement innovants. Les ressources collectées sont principalement destinées à subventionner l’accès aux services dans les zones moins rentables. À titre d’exemple, au Sénégal, le gouvernement a instauré une structure dédiée à la gestion du Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT ?). Ce Fonds a pour objectif d’assurer un accès universel aux services des télécommunications, favorisant l’inclusion numérique et contribuant au développement économique et social à l’échelle nationale.
Le Service Universel des Télécommunications (SUT) constitue un pilier fondamental dans les stratégies des États, visant à atténuer la fracture numérique et à promouvoir l’innovation, tout en assurant un accès équitable aux services de télécommunication, notamment dans les zones les plus défavorisées. Afin que le SUT continue d'exercer pleinement ses fonctions et d'atteindre ses objectifs, il est impératif que les autorités compétentes veillent au renforcement des structures étatiques chargées de la gestion des Fonds du SUT. Cette recommandation a été formulée par l'Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) et ses partenaires dans son rapport intitulé : Le livre blanc sur les journées de concertation sur la régulation des communications électroniques (08/09 août 2024) ¹³.

III. Quelques exemples phares à travers le monde 

Voici quelques exemples emblématiques de projets ayant rencontré ou en phase de générer un succès majeur dans le cadre du Service Universel des Télécommunications, illustrant de manière incontestable l'impact positif de ce principe sur la réduction de la fracture numérique et l'amélioration de l'accessibilité aux services essentiels dans les zones reculées ou défavorisées. Ces initiatives ont eu un effet déterminant dans de multiples secteurs socio-économiques, touchant notamment la santé, l’agriculture, les finances, l’économie, la gouvernance, et les infrastructures, à travers le monde.
En Amérique, des pays tels que le Canada ont déployé des projets majeurs. Dans le cadre du Service universel, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) ¹? canadien gère un fonds destiné à des projets phares, dénommé Fonds pour la large bande du Canada ¹?. Ce fonds, doté d’une enveloppe de 675 millions de dollars sur cinq années, permet de financer des projets vitaux afin de favoriser l’accès des Canadiens aux technologies de l'information et de la communication (TIC): 

-    Décembre 2023 : deux projets desservant des collectivités dépendantes des satellites ont reçu un financement total d’environ 35 millions de dollars. Le premier projet permettant à toutes les collectivités du Nunavut de bénéficier d’un service Internet à haute vitesse. Le deuxième projet fournit des fonds pour renouveler le contrat de capacité satellitaire dans deux collectivités des premières nations dans le nord de l’Ontario;
-    Octobre 2024 : quatre projets destinés à déployer Internet par fibre optique dans 16 communautés rurales du Manitoba;
-    Consultez les projets pour un financement au Canada via ce lien ¹?.

