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Après la tenue du premier séminaire gouvernemental le 27 avril 2024, le Président de la République a organisé, ce lundi, une rencontre nationale regroupant tous les dirigeants des secteurs publics et parapublics. Laquelle est nommée Conférences des administrateurs et managers publics (CAMP). Cette première édition se tient actuellement au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD).
« Au démarrage, au terme de neuf mois d'exercice du pouvoir, les constats sont alarmants. Nous faisons face à un État contraint, dont les marges de manœuvre budgétaire et financière n'existent quasiment plus. Ensuite, une administration républicaine, certes, mais manquant de cohérence, et figée dans des schémas dépassés, alors même que nos réalités socio-économiques évoluent rapidement, marquées notamment par la transformation numérique et l'essor de l'intelligence artificielle », a d’emblée fait savoir Bassirou Diomaye Diakhar Faye, au cours de son discours, à la cérémonie d’ouverture.
«Il est impératif de refonder notre administration pour la rendre plus moderne, plus proche des citoyens… »
Puis, reconnaît-il, « un secteur parapublic hypertrophique, un doublon souvent de l'administration centrale, qui est budgétivore et dont la contribution aux dividendes de l'État reste trop faible ». Pire, des services publics complexes et coûteux, qui limitent l'efficacité des politiques publiques, éternisent l'image de l'État. « Dès lors, il est impératif de refonder notre administration pour la rendre plus moderne, plus proche des citoyens et plus efficiente dans ses missions », dit-il.
Tout en indiquant ainsi que l'objectif de cette Conférence des administrateurs et managers publics est la mise en place d’un cadre de dialogue, de réflexion et d'orientation stratégique.
Pour ancrer cette volonté de modernisation, le Chef de l’État précise qu’il est essentiel de rappeler les trois principes directeurs qui régissent la fonction publique. « Le premier, le respect de la hiérarchie, indissociable de l'autorité de l'État. Le deuxième, la primauté de l'intérêt général, incarnée par le Président de la République et le gouvernement, eux-mêmes investis dans la légitimité populaire. Le troisième, la solidarité gouvernementale, principe fondamental qui exige un respect total envers les membres du gouvernement et envers l'institution gouvernementale elle-même », a-t-il énuméré.
« Toute décision importante, qu'il s'agisse de recrutement, de contractualisation ou de partenariat, doit être validée par l'autorité ministérielle compétente… »
Sur ce, il rappelle que la Constitution doit demeurer un livre de chemin pour tout responsable public. « J'insiste néanmoins sur l'importance capitale du respect dû aux membres du gouvernement, institutions collégiales et solidaires, seuls responsables devant le Président de la République et l'Assemblée nationale. Par voie de conséquence, les dirigeants des administrations centrales et des entités du secteur parapublic relèvent de l'autorité du Premier ministre, lui-même chef de l'administration et des ministres et secrétaires d'État », enseigne-t-il.
Selon lui, «c'est un impératif de bonne gouvernance ». Il argue : «Toute décision importante, qu'il s'agisse de recrutement, de budgétisation, de contractualisation ou de partenariat, doit être validée par l'autorité ministérielle et interministérielle compétente. A cet égard, je renouvelle ma confiance totale et mon soutien indéfectible au Premier ministre et à l'ensemble du gouvernement ».
Par ailleurs, Bassirou Diomaye Faye a salué l'engagement « constant » de tous les agents publics, fonctionnaires comme non-fonctionnaires, dont le dévouement quotidien fait vivre l'esprit républicain.
« Je leur renouvelle ma confiance ainsi que celle du gouvernement. Je souhaite également souligner le rôle crucial des cadres, dirigeants, pièces maîtresses de la haute fonction publique, qui secondent le président de la République et le gouvernement dans l'élaboration et la mise en œuvre ainsi que de l'évaluation des politiques publiques », a-t-il affirmé.
7 Commentaires
Ce pays est le seul au monde où les fonctionnaires sont les citoyens les plus riches.
Surtout ceux des Impôts et domaines et ceux de la Douane.
Une curiosité locale !!!
Malik
En Janvier, 2025 (12:35 PM)C’est comme ça qu’on gère une alternance.
Finalement le PASTEF n’a pas de stratégie; finalement c’est triste de découvrir que c’était juste un regroupement de mécontents . Dommage (surtout pour Ousmane) car les jeune et la diaspora y croyaient réellement. Que c’est triste de rater une telle occasion pour le sénégal et pour l’Afrique ! Les états de AES sont entrain de les substituer dans le rêve qu’ils avaient ! Force est de reconnaître que la dynamique de lAES est plus pragmatique et plus osée !
Diomaye ne fait pas encore le poids ; et si ça se confirme ce sera de la faute à Sonko qui l’a proposé au peuple sénégalais !
Au Gabon le président putschiste a limité les salaires à 5 millions.
Au Mali et Biyrkina y’a eu menaces de rembourser l’argent bilé ; c’est comme ça qu’on gère .
Mais là on assiste à de l’hésitation, des slogans etc … ce n’est pas sérieux cette démarche.
Reply_author
En Janvier, 2025 (13:19 PM)Agent Municipal
En Janvier, 2025 (12:40 PM)Je tenais, en tant que Citoyen LAMNDA, à vous faire part d’une situation qui me parait être d’une importance capitale pour bon nombres de nos concitoyens désireux de jouer leur partition dans la bonne marche des affaires publiques.
L'égalité, en général, est une valeur fondamentale d’une démocratie. Nous avons construit notre société sur l'égalité entre tous les individus.
Ce principe fondamental, l’Etat doit y veiller dans la vie de tous les jours.
Le préambule de la Constitution du Sénégal proclame, en effet, l'égal accès de tous les citoyens, sans discrimination, à l'exercice du pouvoir à tous les niveaux.
Et aux termes de son article 1er: « La République du Sénégal est une démocratie politique, économique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens, sans discrimination d'origine, de race, de sexe, de religion ».
Si la motivation ultime de toute législation est de satisfaire les besoins et les nécessités du moment tout en préservant les aspirations des générations futures alors le décret de 2011, qui a ouvert le concours aux agents municipaux, des forces armées et des agents du secteur parapublic en modifiant le décret d’origine n°92-1614 du 20 novembre 1992 portant organisation et fonctionnement de l’Ecole nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), doit à son tour être révisé pour parachever l’intention du législateur.
Il faut aller jusqu’au bout de la logique et permettre à ces catégories d’agents de faire les concours professionnels comme le ferait n’importe quel autre agent de l’Etat.
Sachant que Réformer un tel décret n’engage aucune dépense à gérer, monsieur le Directeur General de l'ENA, je vous prie de bien vouloir prendre en considération cette requête pour une éventuelle révision du décret portant création de l’ENA.
Je vous remercie
Khary Ndoye
En Janvier, 2025 (12:45 PM)Texan
En Janvier, 2025 (13:27 PM)Participer à la Discussion