Quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limite qui tienne. L’heure du choix a sonné pour tous les journalistes sénégalais qui tiennent encore à leur dignité et qui pensent, avec raison, que leur indépendance éditoriale est incompatible avec la compromission. Quoi qu’il doive leur en coûter. Ce choix doit être celui de tous ceux qui estiment que la situation actuelle de la presse n’est plus supportable. Ceux qui ont l’intime conviction de vivre dans un environnement anormal. Ceux qui reconnaissent avec humilité que les sacro-saintes libertés constitutionnelles qui sont la boussole de notre métier sont désormais administrées par le bon vieux Monstre de nos malheurs. Cela est une réalité. La fiction serait de croire au contraire. Le Monstre est un faux-père Noël ! Les dosettes d’humiliation intermittentes qui nous chatouillaient la tête comme des pluies fines, nous les accueillions naïvement comme de simples épiphénomènes promis à disparaître dans les caniveaux d’à côté. Aujourd’hui, elles font notre déshonneur sous forme de pluies diluviennes dont les vagues inondent notre espace professionnel, nous contraignant à patauger dans la gadoue.
Les dernières actualités qui émeuvent certains d’entre nous – oui, seulement certains, c’est ainsi - ont mis en lumière notre totale impuissance à riposter et tenir tête au Monstre de nos malheurs. Les agressions violentes et répétées contre le Groupe Walfadjri depuis plusieurs mois n’auraient jamais été possibles sans les faiblesses quasi rédhibitoires de nos cadres syndicaux. La coupure du signal télé de notre confrère pour une durée de trente jours, endossée par notre ministre de tutelle, a révélé toute notre impuissance à faire face lorsqu’un droit constitutionnel est foulé au pied par ceux qui censés le respecter et le faire respecter.
Les emprisonnements ciblés de journalistes, facilités par notre apathie à consommer l’intolérable, ont créé chez beaucoup d’entre nous un réflexe d’autocensure. Même la fameuse ‘’carte nationale de presse’’, élément matériel distinctif des membres de la corporation, a commencé à devenir une arme au service de nos tortionnaires. Nous ne sommes plus en danger, comme nous aimions à le dire naguère pour alerter sur les risques qui nous guettaient. Nous sommes tous prisonniers du Monstre de nos malheurs et de ses exécutants. L’incompétence et la sournoiserie avec lesquelles le secteur des médias est régenté sont à la hauteur de la réputation des politiciens choisis pour la sale besogne.
Aujourd’hui, sommes-nous en mesure de sonner la révolte qui imposerait au Monstre de nos malheurs l’arrêt de ses agressions contre la liberté de la presse ? Certainement. Cela suppose de reconstituer la force collective et unitaire d’une corporation dont le rayonnement et l’autonomie sont indispensables à la démocratie et à l’Etat de droit. Tous les segments de la presse n’y contribueront pas au vu des positionnements divergents face au pouvoir politique. Mais en parallèle au travail de réunification des rangs de la presse sénégalaise, le temps est venu de densifier la lutte pour le respect de nos droits fondamentaux avec les moyens légaux à notre disposition. Les grandes mobilisations réussies par la Coordination des associations de presse (CAP) il y a quelques mois, sont la preuve vivante que nous avons encore notre destin en main. Engagement, organisation, action. Sans relâche. Tout reste possible pour faire reculer le Monstre de nos malheurs. Faisons face, sinon nous disparaîtrons !
Les dernières actualités qui émeuvent certains d’entre nous – oui, seulement certains, c’est ainsi - ont mis en lumière notre totale impuissance à riposter et tenir tête au Monstre de nos malheurs. Les agressions violentes et répétées contre le Groupe Walfadjri depuis plusieurs mois n’auraient jamais été possibles sans les faiblesses quasi rédhibitoires de nos cadres syndicaux. La coupure du signal télé de notre confrère pour une durée de trente jours, endossée par notre ministre de tutelle, a révélé toute notre impuissance à faire face lorsqu’un droit constitutionnel est foulé au pied par ceux qui censés le respecter et le faire respecter.
Les emprisonnements ciblés de journalistes, facilités par notre apathie à consommer l’intolérable, ont créé chez beaucoup d’entre nous un réflexe d’autocensure. Même la fameuse ‘’carte nationale de presse’’, élément matériel distinctif des membres de la corporation, a commencé à devenir une arme au service de nos tortionnaires. Nous ne sommes plus en danger, comme nous aimions à le dire naguère pour alerter sur les risques qui nous guettaient. Nous sommes tous prisonniers du Monstre de nos malheurs et de ses exécutants. L’incompétence et la sournoiserie avec lesquelles le secteur des médias est régenté sont à la hauteur de la réputation des politiciens choisis pour la sale besogne.
