
Ch. O. Seck, un élève de 20 ans domicilié à Sicap Foire, a été déféré ce jeudi devant le procureur de la République de Dakar. Il est poursuivi pour détournement de mineure et viol, suite à une plainte déposée par A. Kane, une jeune vendeuse de petit-déjeuner âgée de 17 ans.
D’après les éléments de l’enquête préliminaire, A. Kane travaille dans une gargote à Sicap Foire où elle vend des petits-déjeuners. Ch. O. Seck, un client régulier, serait tombé sous son charme. Pour la séduire, il a obtenu son numéro de téléphone par l’intermédiaire d’un ami et a commencé à l’appeler dès le samedi 15 février 2025. Deux jours plus tard, le 17 février, il s’est rendu à la gargote. Après avoir acheté une baguette de pain, il a invité la jeune fille à passer chez lui après son service. A. Kane a accepté et s’est rendue à son domicile en suivant ses indications. C’est dans une chambre que l’affaire a pris une tournure dramatique. « Il m’a fait entrer dans une pièce qu’il a fermée à clé. Puis, il a éteint la lumière, m’a poussée sur le lit et a commencé à me déshabiller avant de me forcer à avoir des rapports sexuels. Après cela, j’ai vu du sang sur mon sexe », a-t-elle déclaré dans le procès-verbal. Les gendarmes ont requis un examen médical auprès du médecin-chef du centre de santé Philippe Maguilen Senghor pour évaluer l’état de la victime.
"Elle était consentante", se défend l’accusé
Interpellé, Ch. O. Seck conteste les accusations de viol. Il affirme que la relation était consentie : « Elle vend des petits-déjeuners près de chez moi. J’ai obtenu son numéro grâce à un ami. Le 17 février 2025, vers 10h, j’ai acheté mon petit-déjeuner chez elle et je l’ai invitée à passer chez moi vers 13h. Elle m’a demandé s’il y avait du monde à la maison, j’ai répondu que non. Quand elle est arrivée, je l’ai fait entrer dans une chambre à l’arrière de l’appartement. J’ai fermé la porte et éteint la lumière. Elle s’est allongée sur le lit de son plein gré. On s’est embrassés, elle a commencé à se déshabiller. J’ai essayé de la pénétrer, mais elle m’a repoussé en disant que ça lui faisait mal et que j’avais pris sa virginité. Elle s’est mise à pleurer. J’ai tenté de la calmer, mais elle menaçait de me dénoncer. C’est là qu’elle m’a dit qu’elle avait 17 ans. Je me suis excusé », a-t-il expliqué aux enquêteurs.
De son côté, S. B. Ndiaye, la patronne et tutrice de la victime, a déposé une lettre de désistement, précisant que les parents de la jeune fille, résidant à Touba, ont décidé de pardonner à l’accusé. Cependant, cette démarche n’a pas empêché le parquet de maintenir les poursuites contre Ch. O. Seck, qui a été présenté au procureur à l’issue de sa garde à vue.
Les gendarmes ont noté dans leur rapport que le certificat médical de la victime n’a pu être obtenu avant la clôture de l’enquête, en raison d’une grève dans le secteur médical.
1 Commentaires
Sceptique
il y a 2 jours (18:45 PM)Participer à la Discussion