Le Rwanda se distingue particulièrement par ses projets soutenus par la RURA ?, en partenariat avec divers opérateurs de télécommunications, dans le cadre du Fonds pour l'Accès Universel (Universal Access Fund - UAF). Durant l'année 2021-2022, les activités du UAF ont été principalement axées sur le renforcement de la couverture réseau dans les zones rurales. Ainsi, quarante-cinq (45) sites ont été finalisés et sont désormais pleinement opérationnels, contribuant à une amélioration notable de la couverture nationale et de l'intensification du trafic. Pour davantage de détails, vous pouvez consulter le rapport ¹? de l'année examinée 2021-2022, notamment au niveau de la section 4.9.
L'Autorité des Communications du Kenya (The Communications Authority of Kenya (CA) ¹?) constitue l'instance de régulation du secteur des communications au Kenya. Cette autorité a pour mission d'administrer le Fonds du Service Universel (Universal Service Fund - USF). L'objectif principal de ce fonds est de favoriser un accès généralisé aux services TIC, tout en encourageant le renforcement des capacités et l'innovation dans le domaine des technologies de l'information et de la communication à travers le pays. À titre d'illustration, l'Autorité a lancé le projet d'infrastructure vocale, qui a permis de couvrir 78 sous-localités par les services de communication mobile. Ce projet vise particulièrement les zones actuellement non desservies ou mal desservies par les signaux mobiles, lesquelles couvrent moins de 50% de la population. Ces zones incluent principalement la Vallée du Rift et la région du Nord-Est, ainsi que des zones frontalières du Sud-Ouest, telles que Kajiado et Narok. Pour de plus amples informations, consulter la liste des projets ¹?.
L'Agence Nationale du Service Universel des Télécommunications/TIC (ANSUT) ²? est une agence dédiée à la transformation numérique de la Côte d'Ivoire et à la promotion de l'accès équitable aux services de télécommunications, sous l'autorité du Ministère en charge de l'économie numérique, conformément au décret n°2012-949 du 26 septembre 2012. Le premier des sept (7) piliers de sa stratégie nationale de développement du numérique 2021-2025 est consacré aux infrastructures numériques. Dans ce cadre, le Réseau National Haut Débit (RNHD), ou backbone national, qui s'étend sur environ 7 000 km de fibres optiques, constitue la dorsale sur laquelle reposent tous les services TIC à l'échelle nationale. Déployée par ANSUT, cette dorsale assurera un support de transmission haut débit pour les opérateurs privés de télécommunications, les fournisseurs d'accès Internet, la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), la Société Ivoirienne de Télédiffusion (IDT), chargée de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), ainsi que pour les programmes de Gouvernance électronique (eGOUV), tels que l'e-Administration, l'e-Éducation, l'e-Santé, l'e-Agriculture, etc. Ce réseau permettra également le raccordement des préfectures et sous-préfectures, favorisant ainsi une couverture étendue et un accès facilité aux services numériques dans tout le pays voir le lien suivant pour les détails ²¹.
Le Sénégal, à travers le Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications FDSUT ?, est responsable du service universel d'accès aux télécommunications. Le FDSUT a lancé le Programme d’Accès Numérique Universel (PANU ²²), visant à accélérer l’accès aux services de communication électronique et à promouvoir des solutions adaptées aux localités éligibles, avec un objectif fixé pour 2028.
Les principaux objectifs du PANU sont :
?    Couvrir 1 550 localités en 4G;
?    Équiper 200 structures publiques en outils numériques;
?    Développer 5 applications ou contenus numériques;
?    Former 500 personnes aux métiers du numérique.
Le programme comprend plusieurs projets majeurs :
1.    Connectivité des établissements publics : Renforcement de l’accès internet haut débit dans les écoles publiques;
2.    Système d'information géographique (SIG) : Mise en place d’une plateforme pour référencer les infrastructures de télécommunications et les services associés;
3.    Salles multimédia FDSUT : Équipement des structures publiques (écoles, préfectures, centres de santé) en outils numériques pour soutenir la digitalisation de l’administration;
4.    Handi Connect FDSUT : Facilitation de l'accès aux technologies pour les personnes handicapées à travers l'équipement des centres spécialisés;
