Comme attendu, la gestion du dossier Hussein Habré ne sera pas de tout repos. En effet, le régime tchadien lui-même serait à l'origine de blocages persistants en censurant des témoins clés de l'affaire. Ces derniers seraient d'anciens responsables du régime, actuellement entre les mains de la justice, que les juges des chambres africaines voudraient faire comparaître. Cependant, la justice tchadienne ne serait pas du même avis et prétexterait le fait qu'elle ne peut pas mettre entre les mains des chambres africaines des individus qui sont déjà dans une procédure au niveau local. La vraie raison pouvant résider dans le fait que certains de ces prisonniers détiendraient des informations pouvant compromettre l'actuel président. Ce dernier, qui aurait également sa part de responsabilité dans les crimes qui sont reprochés à son prédécesseur.
La supposée grande responsabilité du doyen des juges du Tchad dans ces manœuvres pourrait laisser croire que N’Djamena voudrait instaurer une justice à double vitesse dans cette affaire, ne faisant pas entièrement confiance aux juges des chambres africaines. Ces derniers, soupçonnés de vouloir cacher leur jeu dans la qualification de la responsabilité du Président Idriss Déby dans les exactions imputées à Habré. Il devient donc clair que dans ce cas, un réel problème de confiance se pose dans le dossier.
3 Commentaires
Jo
En Avril, 2014 (16:49 PM)Graaaw!!!
En Avril, 2014 (16:57 PM)Baba
En Avril, 2014 (21:58 PM)Participer à la Discussion