Nouvelles polémiques autour de la centrale de Fessenheim
Par: Reuters - Reuters | 04 mars, 2016 à 17:03:19 | Lu 3912 Fois | 0 Commentaires
Centrale Nucleaire de Fessenheim
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) réaffirme que l'incident survenu en 2014 à la centrale nucléaire française de Fessenheim était mineur, de niveau 1 sur l'échelle Ines qui en compte 8, contrairement aux affirmations de médias allemands.
La ministre allemande de l'Environnement Barbara Hendricks a déclaré jeudi que la centrale du Haut-Rhin, toute proche de la frontière avec l'Allemagne et la Suisse, était "trop vieille".
Sans mettre en cause les conclusions de l'ASN sur l'incident de 2014, elle a estimé que Fessenheim "devrait être fermée le plus vite possible", une position qu'elle avait déjà exprimée.
Dans sa notification de l'événement, datée du 17 avril 2014, l'ASN indiquait qu’une inondation interne dans la partie non nucléaire de l'installation a endommagé des systèmes électriques de sauvegarde et conduit à la mise à l'arrêt du réacteur".
Elle précisait que l'événement n'ayant "pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l'environnement de l'installation", elle l'avait classé au niveau 1 sur l'échelle internationale des événements nucléaires.
L'ASN ajoutait qu'EDF avait eu recours à une solution borée pour arrêter le réacteur, ce qui a fait dire à des médias allemands que l'incident était grave.
"Ce qu'on a dit il y a deux ans reste parfaitement valable, l'utilisation de bore est prévue par la procédure", a déclaré vendredi un porte-parole de l'ASN. "C'est un incident de niveau 1, c'est-à-dire très faible sur l'échelle Ines".
PLAINTE DU CANTON DE GENÈVE
Dans Le Monde, daté du 5 mars, Sophie Letournel, chef de la division de Strasbourg de l’ASN, affirme qu'il n'y a pas lieu de fermer Fessenheim "du point de vue de la sûreté nucléaire".
François Hollande avait promis la fermeture de Fessenheim avant la fin de son quinquennat.
Mais il a reconnu en septembre dernier que la centrale ne pourrait fermer en 2016, en raison du retard du chantier de l'EPR de Flamanville (Manche) dont l'ouverture a été reportée à fin 2018.
La loi de transition énergétique contraindra EDF à arrêter deux tranches nucléaires lors de la mise en service de l’EPR.
La polémique intervient après la plainte du canton de Genève pour mise en danger d’autrui par l’exploitation de la centrale française du Bugey.
La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, s'est déclarée dimanche dernier "prête à donner le feu vert" au prolongement de dix ans de la durée de vie des centrales nucléaires françaises, qui passerait ainsi de 40 à 50 ans.
Mais Europe Ecologie-Les Verts (EELV) réaffirme que "prolonger des centrales vieillissantes, c’est faire courir des risques insensés à la population européenne".
"La loi de transition énergétique impose de fermer des réacteurs nucléaires. La raison commande de commencer par fermer la centrale la plus vieille de France", écrit EELV dans un communiqué.
(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)
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