5.    Malles Numériques FDSUT : Généralisation du numérique dans les cursus scolaires, avec la distribution de malles pédagogiques aux enseignants et élèves;
6.    Digital Educ FDSUT : Formation des adultes et des jeunes aux métiers du numérique et promotion de l’entrepreneuriat numérique, avec des formations pour 2 000 personnes;
7.    Living Lab FDSUT : Introduction du numérique dans le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche) avec une méthodologie de Co-création pour améliorer la compétitivité.
Parmi les réalisations majeures, il convient de souligner la présentation de la version finale de la plateforme Système d'Information Géographique (SIG) à l'ensemble des parties prenantes et des opérateurs, intervenue en novembre 2023. À cela s'ajoutent l'équipement du PISA de Bakel, Sédhiou et Tivaouane, la mise en place de 44 salles multimédias, ainsi que l'équipement et l'inauguration de la salle « Ergonomique » du Centre Talibou Dabo. Par ailleurs, la salle informatique du Centre Verbo Tonal de Dakar a été équipée et inaugurée, et 23 malles numériques ont été acquises puis distribuées au Ministère de l'Éducation nationale (MEN). Enfin, deux living labs pilotes ont été inaugurés respectivement à Kaolack et Dangalma, en avril et juillet 2023.
Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, des efforts supplémentaires demeurent nécessaires pour atteindre les objectifs stratégiques du Service Universel des Télécommunications. L'atteinte de ces objectifs dépendra principalement de la disponibilité des ressources financières et de leur gestion efficiente, afin d'assurer la concrétisation de ces projets ambitieux. À cet égard, les entités responsables du service et de l'accès universel aux télécommunications dans chaque pays doivent intensifier leurs actions en adoptant des initiatives ciblées telles que :
1.    Réaliser un diagnostic exhaustif sur les enjeux d'accès et d'accessibilité aux services numériques, en particulier dans les zones reculées et marginalisées;
2.    Intégrer les problématiques énergétiques dans la conception et l'exécution des projets relatifs au Service Universel, afin de garantir la pérennité des infrastructures;
3.    Organiser des sessions de concertation multisectorielles visant à recueillir les contributions et recommandations des acteurs du secteur, en vue de l'amélioration continue des initiatives en cours;
4.    Renforcer la gouvernance et la transparence dans la gestion des fonds dédiés, en mettant en place des mécanismes de contrôle rigoureux pour optimiser leur utilisation;
5.    Effectuer une évaluation périodique des structures gestionnaires des fonds, telles que le FDSUT (Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications) au Sénégal, afin de garantir leur efficacité et leur alignement avec l’Objectif Principale : la connectivité;
6.    S'assurer de la mise à disposition complète des fonds alloués aux structures concernées, afin de leur permettre de remplir pleinement leur mission;
7.    Réduire les barrières économiques à l'accès au Service Universel, en particulier pour l'Internet, en visant une diminution des coûts d'accès dans les zones les plus défavorisées;
8.    Accroître l’effort de concentration sur le développement des infrastructures du «dernier kilomètre», en particulier dans les zones rurales et périurbaines, afin de réduire la fracture numérique;
9.    Poursuivre le déploiement du haut débit dans les régions sous-desservies, en garantissant une couverture étendue et de qualité;
10.    Mener des actions de sensibilisation à grande échelle sur les risques associés aux technologies de l'information et de la communication (TIC), notamment les questions de sécurité numérique et de vol d'identité;
11.    Cartographier de manière précise les zones blanches et grises, dans le but de réduire les disparités d'accès aux services numériques et d’accélérer leur couverture;
12.    Mettre en place un système de suivi, d’évaluation et d’ajustement plus rigoureux et performant, afin de mesurer en continu l'impact des initiatives et d’ajuster les stratégies en fonction des évolutions technologiques et des besoins des usagers.
Ainsi, une approche intégrée et rigoureuse, fondée sur une gestion efficace des ressources et une implication active des parties prenantes, est essentielle pour garantir le succès et la pérennité des projets liés au service universel des télécommunications.

