La question foncière et la politique font le menu des quotidiens parvenus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le foncier est revenu au-devant de l’actualité à la faveur d’une sortie publique du chef de l’Etat alertant sur l’ampleur des préoccupations liées à cette question en lien notamment avec de possibles conflits.
"Plus de 90 % des alertes que je reçois viennent du foncier", déclare Macky Sall dans des propos repris par Le Soleil à sa Une.
Pour le président Sall, les difficultés notées dans ce secteur tiennent à la nature hybride du foncier marqué par une coexistence de terres immatriculées et une grande majorité de terres qui ne le sont pas, explique le journal.
"Risques de conflits au Sénégal : Macky indexe le foncier", affiche à sa Une le journal l’AS. Selon cette publication, le chef de l’Etat a étalé au grand jour l’ampleur des risques de conflits fonciers en Afrique en général et au Sénégal en particulier.
Présidant mardi le 31e congrès des notaires africains au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, le chef de l’Etat a indiqué que les alertes qu’il reçoit au quotidien sont à 90 % liées à des questions foncières, renchérit le journal.
A la suite de ce constat, le président de la République "veut des actes", estime de son côté Le Quotidien.
"La déjudiciarisation, le foncier et le numérique mis au profit de la profession de notariat contribueront à l’amélioration du service public", mentionne le journal qui cite Macky Sall.
En politique, les quotidiens continuent d’épiloguer sur le retour de l’ex-maire Dakar dans le jeu, après son élargissement de prison à la faveur d’une grâce présidentielle.
Il avait fait un séjour de plus de deux ans et demi pour notamment escroquerie sur deniers publics.
"Quel avenir politique pour Khalifa Sall ?", s’interroge ainsi Le Témoin. Selon le journal, l’ex-candidat déclaré à la présidentielle de février dernier, recouvre la liberté après une longue bataille judiciaire qui n’avait pas eu d’issue positive.
Après son élargissement, il reste maintenant à élucider la question de son avenir en perspective de la présidentielle de 2024.
A ce propos, Walf Quotidien met en lien la situation de Khalifa Sall et celle de Karim Wade, tous deux condamnés à des peines privatives de droits civiques avant de bénéficier d’une grâce présidentielle.
Le journal explique ces dossiers allaient sans doute constituer un "prochain combat pour l’opposition".
"Le Front de résistance nationale ne veut pas se contenter de la libération de Khalifa Sall et de la poignée de mains entre Abdoulaye Wade et Macky Sall (…) et rappelle sa revendication : le rétablissement des droits civiques de Karim Wade et de Khalifa Sall et la fin de l’utilisation de la justice pour écarter des candidats à une élection", indique le journal dans ses colonnes.
La situation du Parti démocratique sénégalais (PDS), principal parti de l’opposition, miné par des dissensions intéressent également les quotidiens, à l’image de Vox Populi qui annonce la promotion par le secrétaire général national, Abdoulaye Wade, des "liquidateurs d’Oumar Sarr et compagnie".
Oumar Sarr, ancien numéro deux de cette formation politique et d’autres responsables de premier plan sont en froid avec leur leader historique à cause de réaménagements récemment apportés par Wade à sa direction et à ses structures.
"La rupture semble être définitivement consommée entre Abdoulaye Wade et Karim et le groupe des frondeurs à la lumière des nouvelles et fortes décisions prises par le secrétaire général national du PDS", souligne la publication, en citant entre autres le remaniement de la Commission de discipline et la désignation de nouveaux représentants au sein du FNR, une des coalitions de l’opposition.
"Après le Secrétariat exécutif national qui a connu un remue-ménage sans précédent, c’est la commission de discipline qui a connu un vent de changement. Desormais, c’est Daouda Niang qui va occuper ce poste stratégique dans le fonctionnement des instances du parti libéral", rapporte le quotidien "Kritik".
Source A, commentant cette actualité à sa Une, évoque un "Gorgui (autre surnom de l’ancien président Wade), en perdition".
AKS/BK
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