À quelques semaines des législatives anticipées du 17 novembre, le paysage politique sénégalais s'embrase autour d'une annonce cruciale : si le parti Pastef remporte les élections, l'Assemblée nationale sera appelée à instituer une Haute cour de justice, comme l’a déclaré le ministre El Malick Ndiaye. Cette cour, habilitée à juger les ministres et le président de la République, cristallise les craintes et les ambitions dans un climat déjà électrique.
L'éventualité d'une telle institution ne se limite pas à une simple promesse électorale ; elle représente une menace directe pour l’ancien président Macky Sall et son entourage. Les soupçons de détournement de deniers publics et de manipulation des comptes pèsent lourdement sur sa réputation.
Les récentes déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko, qui évoquent des chiffres falsifiés dans les finances publiques, renforcent l'idée que Macky Sall est devenu le symbole d'un système politique en déliquescence, où l'impunité règne en maître.
Cependant, aussitôt après son mandat, Macky Sall a été désigné Envoyé spécial du 4P (Pacte de Paris pour les peuples et la planète) avant d'être placé à la tête du Centre mondial de l’adaptation aux changements climatiques (GCA), une position qui lui confère une certaine immunité sur la scène internationale.
La tension s'accroît avec des incidents récents, notamment celui au Maroc impliquant le couple Sall et la militante Aïssa Camara. Les réactions ont été vives, notamment celle de Yacine Fall, cheffe de la diplomatie sénégalaise, qui a tenté de défendre l'intégrité de la militante de Pastef face aux critiques, suscitant la colère de l'opposition et d'observateurs divers.
La situation est encore exacerbée par les révélations de Jeune Afrique, selon lesquelles Macky Sall pourrait mener sa campagne à distance, redoutant d'être retenu par les nouvelles autorités à son retour au Sénégal. Un démenti a été apporté par Yoro Dia, affirmant que cette stratégie s’inscrit dans une tradition républicaine où les anciens présidents s’exilent pour permettre à leurs successeurs de gouverner. Une justification qui paraît peu convaincante au vu des récents bouleversements politiques.
Ainsi, alors que Macky Sall se positionne comme tête de liste de la coalition Takku Wallu Sénégal, il le fait dans l’ombre. Ses partisans doivent se contenter de sa photo, symbole puissant mais éloigné du contact humain nécessaire pour galvaniser les troupes. Ce choix, largement perçu comme dicté par la peur d’une justice imminente, souligne la fragilité de sa position.
Dans ce contexte tendu, une question demeure : le Sénégal est-il à l’aube d’une nouvelle ère où la justice et la transparence pourraient prendre le pas sur l'impunité ?
Les législatives du 17 novembre ne seront pas seulement un moment décisif pour les électeurs, mais également un tournant potentiel pour l'ancien régime, si l’on en croit certains hauts cadres de Pastef qui plaident pour la reddition des comptes.
L'ombre de Macky Sall plane toujours, portant avec elle les incertitudes d’un avenir politique où la responsabilité pourrait enfin être mise en avant.
10 Commentaires
Face
En Octobre, 2024 (12:10 PM)Reply_author
En Octobre, 2024 (12:13 PM)Reply_author
En Octobre, 2024 (12:24 PM)Lamy
En Octobre, 2024 (12:56 PM)Tous les futurs problèmes majeurs de ce pays viendront de Macky Sall et de sa bande dont la razzia sur nos ressources a été découverte par le monde entier .
Ils seront prêts à prendre les armes pour ne pas payer leurs crimes économiques et de sang mais le peuple fera face comme d'habitude.
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En Octobre, 2024 (13:01 PM)Reply_author
En Octobre, 2024 (13:12 PM)Reply_author
En Octobre, 2024 (14:17 PM)Demandez-le au président Wade, à Karim, Idrissa Seck, Khalifa; Niass, Barthélémy, Mimi, et j'en passe. nombreux ceux-là qui ont essayé de lui faire de l'ombre et qu'il a jeté en pâtures
El Hadj
En Octobre, 2024 (12:52 PM)Ce que Macky a fait pour ce pays, vous les haineux vos arrières grand parents et parents réunis encore moins vos enfants ne pourront le faire pour ce pays.
Allez vous faire foutre bandes d'idiots
Si c'était maintenant Sonko et sa police allait faire pire.
Vous avez peur d'être battus aux législatives ?
User3
En Octobre, 2024 (13:53 PM)User3user3
En Octobre, 2024 (13:58 PM)Participer à la Discussion