IV. Défis et enjeux
La connectivité est le socle de la révolution numérique. Dans les pays en voie de développement comme le nôtre, nous notons une forte inégalité entre les zones urbaines, périurbaines et rurales en termes de disponibilité d’une connexion haut débit.
Les territoires non desservis par un réseau mobile, souvent situés dans des zones reculées et communément appelés zones blanches, souffrent principalement de l'absence de couverture et de connectivité de qualité. Un aspect crucial du Service Universel est d’étendre la couverture réseau dans ces zones blanches qui ne seraient pas autrement desservies par les opérateurs classiques de télécommunications en raison de leur non rentabilité.
Les principaux Défis et enjeux sont les suivants :
-    Fracture numérique entre les villes et les zones rurales
Alors que les villes bénéficient déjà d'un accès complet aux infrastructures et services numériques, les zones blanches restent privées de ces commodités. Cette situation a creusé l'écart économique et social au sein du pays, principalement en raison des coûts élevés d'installation des infrastructures, du manque de rentabilité pour les opérateurs et des défis logistiques. L'enjeu majeur consiste à assurer une couverture équitable et un service de qualité pour tous, indépendamment de la localisation.
-    L’évolution technologique très rapide
Les nouvelles technologies comme la 5G, l’Internet des objets ou même les solutions de télécommunications par satellite exigent en permanence des infrastructures. Pour les pays en développement comme le nôtre, cela signifie suivre le rythme sans oublier les communautés dans les zones blanches.
En sorte, il convient de bien vérifier l’application par les populations de telles technologies et ne pas omettre la formation appropriée.
-    Coût des infrastructures et financement durable
Les coûts initiaux pour le déployer, ainsi que l’exploitation des infrastructures numériques dans des zones les plus éloignées sont élevés. Le lancement en dépendance exclusive de fonds publics ou de subventions limite les capacités d’extension. Par conséquent, il est important de mettre en place des mécanismes de financement innovants, tels que le PPP, qui est par ailleurs promu par le FDSUT. Nous devons se baser sur les infrastructures de qualité des opérateurs classiques de télécommunications pour couvrir les zones blanches afin de maîtriser les coûts liés à l’OPEX (ou dépenses d'exploitation de l'anglais “operational expenditure”).
-    Adaptation aux besoins locaux
Les technologies doivent répondre aux besoins des populations locales, y compris dans les domaines de l’agriculture, de l’éducation, de la santé, etc. Le manque d’approche commune des affectés quant aux résultats compromet généralement l’impact. En ce qui concerne l'accès aux services, il convient de promouvoir des applications locales et inclure les communautés dans les programmes.
-    Cybersécurité et protection des données.
L’expansion de l’accès au numérique accroît les risques de cyberattaques, de désinformation et le nombre de vols de données. Il faudra donc renforcer les cadres légaux et promouvoir la sensibilisation vis-à-vis de l'utilisation des plateformes digitales principalement les réseaux sociaux par nos concitoyens.
V. Perspectives d'avenir
Le Fond de développement du service universel doit avoir un rôle plus important dans le secteur du numérique avec la mise en place de projets impactants qui va améliorer le quotidien des sénégalais en termes de besoin de connectivité. Pour amener la connectivité partout au Sénégal, le FDSUT doit s’appuyer sur les infrastructures existantes et les nouvelles technologies de communications. Le FDSUT doit avoir un rôle de pivot afin de maximiser l’impact des investissements numérique :
-    Augmentation des zones de couvertures :
La mission principale du FDSUT est d'élargir les zones couvertes en contribuant de manière significative à la réduction des zones blanches au Sénégal. Toutefois, en termes de réalisations concrètes liées à la connectivité, la seule action significative du FDSUT reste le lancement, en mai 2010, du projet pilote de télécommunications dans la région de Matam. Mis en œuvre par le Consortium du Service Universel (CSU) HAYO, adjudicataire d’une licence de service universel à la suite d'un appel d’offres international, ce projet a pour objectif de connecter plusieurs villages aux services de télécommunications et d'introduire des applications pour l’enseignement à distance, la télémédecine, le e-gouvernement et le commerce électronique.
-    Expansion de la 5G et de l’IoT Network :
La 5G permet des vitesses plus élevées et une meilleure capacité de connexion, ce qui facilitera l’accès à la télémédecine et aux villes intelligentes. Les satellites en orbite basse, tels que ceux créés par Starlink, peuvent fournir une connectivité rapide et fiable pour les régions isolées étant donné qu’elle évite les restrictions associées aux infrastructures terrestres. Nous devons partir vers ces types de solutions tout en respectant le code des communications électroniques national   ²³.
-    Importance de la collaboration entre secteur :
Il est essentiel de mettre en place des mesures réglementaires souples et inclusives pour soutenir les initiatives innovantes. Le cadre réglementaire doit encourager les opérateurs à mutualiser leurs infrastructures afin de réduire les coûts et d’étendre la couverture.
Le FDSUT doit collaborer étroitement avec l’ensemble des structures étatiques impliquées dans les projets de développement local. Cette synergie permettra de mieux cerner les besoins des populations et d’éviter les duplications dans les projets numériques. Parmi ces structures, on peut notamment citer l’Agence sénégalaise d'Électrification Rurale (ASER) 24 qui joue un rôle crucial dans l'accès universel à l’électricité. Ces deux entités pourraient aligner leurs stratégies de déploiement dans les zones rurales, offrant ainsi aux populations un package combinant électricité et services digitaux.
En outre, le ministère de la Santé pourrait également être un partenaire stratégique grâce à l’Agence de la Couverture Maladie Universelle (ACMU) ²?, responsable du déploiement du Système d’Information de Gestion Intégré de la Couverture Maladie Universelle (SIGICMU 26) dans 3 500 points de prestation, dont une grande majorité se trouve dans des zones nécessitant une connectivité haut débit.
-    Utilisation des Énergie renouvelables pour les infrastructures numériques :
Même si les solutions de types solaires sont très répandues dans les sites de télécommunications, nous devons aussi nous orienter vers les solutions de types éoliennes. Ces solutions d’alimentation autonome aideraient à minimiser les coûts de fonctionnement et à garantir la durabilité des projets. L’Agence Sénégalaise d'Électrification Rurale (ASER) 24 et la SENELEC ²? joueront un rôle important dans l’alimentation continue des points de présence de connexion.  
-    L’implication de la société civile et d’autres leviers de financement :
Il faut promouvoir une participation inclusive et compétente dès la planification des projets pour garantir qu’ils correspondent aux besoins des communautés. La mise en place d’un programme numérique inclusif permettra notamment aux jeunes et aux femmes d’accéder aux nouvelles technologies de manière appropriée y compris des emplois numériques et des compétences de base.
Il est essentiel que le FDSUT dispose de nouveaux leviers de financement pour mener à bien des projets ambitieux dans le domaine du numérique. À ce sujet, et en prenant exemple sur les meilleures pratiques, on peut citer l'ANSUT ²? en Côte d’Ivoire, qui a su diversifier ses sources de revenus grâce à un patrimoine immobilier conséquent.