Aujourd’hui, sommes-nous en mesure de sonner la révolte qui imposerait au Monstre de nos malheurs l’arrêt de ses agressions contre la liberté de la presse ? Certainement. Cela suppose de reconstituer la force collective et unitaire d’une corporation dont le rayonnement et l’autonomie sont indispensables à la démocratie et à l’Etat de droit. Tous les segments de la presse n’y contribueront pas au vu des positionnements divergents face au pouvoir politique. Mais en parallèle au travail de réunification des rangs de la presse sénégalaise, le temps est venu de densifier la lutte pour le respect de nos droits fondamentaux avec les moyens légaux à notre disposition. Les grandes mobilisations réussies par la Coordination des associations de presse (CAP) il y a quelques mois, sont la preuve vivante que nous avons encore notre destin en main. Engagement, organisation, action. Sans relâche. Tout reste possible pour faire reculer le Monstre de nos malheurs. Faisons face, sinon nous disparaîtrons !
36 Commentaires
Mor
En Juin, 2023 (08:18 AM)Suivez mon regard !
Ass
En Juin, 2023 (08:20 AM)Ptjmkdr
En Juin, 2023 (08:27 AM)Ne pas le nommer c'est encore s'auto-censurer.
Abdoulaye
En Juin, 2023 (08:29 AM)Certains mentent comme ils respirent car invitant exprès sur leurs plateaux des denigreurs d'honnêtes citoyens
La plupart avec leur khessal sont des contre des contre exemples pour nos jeunes
Donc le Monstre c'est vous
Les manequins, ex-miss, comédien(nes), griots, danseurs ..... ont pris complément la place des professionnels du métier. Des "journalistes" plus politiciens ou activistes ...... et vous osez parler de presse au Sénégal
Non, non, non ..... nous avons plutôt des agences de propagande ou de personnes qui font leur promotion au détriment de l'information, la vraie.
Reply_author
En Septembre, 2023 (08:50 AM)Reply_author
En Juin, 2023 (13:30 PM)Le Monstre ,
En Juin, 2023 (09:19 AM)Xeme
En Juin, 2023 (09:22 AM)Alors, maintenant que les journalistes ont compris que le monstre les mange aussi, nous leur disons: "Bienvenus dans le club des victimes du monstre, club qui impliquera la totalité su Sénégal".Les journalistes ont été de ceux qui ont engraissé le monstre, par leur permanente peinture. Maintenant, qu'ils rejoignent ceux qui le combattent. La dernière du monstre, c'est son voyage en Ukraine Russie, soit disant pour une médiation africaine, qui se termine, pour lui, à Paris, aux pieds de Macron, pour rendre compte, et recevoir des félicitations ou reproches. Flagrant. Mais peint en leadership par des journalistes.
Nos ancêtres nous ont enseigné par contes que Bouki est mort de son mensonge. Cette loi naturelle n'a pas changé. Le monstre aussi mourra de ses mensonges.
Vous êtes des griots à la solde du plus offrant. Vos articles sont nuls, sans substance et mal écrits.
Fall415
En Juin, 2023 (09:43 AM)des journaliste juge, des journalistes avocat, des journalistes enquêteurs,
moi je pense que le senegal faut que niou am un dictateur
ndiaf sen ndeye bou bakh
Diamou Sénégal
En Juin, 2023 (10:10 AM)Reply_author
En Juin, 2023 (10:52 AM)Reply_author
En Juin, 2023 (11:11 AM)Senegal
En Juin, 2023 (10:42 AM)Reply_author
En Juin, 2023 (11:43 AM)Non, il n'y a plus de journalistes au Sénégal, mais des politiciens encagoulés qui participent activement à la destruction de leur pays au profit de forces occultes qui veulent mettre la main sur le pétrole et le gaz avec à leur tete des voyous du genre de Pierre Goudiaby et consort
Diop 212
En Juin, 2023 (10:47 AM)Diop 212
En Juin, 2023 (10:51 AM)Aicha Thiam
En Juin, 2023 (10:51 AM)1) ce gouvernement est autocratique et dictatorial
2) le journalisme est mort au Sénégal
3) lisez les unes qui concernent AMADOU BA et CHEIKH OMAR HANN: elles sont systématiquement des louanges
4) il y a une forte proportion d'ex journalistes reconvertis en courtisans :
latif Coulibaly, Abdou aziz Diop, alioune fall, Hamidou Kasse, yaham Mbaye, yoro dia, madiambal et j'en passe
Senegal
En Juin, 2023 (11:11 AM)Aux USA u seu judge peut bloquer un president. Les journalistes n'ont peur de rien. C'est ce qu'il faut au Senegal...
je ne comprends rien de la ligne éditoriale de WALF GRAND PLACE
qui supporte Maky
Comme El Hadj Diouf a dévalorisé la profession d'avocat
Et les juges de Maky le métier de juge
Tout fout le camp sous un gouvernement comme celui là
Gnij Gnij
En Juin, 2023 (11:23 AM)Citoyen Lambda
En Juin, 2023 (11:41 AM)Pouaffffff
En Juin, 2023 (12:32 PM)Davidè
En Juin, 2023 (13:03 PM)Presse
En Juin, 2023 (14:18 PM)Participer à la Discussion