Le régime de Sidi Ould Cheikh Abdallahi a toujours été considéré comme celui des terroristes. A cause des nombreuses faveurs dont les islamistes bénéficient depuis qu’il est aux commandes, notamment l’implantation d’un parti politique pour les islamistes. Il s’y ajoute que la France a beaucoup souffert depuis le départ de Mohamed Ould Vall. Et, pour preuve, c’est sous le règne de Sidi Ould Cheikh Abdallahi que quatre touristes français ont été tués sans oublier l’annulation du rallye Paris-Dakar. Des raisons qui font que la France ne compte pas accorder l’asile politique au Président déchu comme il l’avait fait à Mohamed Ould Taya, confient des sources diplomatiques basées à Dakar.
Le mutisme de l’Hexagone dans ce coup d’Etat illustre que les autorités françaises n’étaient pas d’accord avec le régime déchu qu’elles ont toujours accusé d’accorder des faveurs aux islamistes. Ces derniers ont même réussi à implanter un parti politique sur le sol mauritanien. La réaction mesurée des autorités mauritaniennes, après l’assassinat des quatre touristes français, avait heurté le Quai d’Orsay. Et l’annulation du Dakar par la France, après réception des rapports de leurs services de renseignements, démontre la méfiance que les Français avaient a l’egard du régime de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Et l’ex-Président mauritanien, Maouiya Ould Taya, a eu raison sur son bienfaiteur, l’Emir du Qatar. Car il lui avait déconseillé de séjourner en terre mauritanienne. L’histoire lui a donné raison. L’Emir du Qatar, en visite officielle en Mauritanie, avait écourté son voyage avant de prendre ses jambes à son cou pour rallier l’Aéroport de Nouakchott. Il n’a même pas été accompagné par le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Toutefois, la France, qui avait refusé diplomatiquement l’asile au Président Ould Taya, ne va pas tendre la perche à Sidi. C’est ce que confient des sources diplomatiques. Les mêmes informateurs de préciser que «même s’il a les mains moins tachetées de sang que Ould Taya qui était un dictateur». Contrairement à l’ex-Président Taya, à qui on avait annoncé le coup d’Etat en plein vol dans l’avion, de commandement de retour des obsèques de l’Emir du Koweït, Sidi Ould Cheikh Abdallahi a vécu directement le putsch. Car, c’est dans sa résidence qu’il a été arrêté par des membres de la garde présidentielle. Quant à son Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghf, il a été arrêté dans son bureau. Et, jusqu’au moment où, nous mettions sous presse cette information, le lieu où se trouve le président déchu était méconnu par le peuple mauritanien. Alors qu’on savait que le Premier ministre est gardé dans une caserne près de la présidence. Selon le porte-parole de la présidence mauritanienne, le coup d’Etat mené par le chef de la garde présidentielle, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, «s’est fait sans violence». Et de poursuivre «qu’il est une réaction immédiate au limogeage de Mohamed Ould Abdel Aziz et du chef d'état-major de l'armée, Ould Cheikh Mohamed Ahmed, annoncé le matin même (Ndlr : hier), par un décret présidentiel lu à la radio nationale».
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