Conclusion

En conclusion, le Service Universel des Télécommunications est un instrument indispensable pour combler la fracture numérique et favoriser l’inclusion socio-économique. Pour que cette politique ait les conséquences désirées, il faut un ensemble d'efforts pour garantir l’accès à l’infrastructure numérique, le financement, et le développement technologique. En outre, il est primordial de coordonner les efforts entre les gouvernements, les opérateurs, et le régulateur pour faciliter les changements nécessaires.
Grâce à une politique innovante, une gouvernance optimale, une utilisation et une appropriation efficace de l’outil numérique et de communication à travers la stratégie numérique 2025-2035 communément appelé le New Deal Technologique 29, le Sénégal peut développer un environnement numérique inclusif et durable pour permettre à chaque citoyen de profiter aux occasions fabuleuses dans l’âge digital.

Liens à copier :
1.    https://www.itu.int/ (Union Internationale des Télécommunications)
2.    https://www.itu.int/itunews/manager/display.asp?lang=fr&year=2007&issue=07&ipage=universal-access&ext=html (Service Universel)
3.    https://artp.sn/ (Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes)
4.    https://fdsut.sn/ (Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications)
5.    https://www.arcep.fr/ (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse)
6.    rura.rw/ (Rwanda Utilities Regulatory Authority)
7.    www.unesco.org/fr/days/universal-access-information (Journée internationale de l'accès universel à l'information)
8.    www.arpt.gov.gn/ (Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications)
9.    amrtp.ml/ (Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications/TIC et Postes)
10.    sonatel.sn/groupe-sonatel/notre-histoire/  (SONATEL - Société Nationale des Télécommunications du Sénégal)
11.    www.free.sn (Tigo Sénégal devenu Free)
12.    www.expressotelecom.sn/ (Expresso Sénégal)
13.    artp.sn/sites/default/files/2024-10/Livre%20blanc%20JCRP.pdf (Le livre blanc sur les journées de concertation sur la régulation des communications électroniques, 08/09 août 2024)
14.    crtc.gc.ca/fra/acrtc/org.htm (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes)
15.    crtc.gc.ca/fra/internet/fnds.htm (Fonds pour la large bande du Canada)
16.    crtc.gc.ca/fra/internet/select.htm (Projets sélectionnés pour du financement au Canada)
17.    rura.rw/fileadmin/Documents/docs/report/Annual_Report_for_2021-2022.pdf (Annual_Report_for_2021-2022.pdf)
18.    www.ca.go.ke/who-we-are (CA Kenya - Who-we-are)
19.    www.ca.go.ke/universal-access-projects (Universal Access Projects)
20.    ansut.ci/qui-sommes-nous/ (L’Agence Nationale du Service Universel des Télécommunications/TIC, en abrégé ANSUT)
21.    ansut.ci/infrastructures/ (Réseau National Haut Débit)
22.    fdsut.sn/panu-programme-dacces-numerique-universel/ (Programme d’Accès Numérique Universel)
23.    artp.sn/votre-documentation/code-des-communications-electroniques-0 (Code des Communications Electroniques du Sénégal)
24.    semis.sn/sie/public/Accueil/acceuil (Agence Sénégalaise d'Électrification rurale)
25.    www.agencecmu.sn/ (Agence de la Couverture Maladie Universelle)
26.    www.agencecmu.sn/systeme-dinformation-de-gestion-integre-de-la-couverture-maladie-universelle-sigicmu (Système d’Information de Gestion Intégré de la Couverture Maladie Universelle)
27.    SENELEC (Société nationale d'électricité du Sénégal)
28.    ansut.ci/patrimoine-tic/ (Patrimoine Immobilier TIC)
29.    New Deal Technologique (la stratégie Sénégal numérique 2025-2035)

Par :  
Amadou Moctar Ndiaye - Membre CODIR FDSUT
Souleymane Ndiaye - Membre CODIR FDSUT




4 Commentaires

  1. Auteur

    il y a 2 semaines (18:49 PM)
    Au Sénégal nous avons principalement DEUX GRANDS PROBLÈMES dans LES SERVICES UNIVERSEL DE TÉLÉCOMMUNICATIONS dans la qualité de la connectivité LA BANDE PASSANTE est faible entraînant des Débits faible et dans son aspect ACCÈS UNIVERSEL un isolement des zones périphériques et population surtout sur le fixe.

