Jair Bolsonaro s'est rendu lundi 1er avril avec Benyamin Netanyahu au Mur des Lamentations à Jérusalem. Le président brésilien devient le premier chef d'Etat à effectuer une telle visite.
Kippa sur la tête, Jair Bolsonaro, accompagné par le Premier ministre israélien, s'est appuyé des deux mains sur le Mur des Lamentations et s'est recueilli plusieurs secondes la tête inclinée. Il rompt ainsi avec une longue pratique diplomatique.
Pendant des décennies, les dirigeants étrangers se sont gardés d'apparaître au côté d'un dirigeant israélien devant le Mur des Lamentations pour ne pas sembler prendre position sur des questions hautement sensibles de souveraineté. En 2017, le président américain Donald Trump s'était recueilli devant le Mur mais il était accompagné par le rabbin du Mur, Shmuel Rabinovitz, et non pas par un dirigeant israélien. Par contre, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo le 21 mars dernier était devenu le premier haut responsable américain à se recueillir devant le Mur au côté d'un Premier ministre israélien.
Ce geste symbolique accompli huit jours avant des élections parlementaires israéliennes à l'issue incertaine apparaît comme un soutien au Premier ministre Benyamin Netanyahu. Il peut également apparaître comme une reconnaissance tacite de l'annexion israélienne de cette partie de la ville.
Le Mur des Lamentations se trouve à Jérusalem-Est, partie palestinienne dont Israël s'est emparé en 1967 et qu'il a annexée en 1980. Israël considère tout Jérusalem, y compris Jérusalem-Est, comme sa capitale « indivisible ». Pour les Israéliens, la souveraineté sur le Mur n'est même pas une question, et la conquête du Mur en 1967 lors de la guerre des Six Jours est célébrée comme une libération. Pour leur part, les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
(Avec AFP)
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