    Théoriquement le haut débit à domicile, grâce aux connexions en fibre optique, offre une qualité de service fiable et adaptée aux besoins de chaque utilisateur. Son développement comprend trois étapes : l’amélioration de la couverture, l’augmentation de la bande passante et l’amélioration de l’expérience utilisateur. Concernant l’extension de la couverture, encore des millions d’utilisateurs au Sénégal ne sont pas connectés au haut débit en fibre, et les opérateurs doivent accélérer la construction de réseaux pour offrir à chaque foyer une connexion ultra-large bande et stable.

    EN QUALITÉ, au Sénégal en termes de bande passante, il est nécessaire de passer des offres de 10 ou 40 Mbps à des offres de 1 Gbps pour permettre aux utilisateurs de profiter pleinement de services comme les vidéos en ultra-haute définition. Enfin, pour l’amélioration de l’expérience, l’évolution d’une fibre optique pour la connexion le tout fibre de l'opérateur à la maison FTTH unique à un réseau FTTR, puis à un système d’applications FTTR+X pour la maison est devenue une norme. Avec le FTTR, des expériences ultra-gigabit sont désormais accessibles partout et à tout moment.

    Au Sénégal les débits Internet sont faibles ils ne dépassent pas les dizaines, les zones périphérique en dehors de la capitale et des grands centres urbains dans des zones frontalières où au centre avec des habitations dispersées, les populations n'ont même pas l'accès à l'internet fixe illimité et elles sont nombreuses dans cette situation pour ce genre de connexion, certaines sont obligés de se résoudre à utilisation du mobile avec ses coûts exorbitants mais tout le monde ne l'a pas.

    EN TERME DE COUVERTURE UNIVERSELLE l'exemple du Niger qui vient de donner l'exemple avec le contrat avec STARLINK qui permet de résoudre le problème de la disponibilité de l'internet illimité haut débit (200 Mbps par seconde pour STARLINK) disponible dans tout le pays et avec la technologie nouvelle des routeurs satellitaires de connexion de cette société avec son boîtier le Starlink Mini en forme d'ardoise et à la fois WiFi et des prises RJ45 il possible d'utiliser le solaire parce qu'il suffit d'une alimentation de 12 VOLTS et ainsi dans ces zones avec la mutualisation des efforts, il possible par la création de points de connexion villageois de permettre à ces populations d'être connectées et d'accéder au réseau mondial. C'est pourquoi nous invitons l'état à considérer cette solution d'autant plus qu'il ne faut pas s'attendre à l'établissement d'un réseau terrestre pour une connexion fixe illimité par les opérateurs dans ces zones reculées avec des habitations dispersées non rentables économiquement.
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  2. Auteur

    il y a 2 semaines (19:12 PM)
    Je tiens à signaler que vous avez, à plusieurs reprises, rappelé la définition du SUT, de la réduction de la fracture numérique et de l’inclusion numérique. Cependant, il est important de préciser que ces termes ont considérablement évolué ces derniers temps, tout comme leur champ d’action.



    Par exemple, le SUT couvre également la radiodiffusion. Cela inclut l’octroi et le déploiement d’émetteurs radio et TV dans les localités reculées pour améliorer l’accès à l’information, la subvention des prix des smartphones dans les zones à faible revenu, ainsi que la formation des populations locales à leur utilisation, entre autres initiatives.
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    Auteur

    il y a 2 semaines (19:34 PM)
    Trop pour dire quelque chose de très simple
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    Auteur

    il y a 2 semaines (19:58 PM)
    En procès depuis des mois contre Teyliom, qui use de stratégies dilatoires, j’ai payé l’intégralité d’une villa qui n’a jamais été construite. Aujourd’hui, je réclame mon argent, mais on me balade sans fin. Ce qui est encore plus révoltant, c’est une justice qui semble pencher en leur faveur : les renvois d’audience s’accumulent, et le procès n’avance pas. Dans un État, le véritable changement commence par une justice équitable. Aucun développement n’est possible avec une justice au service des plus puissants. Les privilèges de Teyliom doivent cesser. Trop, c’est trop. Justice.
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